Burundi, de nouveau en mode «horreur en live» : trois personnes tuées et un véhicule calciné à Muhabo, commune Mugamba.

Par
Burundi Daily
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4.1.2021
Categorie:
Sécurité

Le Burundi se remet en mode «horreur en live», en ce début de l’année 2021.  

Des criminels armés ont attaqué et brûlé vif, dans la nuit de dimanche à lundi, un véhicule de marque Toyota TI, dans la localité de Muhabo, en commune Mugamba vers le sud du Burundi.

Les assaillants non encore identifiés ont mis le feu sur le véhicule et ont criblé de balles les 5 personnes qui étaient à bord de ce véhicule. Trois personnes ont été calcinées et deux autres grièvement blessées.

Selon un rescapé, les criminels étaient armés de Kalachnikov. « Moi j’ai vu trois hommes armés. Ils nous ont arrêtés au milieu de la route mais celui qui conduisait ne s’est pas exécuté. Ils ont alors ouvert le feu sur nous immédiatement », raconte-il

Les assaillants ont pris le large, juste après le forfait. Le véhicule ciblé se rendait dans la commune de Matana.

Ce spectacle d’horreur survient moins d’une semaine après le mitraillage de Mademoiselle Sybella Ndayiragije, dans une autre attaque similaire perpétrée contre un véhicule à bord duquel elle rentrait nuitamment avec d’autres personnes le 30 décembre dernier sur la même Route nationale N°7.

Ni l’armée, ni la police burundaise n’ont encore réagi à ces deux attaques spectaculaires pour le moins inquiétantes.

Selon de nombreux observateurs, cette brusque montée de la criminalité via des attaques armées ou embuscades routières sur la RN7 qui traverse la région de Mugamba cacherait un plan de liquidation des jeunes tutsis à qui la police ne tardera pas à imputer les faits.

Car le régime burundais a toujours considéré cette région comme un repaire naturel des opposants et autres rebelles actifs ou potentiels.

En simulant ces attaques, le régime veut susciter la psychose au sein de la population et, du coup, légitimer la répression qui s’en suivra jusqu’au niveau de ceux qui sont pris pour réels commanditaires.

En septembre dernier, prétextant la poursuite de présumés rebelles venus de l’est de la République démocratique du Congo, la police burundaise et les jeunes Imbonerakure (appendice du parti au pouvoir) ont arrêté et fait disparaître plusieurs jeunes tutsis de la même région.

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