La machine à tuer reste active sous l'ère Ndayishimiye: plus de 130 assassinats recensés au premier semestre de l'année

Ce tableau de sang et de malheur corrobore celui des ONG des droits de l'homme comme Human Rights Watch qui, en juin dernier, a déclaré que « les services nationaux de renseignement, la police et les membres de la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi ont tué, détenu arbitrairement, torturé et harcelé des personnes soupçonnées d'appartenir à des partis d'opposition ou de travailler avec des groupes d'opposition armés ».

Par
Burundi Daily
on
13.7.2022
Categorie:
Sécurité

Au moins 131 personnes ont été tuées entre janvier et juin 2022 au Burundi, a-t-on appris d'un rapport de monitoring de cas d'assassinats dans le pays publié le week-end dernier par des médias libres.

Avec un bilan peu glorieux de 40 personnes tuées, la province de Cibitoke jouxtant la très mouvementée République démocratique du Congo, RDC est à la tête du classement.

La province de Cibitoke est talonnée de près par la Mairie de Bujumbura (17 cas d'assassinats) et la province de Gitega, capitale politique, avec 8 cas, autant que Makamba (8).

Arrive ensuite la province de Bururi (7) au sud. Puis celles de Ngozi, Rumonge et Mwaro, quasiment dans les mêmes proportions.

Il n'y a presqu'aucune province épargnée par la machine à tuer dans le pays.

D'après ce rapport, comme c'est souvent le cas pour d'autres documents publiés par des organismes onusiens ou des ONG des droits de l'homme, les auteurs de ces actes ignobles sont, notamment, des Imbonerakure, des policiers, des agents du Service National des Renseignements, SNR et même des militaires. Les mobiles de tels assassinats sont d'ordre politique.

Ce tableau de sang et de malheur corrobore celui des ONG des droits de l'homme comme Human Rights Watch qui, en juin dernier, a déclaré que « les services nationaux de renseignement, la police et les membres de la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi ont tué, détenu arbitrairement, torturé et harcelé des personnes soupçonnées d'appartenir à des partis d'opposition ou de travailler avec des groupes d'opposition armés ».

Selon HRW, les gouvernements et les institutions régionales et internationales entretenant des relations avec le Burundi devraient veiller à ce que les atteintes graves aux droits humains, telles que les meurtres, les possibles disparitions forcées, la torture et la détention arbitraire d'opposants politiques, soient à l'ordre du jour et que des actions concrètes et quantifiables soient proposées pour y remédier, a déclaré Human Rights Watch.

Voilà de quoi remettre en cause l'emballement de l'Union européenne et des autres partenaires bi ou multilatéraux qui s'apprêtent à délier les cordons de la bourse en redonnant des aides financières à l'Etat burundais ou à ses institutions arguant que les nouvelles autorités sont plus respectueuses des droits humains.

Pendant ce temps, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye ne cesse de rire à gorge déployée quand il décrit le Burundi comme un pays souverain où règnent la paix et la sécurité.  Il s'efforce quotidiennement à garantir cette image fallacieuse au cours de ses nombreuses odyssées dans les quatre coins du pays.

Tags:
Pas de Tags