Bourses d'études à l'étranger : Les heureux élus seront d'abord militants du CNDD-FDD
Le CNDD-FDD a donc pris tout le contrôle du circuit, d'amont en aval.Visiblement, une fois sur place, les étudiants burundais moulés dans le système du parti présidentiel se comportent moins comme des étudiants que comme des militants.A titre illustratif, la section du parti CNDD-FDD en Russie vient de tenir un congrès au lendemain du congrès du même parti organisé en janvier dernier au Burundi. Un nouveau comité a été mis en place et les membres qui le composent ont été portés à la connaissance du grand public.
Corée du Sud, Bulgarie, Russie, Maroc.....de nombreux pays mettent officiellement à la disposition du Burundi des bourses d'études supérieures que se hâte à relayer, illico, le ministère chargé de l'éducation via des réseaux sociaux.
Le dernier pays à offrir cette opportunité académique est la Roumanie. Le ministère burundais chargé de l'éducation supérieure appelle tous les étudiants remplissant les conditions à s'essayer.
Le lien est aussi partagé dans ledit communiqué pour ceux qui veulent tenter leur chance. Mais ils ne se bousculent pas sur le portillon.
Malgré un semblant de transparence et d'égalité de chance, d'aucuns affirment qu'il vaut mieux ne pas perdre son temps si l'on n'est pas un habitué des dédales du secrétariat national du CNDD-FDD au pouvoir.
Les candidats sont triés sur le volet, quel que soit le pays et la filière scientifique envisagée. Au bout du tunnel, les heureux élus sont, comme par hasard, des jeunes militants du parti au pouvoir.
D'ailleurs, comme pour illustrer ce secret de polichinelle, à la veille de leur départ, ils passent immanquablement devant le secrétaire général du parti, Révérien Ndikuriyo, pour des séances de moralisation. Révérien Ndikuriyo leur inculque des enseignements prêts à porter ; en rapport avec l'idéologie du parti et le rôle des jeunes inféodés au CNDD-FDD dans la pérennisation/vulgarisation des valeurs fondatrices du parti de l'aigle.
Le CNDD-FDD a donc pris tout le contrôle du circuit, d'amont en aval.
Visiblement, une fois sur place, les étudiants burundais moulés dans le système du parti présidentiel se comportent moins comme des étudiants que comme des militants.
A titre illustratif, la section du parti CNDD-FDD en Russie vient de tenir un congrès au lendemain du congrès du même parti organisé en janvier dernier au Burundi. Un nouveau comité a été mis en place et les membres qui le composent ont été portés à la connaissance du grand public.
Là comme ailleurs, cette politisation de l'enseignement supérieur à l'étranger contraste avec le discours du chef de l'Etat qui ne cesse d'appeler les leaders à faire la promotion de la méritocratie.
Ndayishimiye prône une large ouverture de l'enseignement à tout le monde, sans considération d'appartenance politique. Mais ses propos ne sont que de la poudre aux yeux.
