Et l'histoire a déjà montré qu'au Burundi, il n'y a pas de fumée sans feu. De la rumeur à la réalité, il n'y a qu'un pas que les putschistes sautent pieds joints. Tenez : en 1993, la chute dramatique du président Ndadaye a été précédée par une rumeur de coup d'Etat relayée jusque dans les hautes sphères de la République. La rumeur démentie, le coup a quand même eu lieu. En juin 2020, une forte rumeur a fait le tour du Burundi au sujet d'un possible décès de Pierre Nkurunziza. Son porte-parole Willy Nyamitwe a démenti via twitter, mais sa mort a été vite officialisée.e
Les Burundais, privés de tout, en rient. Conscients que tous ces projets ne sont que des « éléphants blancs ». Dans son aspect définitoire, un tel projet se conçoit comme une «réalisation d'envergure prestigieuse mais qui s'avère en définitive plus coûteuse que bénéfique et dont l'exploitation ou l'entretien devient alors un fardeau financier ».De tels projets deviennent donc monnaie courante chez les leaders DD qui tiennent la manette nationale depuis près de deux décennies.
Au-delà de la sommation qui, en temps normal, n'a rien d'inhabituelle, vu que ces tenues des militaires ou policiers devraient être la chasse gardée des membres de ces deux corps de sécurité, tous les regards sont tournés vers Révérien Ndikuriyo, secrétaire général du CNDD-FDD.Ces derniers jours, il a étonné plus d'un en apparaissant en public en tenue militaire, lors de ces tournées en provinces pour moraliser les Imbonerakure et autres leaders locaux de son parti, le CNDD-FDD. Ces réunions étaient aussi nocturnes.
En parlant de la corruption qui gangrène l'appareil judiciaire, le Chef de l'Etat burundais n'apprend rien au citoyen Lambda. Mais il étonne en ce sens qu'il se plaint de la corruption qui sévit dans le secteur de la justice alors que tous les services publics, quel que soit le domaine, sont monnayés au vu et au su de tous. Ndayishimiye le sait mieux que quiconque.Son épouse, Angéline, est l'un des artisans clé de cette gangrène qu'il prétend combattre. Elle est allée jusqu'à céder aux Guinéens, du riz gracieusement donné au Burundais en proie à la faim.
Aucun autre parti politique ne daigne organiser une telle démonstration musclée en présence des diplomates et d'autres dignitaires de haut rang. Ndayishimiye s'est rangé du côté de la violence et de la répression.Plus que le sulfureux secrétaire général du parti Révérien Ndikuriyo, le chef de l'Etat burundais s'est fait avocat du diable. En encourageant, et partant, en prenant à son compte de nombreux crimes indicibles imputés aux Imbonerakure dans l'ensemble du pays.
En empêchant aux anciens propriétaires de parcelles ou maisons bâties suivant l'ancien format urbanistique, le régime CNDD-FDD ouvre une brèche à la chosification des parcelles en mairie de Bujumbura et la dépossession de ceux qui se croyaient potentiellement à l'abri de la misère ambiante vu qu'ils avaient encore la possibilité de vendre parcelle entière ou morcelée.Mais c'était sans compter avec le réel projet ou programme du CNDD-FDD qui est de faire table rase du passé.
Le gouvernement burundais n'a pas encore réagi à la nouvelle de décrochage d'Agathon. Mais quoi qu'il en soit, son départ suivi de l'arrestation du policier qui l'a laissé se barrer conforte l'assertion de Fortuné Zongo, Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme au Burundi. Pas plus tard que jeudi, il avait en effet déclaré devant le Conseil des droits de l'homme à Genève que « L'espace civique s'était rétréci au Burundi, avec une intolérance et une répression des libertés publiques qui ont pour corollaire l'affaiblissement des partis politiques d'opposition »
Ce Jeudi, Agathon Rwasa a été officiellement reçu en audience par le vice-président de Zanzibar, Othman Masoud. La nouvelle de son départ en catimini est donc une vraie fausse alerte.En revanche, celle de l'arrestation du policier qui l'a laissé partir est authentique. Et c'est alors là où le bât blesse. Car si le policier l'a laissé s'envoler pour la Tanzanie, c'est qu'il n'était officiellement sous le coup d'aucune condamnation ou poursuite. Qui plus est, Agathon Rwasa est un député en fonction.
C'est dans ce cadre que, non content du non-événement qu'a été la commémoration du 3ème anniversaire de son décès le 8 juin dernier, non content de la banalisation qu'en a fait Evariste Ndayishimiye qui a refusé de rehausser de sa présence les festivités, Révérien Ndikuriyo ameute les Imbonerakure et les autres militants zélés pour une autre journée dédié à la mémoire de Nkurunziza.La deuxième journée de commémoration de la vie et la mort de Pierre Nkurunziza devait se tenir le 17 juin. Au niveau de chaque commune du pays.
Selon le président du sénat, il est temps de revisiter la constitution pour « changer les choses et les représentants du peuple le feront savoir à la population et au président de la République ».Quel que soit le niveau, la nomination à des postes de responsabilité va se faire sur base du mérite et non de l'ethnie. « Il est grand temps que les gens soient nommés aux différentes fonctions grâce à leurs compétences et non à leur ethnie », a martelé le président du sénat.
Y aurait-il un coup d'Etat en préparation au Burundi? C'est certainement ce que disent certains extrémistes hutus qui viennent d'alerter l'opinion sur l'imminence d'un coup d'Etat en préparation contre le président Evariste Ndayishimiye.En s'appuyant sur des déclarations d'un certain Luc Michel, présenté comme un « géopoliticien Belge, ami du Burundi », un site web ultra hutisant évoque en effet ce qu'il appelle « un changement de régime » en préparation.Il sied de préciser, d'entrée de jeu, que Luc Michel se présente comme un militant politique belge d'extrême droite.
Le phénomène de conflit en RDC est un paradoxe très énigmatique. La RDC est un Etat souverain né des cendres de l'historique Conférence de Berlin (1885) et signataire de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, des pactes et conventions internationaux sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales et de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales, mais quelle ne respecte guère.
Selon des sources auprès du Tribunal, parmi les personnalités concernées par d'imminents mandats d'arrêt de la CPI figurent le général Alain Guillaume Bunyoni récemment éjecté du sérail par ses compagnons du maquis qui contrôlent le pouvoir sous le label CNDD-FDD.Devant la CPI, six chefs d'accusations vont peser sur les responsables à indexer collectivement et individuellement : « Il s'agit notamment de meurtre et la tentative de meurtre, de l'emprisonnement ou la privation grave de liberté, de la torture, du viol, de la disparition forcée et de la persécution »
Le président semble croire que l'image du pays et de son régime est écornée « À cause de ces gens-là, qui veulent faire des rapports biaisés... ». Comme un malade qui blâme le médecin qui vient de diagnostiquer sa maladie, le président fait un mauvais choix de cible pour son ire. Et pourtant il y a une façon générale de répondre aux questions qui dérangent sans jouer aux constations défensives. N'aurait-il pas été juste de soulever la questions de manque de capacités au sein de la police, justice and administration au niveau local?
Le M23 est un des 187 groupes armés liés à leurs communautés en RDC. Dans ce contexte d’un environnement où pullulent des groupes armés, la fin des activités du M23 ne peut pas amener la paix en RDC. La dissolution du M23 signifierait un groupe armé de moins sur le terrain mais pas la paix pour le pays. Cependant, l’éradication de la culture des rébellions doit commencer par mettre fin à la culture de haine ethnique, manipulation politicienne, populisme et tribalisation des institutions congolaises.
Selon des sources bien informées, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye aurait mis en place une équipe d'experts chargés d'élucider tout un tas de dossiers économiques impliquant le général Bunyoni avec un fort relent de corruption.Il s'agit notamment de la récente longue pénurie de carburant née de la perturbation des activités du patron de la société Interpetrol à qui Bunyoni aurait demandé une rançon en échange des exonérations abusives et imméritées. Il avait tissé un réseau mafieux avec lequel il partageait le butin, en pétrole ou dans bien d'autres affaires
En réalité la cible principale du chef de l'Etat burundais n'était autre que le général Alain Guillaume Bunyoni, ancien premier ministre éjecté le 7 septembre pour tentative de putsch mais toujours libre comme le vent. A défaut de pouvoir le coffrer comme c'est coutume pour tout autre élément qui dérange ou que le pouvoir veut mâter, Evariste Ndayishimiye essaie d'user des organes du parti au pouvoir comme démonstration de force. Mais le fait qu'il ait accusé son premier ministre de tentative de putsch et que ce dernier reste libre est une démonstration de sa faiblesse.
Ainsi, le tour est joué. Nul besoin de sonder une boule de cristal pour comprendre la stratégie à tridimensionnelle du régime. Pour le moment, les dés sont pipés pour les millions de Burundais qui espéraient encore trouver la moindre faille qui leur permettrait d'échapper à l'emprise du CNDD-FDD qui mine le pays à tout point de vue depuis près de vingt ans.
Alors que le chef de l'Etat burundais s'active pour faire semblant de vouloir tirer le pays de l'isolement légendaire dans lequel l'a confiné le défunt président Pierre Nkurunziza et ses sbires (dont Gélase Ndabirabe et Evariste Ndayishimiye), Gélase Ndabirabe, désormais président de l'Assemblée nationale navigue à contre-courant et milite tout aussi activement pour le « rejet des colons et tous leurs ménestrels payés pour louer et quémander.»
Je garde en mémoire cette déclaration d`un paysan de Rango, en 1990, devant les membres de la Commission de l`Unité, venus s`enquérir de la question de l`unité entre les villageois. La déclaration était des plus directes et significatives de la réalité. Elle se traduit en Kirundi comme suit : « Dans notre commune de Rango, il n’y a aucun problème d`unité. Hutu et Tutsi, nous partageons tout. Nous nous entraidons, lorsque c’est nécessaire. Le problème se trouve chez vous les élites, qui vous battez pour des postes. Allez régler vos problèmes de partage des postes...»
Un politicien accède au pouvoir en se déclarant démocrate. Arrivé au pouvoir, il devient plus dictateur que ses prédécesseurs. Désavoué, il s'y accroche par tous les moyens. Le plus souvent, il faut changer la constitution. Condé est fait du même tissu. Ancienne figure de l'opposition qui avait été condamnée à mort par un prédécesseur, Alpfa Condé est devenu le premier leader démocratiquement élu de Guinée en 2010 et a été réélu en 2015. En octobre 2020, il a remporté un troisième mandat controversé après avoir modifié la constitution pour lui permettre de se représenter.
Selon une source proche de cette Chambre haute du Parlement, cette pandémie a en effet eu le culot d'atteindre une dizaine de députés et quelques membres du staff. Les résultats têtus des tests sont tombés ce week-end et, confinés illico chacun à leur domicile, les honorables députés sont en soins intensifs.La nouvelle a eu l'effet d'une bombe et, dans la foulée, la police est descendue dans les rues pour vérifier si, dans les bus et autres transports en communs, les mesures barrières sont respectées : port des masques pour les passagers, kits de lavages des mains, etc
Un rapide coup d'œil sur la section des information du site [www.afroamerica.net] montre un fait clair et indéniable: le "réseau" n'a rien d'un réseau et certainement pas de standards professionnels ou aucune once de rigueur et d'autorité pour décerner des titres ou distinctions à quiconque, encore moins aux hommes ou femmes d'État.Notre enquête a révélé que ce soi-disant "network" est dirigé par des extrémistes hutus rwandais exilés aux États-Unis (Baltimore). Le fondateur est soupçonné d'avoir joué un rôle central dans le génocide de 1994 contre les tutsis au Rwanda.
Tout est dans la force du symbole. Pierre Buyoya cristallisait peu ou prou la nomenklatura tutsie qui aurait vassalisé les hutus des décennies durant. Sa mort est donc un non-événement en cette période de revanche et de réification massive des tutsis.
Cette concentration du pouvoir sous la présidence au détriment du bureau du premier ministre expose la lutte interne pour le contrôle du pouvoir qui existe depuis longtemps au sein du parti au pouvoir, le CNDD-FDD. Visiblement, le président Evariste Ndayishimiye ne fait pas confiance à son Premier ministre pour s'occuper de manière responsable des départements en charge de l'économie ou des entreprises d'État qui opèrent dans les sphères stratégiques du pays et susceptibles de générer le plus de revenus.
Parti historique auquel le Burundi doit son indépendance, l’UPRONA était considéré comme porte-voix de la minorité tutsie, exclue, persécutée et cible d’un génocide programmée. Mais pour des intérêts bassement matériels, ses leaders ont mis de l’eau dans leur vin et ont idéologiquement rejoint le camp des bourreaux.
Si la doctrine en matière de gestion de la crise sanitaire a changé, l’habitude de la main forte répressive et du verbe menaçant ne semble pas prête à disparaître. Ce qui avait paru comme un début prometteur vire facilement en amateurisme et Evariste Ndayishimiye a commencé à ressembler davantage à un apprenti dictateur, plus cruel que son prédécesseur mais moins apte à contrôler les rivalités internes au sein du parti au pouvoir.
Selon des observateurs, cette campagne qui intervient trois mois après une autre campagne -toute aussi nationale- de recensement des jeunes chômeurs, cacherait un autre agenda non officiel et plutôt ravageur. Car certaines questions sont inquiétantes dans un Burundi profondément déchiré par la haine et l'aversion ethniques à relent génocidaire.
Evariste Ndayishimiye se révèle finalement être un joker hutu en mode vengeance. Il vient astucieusement de choisir le mois d’octobre pour piocher sur le dossier de l’assassinat de Melchior Ndadaye, avant d'interdire la commémoration de la mémoire des élèves tutsis brûlés vifs au lendemain de l'assassinat du président Ndadaye par les hutus de la commune natale du président Evariste Ndayishimye.
« Il avait été présenté dans les médias burundais et sur les réseaux sociaux notamment comme un homme plutôt modéré, plutôt ouvert, en tout cas plus ouvert que son prédécesseur Nkurunziza. Finalement, on s'est rendu compte assez rapidement qu'encore une fois c'est la ligne conservatrice du pays qui l'emporte, qui a le dessus », a déclaré Valeria Alfieri.
C’est ainsi qu’à l’instar de Pierre Nkurunziza, Evariste Ndayishimiye reste insensible aux crimes en cours, s’enferme dans une tour d’ivoire et refuse de sortir du pays ou d’intégrer la cour des grands de ce monde. Incapable de faire autrement, il laisse le désordre s’installer.Le fonctionnement des institutions est déjà enrayé. Pour assouvir ses appétits gloutons, le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni lorgne sur certaines entreprises juteuses comme la REGIDESO qu’il envisagerait privatiser pour mieux s’en approprier.
En cette période de pandémie de Covid-19, l'un et l'autre appréciera la distanciation sociale qu'il y a entre « ministre » et « chef de bureau ». Evariste Ndayishimiye fait des anciens du régime des tâcherons à la présidence de la République
En somme, malgré tous les efforts frénétiques menés par Albert Shingiro, l'un des diplomates les plus maladroits du pays, le régime risque d'être déçu par la réponse des donateurs, à moins qu'il ne s'efforce à proposer des politiques cohérentes et convaincantes qui abordent les plus grands problèmes d'équité, de justice indépendante, de droits de l’homme et de bonne gouvernance. Contrairement au discours politique public devenu populiste, les autorités sont bien conscientes du fait que le Burundi, officiellement pays le plus pauvre du monde, ne peut, sans l'aide étrangère, se sortir du gouffre économique dans lequel il a plongé. Malheureusement, les donateurs étrangers sont devenus plus exigeants car ils sont eux aussi sous la pression de leurs citoyens pour exiger les normes de gouvernance les plus élevées.
Au Burundi, les livres d’histoire inscriront sûrement désormais la date du 08 juin 2020 dans leurs pages. C’est en effet ce jour-là que décède, à 55 ans, le président Pierre Nkurunziza, après 15 années de règne sans partage sur ce petit pays d’Afrique de l’Est. Généralement considéré comme un dictateur au sein de l’opinion publique internationale, le désormais ex-président laisse derrière lui un pays marqué par la pauvreté et la violence. Après près de deux décennies au pouvoir, quel est le bilan du président Pierre Nkurunziza ?