Difficile libération des prisonniers graciés : Evariste Ndayishimiye dénonce encore des proches qui lui mettent les bâtons dans les roues

En mal de popularité suite à la situation socioéconomique très critique au Burundi, plus de quatre ans après son investiture, le Président burundais a décidé de relaxer plus de 40% des prisonniers (une première au Burundi) afin de peaufiner son image en mauvaise posture.C'est précisément là où le bât blesse. Les faucons du CNDD-FDD qui planifient sa chute cocasse lui mettent les bâtons dans les roues et font piétiner ce plan.

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Burundi Daily
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4.12.2024
Categorie:
Politique

Décidément, le général Ndayishimiye ne semble pas avoir la maîtrise du pouvoir dont jouissait son prédécesseur.

Le Chef de l'Etat burundais a récemment gracié plus de 5000 prisonniers poursuivis pour des délits mineurs.  Il a donné deux semaines aux services concernés pour libérer tous ceux qui sont en droit de bénéficier de cette grâce.

Le lendemain, le chef de l'Etat s'est étonné de constater que les cadres et agents en charge de la gestion des services pénitentiaires manifestent peu d'engouement pour exécuter sa mesure de grâce.

Il a avoué que son ordre butait sur une mystérieuse résistance interne en raison d'une main non moins mystérieuse qui, dans les coulisses, tire sur les ficelles afin de faire capoter tout ce qui est de nature à présenter une bonne image du chef de l'Etat.

Il est évident que ces jaloux saboteurs aux yeux de crocodiles sont dans son propre camp, dans la haute sphère du parti CNDD-FDD.

En mal de popularité suite à la situation socioéconomique très critique au Burundi, plus de quatre ans après son investiture, le Président burundais a décidé de relaxer plus de 40% des prisonniers (une première au Burundi) afin de peaufiner son image en mauvaise posture.

C'est précisément là où le bât blesse. Les faucons du CNDD-FDD qui planifient sa chute cocasse lui mettent les bâtons dans les roues et font piétiner ce plan.

Parmi ceux qui s'activent pour maintenir en détention les prisonniers graciés figurent le patron du service national des renseignements, SNR (Stève Ntakarutimana) et Prime Niyongabo, chef d'Etat-major de l'armée.

Visiblement, ce tir de barrage s'inscrit dans une logique de s'opposer au Boss (leur alter ego) sans le dire ni le paraître, de placer des peaux de bananes au passage du Président pour planifier son éjection. La grave et longue pénurie de carburant, doublée de celle du sucre, d'engrais, de médicaments, de devises etc.

Voilà pourquoi, à l'expiration de l'échéance qui avait été donnée par le chef de l'Etat pour libérer 5442 détenus  graciés, plus de 1500 détenus graciés restent encore embastillés. L'opération a été lancée le 14 novembre 2024.

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