Evariste Ndayishimiye renoue avec ses rêves de réformes économiques : une grand'messe annoncée pour le 14 août à Bujumbura

Pour mieux cerner et régler le problème burundais, rien ne sert à multiplier les débats, les rapports, feuilles de routes et autres maquettes. Il suffit de barrer la route au couple présidentiel (Evariste et Angéline Ndayishimiye) qui a fait de la Banque centrale leur tirelire, une caisse familiale dont il pompe à volonté les devises sans le moindre souci de reddition des comptes.Il faudrait aussi faire déguerpir les caciques du régime CNDD-FDD qui, depuis le fond fin du maquis, ne se sont jamais défait de leur esprit rebelle.

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13.8.2025
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Economie

La page des vraies-fausses élections tournée, le président burundais Evariste Ndayishimiye revient sur ses sempiternels rêves autour des réformes macroéconomiques qui devraient remettre le pays sur les rails du développement.

Ses ménestrels annoncent, pour jeudi le 14 août 2025 à Bujumbura, une conférence-débat qui va brasser les idées du gotha du monde de la finance. La grand'messe annoncée est placée sous l'égide du tout nouveau premier ministre Nestor Ntahontuye.

Pour ratisser large, l'événement sera rehaussé par d'autres figures de la finance burundaise en l'occurrence le gouverneur de la BRB, Edouard Normand Bigendako , le ministre des finances, Alain Ndikumana, le professeur émérite Léonce Ndikumana, l'économiste Floribert Ngaruko, administrateur à la Banque Mondiale, etc.

Mais selon des observateurs avisés, il s'agit d'une conférence de plus. Sans aucun effet sur le vécu quotidien du Burundais Lambda en proie à toutes sortes de pénuries (eau, électricité, carburant, engrais chimiques, médicaments...), à la faim, à la maladie, à une flambée effrénée des prix des produits et services de base, etc.

Car pour mieux cerner et régler le problème burundais, rien ne sert à multiplier les débats, les rapports, feuilles de routes et autres maquettes. Il suffit de barrer la route au couple présidentiel (Evariste et Angéline Ndayishimiye) qui a fait de la Banque centrale leur tirelire, une caisse familiale dont il pompe à volonté les devises sans le moindre souci de reddition des comptes.

Il faudrait aussi faire déguerpir les caciques du régime CNDD-FDD qui, depuis le fond fin du maquis, ne se sont jamais défait de leur esprit rebelle. Le chaos est consubstantiel à leur identité, à leur nature originelle.

Il sied de rappeler que la conférence annoncée s'ajoute à une longue liste d'autres grand-messes similaires organisée depuis 2020 par le chef de l'Etat pour endormir le peuple qu'il appauvrit et tyrannise sans vergogne depuis le début de son premier et sans doute dernier septennat.

Selon le narratif conventionnel des Institutions de Bretton-Woods et autres Think-tanks sur le Burundi, pour assurer la stabilité macroéconomique du Burundi, plusieurs réformes sont nécessaires, notamment dans les domaines budgétaire, monétaire et structurel. Ces réformes visent à maîtriser l'inflation, réduire la dette publique, diversifier l'économie et attirer les investissements. Mais quelle que soit la stratégie envisagée, la bonne gouvernance démocratique, base de l'Etat de droit, est un préalable. Or, le système CNDD-FDD est étranger à l'Etat de droit. Il a institué la loi de la jungle, depuis qu'il assure à lui seul le contrôle de l'Etat.

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