Le régime dictatorial de Gitega se serait senti humilié par la bonté de cet ancien refugiée, d'abord parce que le Burundi n'a ni condamné l'agression ukrainienne ni affiché la moindre compassion envers des millions des citoyens jetés de but en blanc sur la voie de l'exil ; ensuite et surtout parce que le 7 avril dernier, le Burundi a dit « non » lors du vote sur la décision de l'Assemblée générale de l'ONU, qui suspend la Russie de son siège au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en raison de son invasion de l'Ukraine.
Il y a d'autres obervateurs qui disent que le régime de Gitega veut mettre la main sur le seul hôpital moderne du pays et le seul hôpital qui génère suffisamment de revenus pour attirer la convoitise des faucons du régime. D'autres suggèrent même qu'Evariste Ndayishimiye estime que la clinique appartiendrait en partie ou en totalité à son prédécesseur, feu Pierre Nkurunziza.Ces derniers jours, il a été noté que Ndayishimiye est entrain de défaire tous les grands projets initiés par son prédécesseur.
Ainsi, à peine rentré du Luxembourg après sept ans d'exil , le militant anti-corruption, Gabriel Rufyiri, aura eu l'occasion de réaliser à quel point le Burundi reste encore un Etat policier, à mille lieu du pays de cocagne que lui a vanté le président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors de son récent séjour à Bruxelles.Evariste Ndayishimiye vit un autre monde et préside un autre pays de rêve que ne connaissent pas encore les Burundais, englué dans les vicissitudes d'un Etat policier.
"Quand un sujet est largement médiatisé, ça permet ensuite de mobiliser les négociateurs ou les bailleurs de fonds internationaux qui sont eux-mêmes sollicités par les parlements, par les électeurs. Il y a une chaîne qui va se faire et qui va permettre d'apporter davantage d'aides ou d'essayer d'avancer dans la résolution de conflits."
Mais comme toujours en pareille circonstances, la police s'est empressée pour ceinturer le lieu, afin que personne ne soit témoin des scènes d'horreur en live.Des véhicules pick-ups de la police ont rapidement évacué les blessés couverts de bâches. Aucune ambulance n'a été dépêchée sur place. Ce qui est bizarre aux yeux de la population.Le drame s'est précisément déroulé entre la 3ème et la 4ème avenue, un endroit couramment fréquenté par des jeunes du quartier de Bwiza et des quartiers proches comme Buyenzi, Jabe et Nyakabiga.
Fabien Banciryanino, qui représentait la province de Bubanza avant les élections de cette année, est mis en examen pour « atteinte à la sécurité de l'État, dénonciation calomnieuse et rébellion ».
A l'instar des centaines de milliers d'autres citoyens burundais qui ont eu le courage d'appeler «chat noir» un chat qui est à la fois chat et noir ; de dénoncer sans faux-fuyants les nombreux cas de violations des droits de l'homme dont le Burundi est devenu le théâtre depuis qu'il est contrôlé par des maquisards du CNND-FDD qui n'ont jamais cessé de l'être.
Au-delà de l'ancien Président Pierre Nkurunziza, le député de Bubanza a offensé le régime CNDD-FDD qu'il incarnait au premier chef. C'est ainsi que ni la fin de la législature, ni la mort inopinée de Pierre Nkurunziza, ni l'élection de son successeur Evariste Ndayishimiye n'ont pu gommer cet affront historique. Les caciques du régime lui ont gardé une dent et il paie pour cela. D'aucuns estiment que son arrestation entache inutilement le régime burundais au moment où le Conseil de l'ONU pour les droits de l'homme s'apprête à se prononcer sur le renouvellement du mandat de la Commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi.
Pour désembourber le Burundi, le FORSC demande au gouvernement de mettre un terme à la criminalité qui prend une ampleur grave dans le pays ; de mettre fin aux arrestations arbitraires, aux tortures et emprisonnements illégaux en sanctionnant les auteurs ; de maintenir l'interdiction de l'implication des Imbonerakure dans le travail des corps de défense et de sécurité
« Ces derniers jours, plusieurs personnes sont victimes d'arrestations arbitraires pendant que d'autres sont tuées et/ou kidnappées, accusées de collaborer avec des groupes armés rebelles. Les proches des victimes témoignent que la majorité sont de la composante ethnique tutsi dont des ex-membres de l'ancienne armée (Forces Armées Burundaises) aujourd'hui démobilisés », constate cette organisation de la société civile.