Le Burundi est devenu un véritable Etat totalitaire où l'arme privilégiée d'oppression est devenue une justice qui a autant peur du crime fourre-tout d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat que le sont tous les citoyens, même ceux qui n'ont pas les moyens ni intellectuels ni physiques pour porter « atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat » !
Même s'il est officiellement accusé de mauvaise gestion de la structure hospitalière dont il avait la charge, Christophe Sahabo fait manifestement les frais d'une lutte acharnée entre les faucons du CNDD-FDD pour contrôler les ressources du Kira Hospital.Son dossier montre jusqu'où certains hauts responsables de l'État sont prêts à aller pour promouvoir leurs intérêts financiers, notamment en manipulant le système judiciaire et en bafouant les droits des personnes ainsi que les lois et la constitution du Burundi.
Selon des sources proches de ce dossier, cette annulation surprise est liée au fait que le Conseil d'Admin illégal de Kira Hospital s'est constitué partie civile à la dernière minute disant qu'il a des éléments à charge.Pourtant, dans la fraicheur de l'arrestation du Docteur Christophe Sahabo, le Conseil d'Administration de Kira Hospital avait signifié à Maître Sandra Ndayizeye, alors avocate du Docteur Christophe Sahabo, qu'il ne s'était constitué ni partie plaignante ni partie civile étant donné qu'il n'avait aucun élément de chargé à l'endroit du Docteur Christophe.
Sa détention, visiblement commanditée par le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye qui chapeaute le système CNDD-FDD est tout un symbole. Pour certains observateurs, un symbole d'une haine poisseuse envers les tutsis qui ronge encore certains hommes forts du régime CNDD-FDD. Car s'il avait été un hutu tel Côme Manirakiza, ancien ministre de l'énergie qui a impunément bouffé tout un projet de barrage hydroélectrique, ou Barthélémy Ntakarutimana alias Shopping, ou encore Adrien Ntigacika Christophe n'aurait jamais été inquiété.
Pour nombre d'observateurs, cette décision inattendue suscite tout un faisceau de questions.D'abord parce qu'elle tombe à la veille d'un déplacement du Chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye aux Etats-Unis et au lendemain de la déchéance de la personnalité ciblée.Alors Evariste Ndayishimiye y serait-il pour quelque-chose ? Rien n'est mois sûr et Bunyoni devrait le garder à l'esprit. Selon une source auprès de la Cour pénale internationale, CPI, un mandat d'arrêt contre le général est imminent et tout serait finement préparé pour son arrestation.
Pour rappel, en représailles à trois attaques simultanées menées par des groupes armés à Bujumbura et ses environs, les forces de sécurité et leurs supplétifs Imbonerakure ont rasé des quartiers et collines entiers et exécuté sommairement des centaines de personnes.Ce carnage est intervenu après des mois de violence d'Etat organisée en écho à un vaste mouvement de contestation populaire du 3ème mandat du défunt président Pierre Nkurunziza.Le Burundi a basculé dans l'indicible.
Selon des sources auprès du Tribunal, parmi les personnalités concernées par d'imminents mandats d'arrêt de la CPI figurent le général Alain Guillaume Bunyoni récemment éjecté du sérail par ses compagnons du maquis qui contrôlent le pouvoir sous le label CNDD-FDD.Devant la CPI, six chefs d'accusations vont peser sur les responsables à indexer collectivement et individuellement : « Il s'agit notamment de meurtre et la tentative de meurtre, de l'emprisonnement ou la privation grave de liberté, de la torture, du viol, de la disparition forcée et de la persécution »
Ancienne membre de la cour constitutionnelle, la grande histoire du Burundi la retiendra en effet comme l'une des artisans clés du 3ème mandat ravageur comme le brave Sylvère Nimpagaritse, à l'époque vice-président de la cour constitutionnelle, en a fait un poignant témoignage. Kanyana serait donc l'alter ego de Nduwimana. Car de l'avis de nombreux observateurs, c'est du pareil au même. Les deux militants zélés du CNDD-FDD s'équivalent intrinsèquement.
Dans la fraîcheur de son arrestation, le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, s'est empressé à déclaré que le musicien avait été placé en garde à vue pour « escroquerie » et que, par conséquent, il n'avait le droit d'animer aucun concert à Bujumbura. Le sort était donc jeté, n'eût été la bravoure du procureur qui a daigné analyser froidement le dossier.Le procureur s'est d'abord étonné de ce qu'aucun contrat écrit n'avait été établi entre Bruce Melody et Toussaint Bankuwiha.
Les commerçants, propriétaires des cargaisons saisies, ont saisi à leur tour la Cour de l'EAC et cette dernière vient de leur donner raison, près de six ans après. Au bout d'un marathon judiciaire mémorable, la Cour a jugée que « la saisie irrégulière des marchandises achetées en Tanzanie et se trouvant en transit sur le sol Burundais vers l'Ouganda », constitue une « confiscation irrégulière » et est « une décision illégale qui viole les lois du pays , le traité établissant la communauté de l'Afrique de l'Est ainsi que protocole sur le marché commun....»
Verbalement et arbitrairement condamné par le président de la république qui est Magistrat Suprême, le Dr Christophe Sahabo était donc déjà fixé sur son sort. Car la volonté du chef de l'Etat vaut un ordre dans un pays de non-droit qu'est le Burundi. Pourtant, le général Evariste Ndayishimiye n'a trouvé aucune anomalie dans le fait que le prévenu ait passé un mois et demi dans les griffes du SNR alors que la loi fixe un délai maximal de 14 jours de garde à vue dans les enceinte du sinistre SNR.. Il s'est empressé à donner le verdict en lieu et place de la justice.
En se posant comme le Stakhanov des temps modernes qui veut décupler la production agricole en ratissant large l'univers des terres arables, Evariste Ndayishimiye dissimule une maligne et vénéneuse stratégie de son parti, le CNDD-FDD, de chosifier les membres de la communauté ethnique tutsie en les dépossédant de leurs terres, leur racine, leur patrie. Car les terres inexploitées appartiennent aux bras cassés dont il est question dans son discours. Une bonne frange d'entre eux sont des déplacés internes, chassés de leurs terres à coups de machettes et de gourdins en 1993.
Deux cas de hutus hyper corrompus illustrent la main légère du général Ndayishimiye contre les hutus, corrompus et détourneurs de haut vol : Ancien cadre du ministère des finances, Christian Kwizera a été surpris avec une cagnotte de 6 milliards de francs burundais en transit sur le compte d'une concubine. Il a été limogé puis recasé dans un autre poste par le Chef de l'Etat. Il se la coule douce aujourd'hui. Le dossier est oublié.L'autre cas emblématique est celui de l'ancien ministre de l'énergie, Côme Manirakiza.
Cette fois-ci, il s'est fait passer pour un clergé catholique pour promouvoir un concert qu'il allait donner autour des vacances de Pâques. Le bras répressif de la police burundaise l'a très vite appréhendé pour avoir offensé les âmes sensibles de l'église catholique.L'arrestation de cet artiste est un exemple clair de jusqu'où dans le gouffre tyrannique le régime burundais s'est plongé. Des actes anodins qui ne violent aucune loi sont sévèrement punis pour la simple raison qu'ils sont jugés offensants.
Le président Evariste Ndayishimiye a l'habitude de blâmer les juges pour tous les maux et pratiques tyranniques qui ont englouti le Burundi. A qui s'en prendra-t-il désormais pour la mise au noir du Dr Christophe Sahabo, arrêté il y a près d'un mois par les services secrets burundais ? Ces services sont sous son contrôle direct, ils dépendent et sont gérés par le bureau du président. Détenu jusqu'ici au secret et dans des conditions horribles dont seul le SNR burundais est capable, Dr Christophe Sahabo n'a été aperçu ni par ses avocats ni par aucun membre de sa famille
Mardi 1er février, soit trois jours après son kidnapping, le petit garçon de quatre ans a été retrouvé mort, dans le nord-est du pays, où plusieurs membres de son corps ont été retrouvés séparément. "Abdul a été tué, puis ses bourreaux ont coupé ses bras et ses jambes avant de les désosser et de se partager ses os. Puis ils sont allés jeter ses restes dans une forêt de la commune de Kigamba dimanche", raconte Chadrack Nahumuremyi, dont le témoignage est appuyé par une source administrative qui a souhaité conserver l'anonymat.
D'après leurs témoignages accablants, «la ration quotidienne qu'ils reçoivent ressemble aux immondices ».Alors que les autres prisonniers ont, par exemple, le droit de trier les haricots, grains de maïs avant de les cuisiner eux-mêmes, les 19 combattants doivent tout attendre du directeur de la prison de Mpimba, l'OPC1 Serge NIBIGIRA.Ce dernier aurait la mission de le tuer à petit feu pour ne pas attirer l'attention de la communauté internationale. Les autorités burundaises allégueront, demain, que ces détenus sont morts de leur belle mort naturelle.
Parmi les victimes renseignées figurent au moins 61 femmes et 26 enfants. D'après les données chiffrées établies dans ce rapport, chacune des 18 provinces a été touchée par cette main assassine. Comme d'aucuns s'y attendaient, la province de Cibitoke, doublement frontalière du Rwanda et de la République démocratique du Congo, RDC, vient en tête avec un effectif d'au moins 84 personnes assassinées en espace d'une année. La province de Cibitoke est talonnée de près par les provinces de Muramvya (40 assassinats), Bujumbura-Mairie (37 assassinats) et Muyinga (25 assassinats)
La police indique, en outre, que la porte de sa chambre d'hôtel était bien fermée, le corps à l'intérieur.Cela prouve que les assassins présumés avaient bien pu se procurer des clés de sa chambre (doubles) avant de s'y introduire pour la liquider, grâce à on ne sait quelle complicité.Comme à son habitude, la police burundaise n'arrivera pas à élucider ce meurtre. Mais quoi qu'il advienne, l'assassinat de Madame Eugénie Ntakarutimana constitue un signal fort à l'endroit d'autres Burundais qui, alléchés par un discours pompeusement démagogique des autorités burundaises
C'est quasiment un break sabbatique pour cet ancien responsable du renseignement intérieur au Burundi, connu notamment pour avoir torturé l'ancien correspondant de RFI au Burundi, Esdras Ndikumana en 2015.Mais un bref regard rétrospectif sur son passé récent devrait faire tiquer les States avant de dérouler un tapis rouge à ce monstre à chair humaine.Selon le narratif de son passé qui lui collera toujours au dos, Bertin Gahungu s'est d'abord révélé en avril 2008, en torturant à mort un certain Evariste Kagabo, codétenu avec Hussein Radjabu.
Cet as du crime loge désormais à la prison centrale de Mpimba dans un quartier hyper sinistré dit aussi « Cercle rouge », abritant aussi les 19 combattants remis par le Rwanda au gouvernement burundais, sous le label de rebelles RED-TABARA. Le Service national des renseignements, SNR, s'en est débarrassé après qu'il ait arrêté puis torturé un certain Augustin Matata, un des militants percutants du parti d'opposition CNL, Congrès national pour la liberté. Arrêté en novembre dernier par Serge Ndayisenga, Matata a récemment rendu l'âme à la Clinique Prince Louis Rwagasore.
Enfin, il a parlé à Pierre Claver Nahimana, chef du parti dont les uns et les autres sont issus, le FRODEBU. «Le Secrétaire Général du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo, a accordé une audience au Président du Parti Frodebu, Pierre Claver Nahimana venu pour une visite de courtoisie». Cette rencontre s'inscrit « dans le cadre de renforcer et pérenniser les bonnes relations qui existent entre les deux Partis ». Visiblement, l'heure est manifestement au racolage des morceaux, dans le camp hutu, en vue de rééditer la solution finale dans le camp tutsi, cela va sans dire.
Il sied de rappeler que la commune de Mugamba et d'autres communes voisines comme Matana, Gisozi, Rusaka, Mukike,etc. étaient vues par le régime du CNDD-FDD comme l'épicentre de la contestation du 3ème mandat du défunt président Pierre Nkurunziza.De nombreux autres cas de disparition forcée enregistrés ces derniers jours dans des autres coins du pays seraient dus à ce nouvel appât.Les défenseurs des droits humains mettent en garde l'entreprise LUMITEL, affirmant qu'elle devra en assumer la responsabilité.LUMITEL n'a pas encore réagi à cette honteuse complicité démasquée.
Depuis samedi nuit, plusieurs militants des droits de l'homme ont, depuis l'étranger, multiplié l'alerte sur la menace d'assassinat qui pèse sur Béatrice Nyamoya, après son enlèvement. Mais les autorités burundaises, qu'elles soient policières ou administratives, n'ont fait aucune réaction. Ni pour reconnaître l'arrestation de Madame Béatrice Nyamoya, ni pour annoncer les charges qui pèsent contre elle.Selon des observateurs avisés, Béatrice Nyamoya, paie, peut-être, les pots cassés en lieu et place de son frère, Maître François Nyamoya, taxé de « terroriste »
Fin novembre, 23 organisations de la société civile en exil avaient apostrophé le président burundais, Evariste Ndayishimiye, pour demander sa libération. Leur appel est intervenu en pleine campagne de lutte contre les violences basées sur le genre. Leur appel a aussi coïncidé avec la reconduction des sanctions européennes contre le Burundi ; lesquelles sanctions avaient été prises en raison des vagues de violations des droits de l'homme au Burundi. Ll'arrestation injuste puis le maintien en détention de Christa Kaneza constituait une illustration supplémentaire...
Pour rappel, Tony Germain Nkina, avocat de la province Kayanza au nord du Burundi, a été arrêté le 13 octobre 2020, en commune Kabarore alors qu'il visitait son client dans le cadre de son travail.Il a été brièvement détenu par les services de renseignement à Kayanza, puis transféré en détention policière, et enfin à la prison de Ngozi, où il est actuellement détenu.Octobre 2020 a été une période tendue à Kayanza suite aux attaques d'un groupe armé au cours des semaines précédentes, plusieurs personnes ont été tuées ou enlevées.
Poursuivie pour complicité de meurtre et arrêtée, illico, par la police sur un mandat d'arrêt émis par le procureur général près la Cour d'appel de Ngozi, elle est actuellement détenue dans le compartiment de femmes à la prison centrale de Ngozi.Mais cette scène presque cocasse, sous d'autres cieux, n'a rien de singulier au Burundi. Mais l'arrestation de l'administration communale qui, de surcroît, est issue du parti de l'aigle, cela va sans dire, est exceptionnelle.
C'est à se demander si, réellement, le chef de l'Etat qui tient la manette est réellement informé sur ce clair-obscur dont il est, in fine, l'ultime artisan.Car si le nouveau président burundais a été largement applaudi lorsqu'il a déclaré la guerre aux corrompus et aux autres mandataires publics ou responsables administratifs attachés à leur ventre, il est aussi honni pour son incapacité à mettre fins aux disparitions forcées qui, selon des militants des droits humains, vont crescendo depuis trois mois.
Pour les habitués du discours politique en vogue sous l'ère Ndayishimiye, le procureur de la République a tout fait pour rester dans les rangs ; politiquement correcte. Ses propos restent, en effet, dans la droite ligne du déni, déjà tracée par les autres autorités et institutions du pays, en l'occurrence le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye, le Président de l'Assemblée Nationale et même celui la Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme, CNIDH.Mais cette politique de l'autruche n'efface pas les faits, têtus par essence.
Loin d'œuvrer dans le sens d'éradiquer ces violations, il est inquiétant de constater que les plus hautes autorités du pays, en l'occurrence le président Evariste Ndayishimiye, tentent de réfuter leur existence, particulièrement les crimes d'enlèvement et de disparitions forcées. Le 14 juillet dernier, dans une interview exclusive accordée aux médias internationaux, RFI et France 24, l'actuel président burundais a totalement nié l'existence de victimes de d'enlèvements et de disparitions forcées dans le pays. Ses déclarations ont choqué plus d'un.
Pour rappel, le 7 mai 2021, Fabien Banciryanino a été condamné par le tribunal de Grande Instance à une année de prison et à une amende de 100 mille francs burundais.Pour avoir exprimé son point de vue au sujet de l'octroi des avantages au défunt ex-Président Pierre Nkurunziza, Fabien Banciryanino était poursuivi, depuis octobre 2020, pour rébellion, dénonciation calomnieuse et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat.
Selon des témoignages concordants, Jean Bigirimana est bien arrivé à Muramvya où plusieurs témoins disent l'avoir vu se faire arrêter par le Service national du renseignement burundais, (SNR). Des policiers de Muramvya interrogés ont aussi témoigné avoir vu le journaliste être jeté, ligoté, à l'arrière d'un véhicule dans lequel se trouvait le responsable du SNR de Muramvya. Dans un premier temps, le SNR a d'ailleurs reconnu détenir le journaliste, avant de revenir sur cette déclaration.
« C'est vrai que les hutus et les tutsis se sont cycliquement tués au Burundi, mais ce serait une aberration de sauté sur la seule crise de 1972 et de dire qu'il s'agit d'un génocide planifié et perpétré par des tutsis contre des hutus », a-t-il déclaré. « En réalité, si responsabilité il y a, c'est d'abord et avant tout celle de l'Etat ; car c'est l'Etat qui a le devoir de protéger les citoyens », a ajouté le leader du FRODEBU depuis son exil belge.
« Féroce député de l'opposition et fervent défenseur des droits humains, M. Banciryanino a documenté au cours de ces cinq années, des assassinats politiques et des disparitions forcées qui auraient été perpétrés par les forces de sécurité de l'État. En outre, il s'est opposé avec véhémence au retrait du Burundi du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, CPI, ce qui lui a valu des menaces de mort et une persécution sans relâche »
Les violations visées par leurs plaintes s'inscrivent dans le cadre de deux procédures devant la cour suprême burundaise. La première concerne la poursuite des auteurs présumés du président Melchior Ndadaye, 27 ans après alors que des condamnations ont été prononcées par la justice burundaise à la suite d'un procès pénal en 1999. La seconde concerne des poursuites à l'encontre des défenseurs des droits de l'homme, journalistes, opposants politiques, ayant abouti à leur condamnation et la saisie puis la vente aux enchères de leurs biens sans aucun recours effectif
Anaclet Nkunzimana, Félix Cimpaye, Radjabu Ndizeye, Revocatus Ndayishimiye, Saidi Rwasa, Emmanuel Nizigama, Didier Bizimana et Ezéchiel Stéphane Niyoyandemye ont été arrêtés dans les camps de réfugiés de Mtendeli et Nduta en Tanzanie entre fin juillet et début août 2020. «Le transfert au Burundi, par la Tanzanie, de réfugiés ou de demandeurs d’asile burundais détenus au mépris des règles élémentaires du droit à une procédure régulière viole les dispositions légales internationales relatives à l’interdiction du refoulement », a déclaré Lewis Mudge.
Approché par les défenseurs des droits humains, supplié par son épouse (première Dame), le nouveau Chef de l’Etat avait ordonné sa libération et la justice, dont il est officiellement magistrat suprême, a décidé de la libérer le 2 février 2021 après sa comparution devant la chambre de conseil du Tribunal de Grande Instance de Muha. Mais c’était sans compter avec la détermination et l’arrogance des véritables auteurs/commanditaires de l’assassinat du jeune Thierry Kwizera.
Il est à rappeler que Valentin Bagorikunda s’est illustré dans la répression de l’opposition et la société civile au plus fort de la contestation du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.Même après sa nomination à la tête de l’Office national des Pensions et Risques professionnels (ONPR), Valentin Bagorikunda est resté intarissable de verve pour critiquer l’opposition et dénoncer les différents rapports onusiens sur la situation des droits de l’homme dans le pays.
Parmi les complices de ce trafic d’êtres humains figurent des agents des forces de sécurité et surtout ceux chargés d’octroyer des documents de voyage, des agents de l’aéroport, des administratifs, des trafiquants étrangers et bien d’autres.
En septembre 2016, l’ONU avait mis en place une commission d’enquête sur la situation des droits de l’Homme au Burundi au plus fort d’une grave crise née de la décision de l’ancien président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal. Depuis lors, cette Commission produit, régulièrement, des rapports sur la situation des droits de l’homme dans le pays.
Issus des différents camps militaires du pays, plusieurs d’entre eux viennent d’être interpellés par la Police militaire et leur arrestation est vite suivie d’un interrogatoire musclé au sein du Service des renseignements. Puis ils finissent leur course dans les geôles de l’armée, notamment celle, plus connue, du camp militaire de Ngagara.
Les autorités burundaises n'ont pas encore officiellement réagi par rapport à cette démission. Mais à travers les réseaux sociaux, les thuriféraires du régime se frottent les mains, crient victoire et attendent son extradition.
Cette plainte n’est que la première d’une longue série qui seront déposées devant les organes de traités régionaux et internationaux, en collaboration avec le groupe d’intervention judiciaire SOS-Torture en Afrique, afin de permettre aux victimes d’actes de torture de faire examiner leurs doléances alors que leur pays ne leur offre plus cette opportunité.
Les corps des victimes ont été acheminés à une structure sanitaire locale.« Ils avaient tous reçu des balles dans la tête et au niveau de la poitrine », témoignent des sources médicales. Des défenseurs des droits humains demandent une enquête indépendante pour connaître «les circonstances dans lesquelles les quatre personnes ont été assassinées». La police reconnaît l’exécution sommaire de ces quatre personnes mais affirme qu’il s’agit «des bandits» qui tentaient de s’évader.
Il s’agit, notamment, des véhicules, des motos et bien d’autres biens meubles appartenant aux acteurs politiques, militaires et civils accusés par le gouvernement d’avoir voulu « renverser les institutions en 2015 ».
Non content de le voir condamné à la prison vie depuis 2017 et de voir sa sise à Kinanira saisie, Evariste Ndayishimiye, magistrat suprême à ses heures, a ordonné, le 24 octobre dernier, la saisie de tous ses biens meubles et immeubles, ainsi que ceux de son épouse Christine.Davantage. Pour prouver à la ville et au monde que le Burundi est plus une jungle qu’autre chose, il a ordonné à ses agents policiers du Service National des Renseignements de cambrioler, avant de squatter, la maison appartenant uniquement à son épouse et située au Quartier Sororezo.
Le premier ministre et le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, considérés respectivement comme deuxième et troisième hommes forts du régime sont sous sanctions internationales pour les crimes commis depuis 2015.
Le régime du CNDD-FDD semble être sur une pente glissante vers un déni total du génocide contre les tutsis alors qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour mettre en lumière le génocide contre les hutus. Pour ceux (Burundais et communauté internationale) qui pensaient qu'avec l'investiture d'un nouveau président, le Burundi s'acheminera vers un changement positif, la déception doit être totale.
Un fugitif depuis 26 ans qui avait un mandat d'arrêt contre lui, Kabuga s'est réfugié dans la banlieue de Paris sous une fausse identité après des cachettes antérieures en Suisse, d'où il a été expulsé, et au Kenya.Jusqu'a son arrestation, il était connu comme l'homme le plus recherché d'Afrique et l'un des fugitifs les plus recherchés au monde.
En politique comme dans la vie, on récolte ce que l'on sème. Buyoya, n'a certainement jamais imaginé qu'il serait victime d'une pratique qu'il a tant déployée contre ses adversaires. L'hubris des puissants généraux qui manipulent la justice aujourd'hui pour se venger des maîtres d'hier leur fait oublier que les temps n'attendent personne. Demain, il y aura d'autres maîtres qui choisiront peut-être de traiter les maîtres d'aujourd'hui de la même manière qu'ils sont entrain de traiter les maîtres d'hier.
Evariste Ndayishimiye se révèle finalement être un joker hutu en mode vengeance. Il vient astucieusement de choisir le mois d’octobre pour piocher sur le dossier de l’assassinat de Melchior Ndadaye, avant d'interdire la commémoration de la mémoire des élèves tutsis brûlés vifs au lendemain de l'assassinat du président Ndadaye par les hutus de la commune natale du président Evariste Ndayishimye.
Fabien Banciryanino, qui représentait la province de Bubanza avant les élections de cette année, est mis en examen pour « atteinte à la sécurité de l'État, dénonciation calomnieuse et rébellion ».
A l'instar des centaines de milliers d'autres citoyens burundais qui ont eu le courage d'appeler «chat noir» un chat qui est à la fois chat et noir ; de dénoncer sans faux-fuyants les nombreux cas de violations des droits de l'homme dont le Burundi est devenu le théâtre depuis qu'il est contrôlé par des maquisards du CNND-FDD qui n'ont jamais cessé de l'être.
«Deux ont été arrêtés mardi à Bruxelles et l’un mercredi dans la province du Hainaut, dans deux dossiers différents mais très semblables et tous trois inculpés d'infractions graves au droit international humanitaire», a précisé Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral. L’un des trois a été placé sous surveillance électronique, les deux autres incarcérés.
Cette période d’affrontements entre jeunes de quartiers et entre étudiants ensuite sur les campus universitaires comporte encore beaucoup de zones d’ombre. Celles-ci auraient mérité une enquête judiciaire professionnelle et approfondie. La justice burundaise aurait abouti rapidement à la conclusion évidente que Clément Nkurunziza ne peut pas, meme s'il était coupable, seul, porter la Croix de l’histoire tragique du Burundi. La justice burundaise l’a condamné par dogmatisme et non à la lumière d’une démonstration rigoureuse par les faits. Son jugement et sa condamnation ne sont pas crédibles car ils n’ont pas prouvé sa culpabilité supposée. Un non-lieu aurait dû être prononcé par des juges équitables.
Au-delà de l'ancien Président Pierre Nkurunziza, le député de Bubanza a offensé le régime CNDD-FDD qu'il incarnait au premier chef. C'est ainsi que ni la fin de la législature, ni la mort inopinée de Pierre Nkurunziza, ni l'élection de son successeur Evariste Ndayishimiye n'ont pu gommer cet affront historique. Les caciques du régime lui ont gardé une dent et il paie pour cela. D'aucuns estiment que son arrestation entache inutilement le régime burundais au moment où le Conseil de l'ONU pour les droits de l'homme s'apprête à se prononcer sur le renouvellement du mandat de la Commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi.
Parmi les policiers écroués figure un officier, ancien responsable de la position policière de Rusarenda, en commune de Mbuye dans la province de Muramvya. C'est à cet endroit que le forfait a été commis le 26 septembre dernier.Les policiers-assassins y avaient été déployés après le passage d'hommes armés dans cette région proche de la réserve naturelle de la Kibira. Tous les cinq policiers appartiennent au quatrième groupement mobile d'intervention (GMIR-Gitega).
Ce mercredi 30 septembre, la Cour de cassation française vient de rejeter le pourvoi de Félicien Kabuga, validant ainsi définitivement sa remise au Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux. Félicien Kabuga devrait être transférer à Arusha en Tanzanie où il sera remis au Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux, une structure chargée d’achever les travaux du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).
La COI est convaincue de la nécessité de maintenir un mécanisme international indépendant qui puisse enquêter sur les violations des droits de l'homme et observer l'évolution de la situation des droits de l'homme dans le pays de manière objective. Elle est tout à fait prête à continuer son travail si le Conseil des droits de l'homme lui demande., mais la décision reste avec le Conseil.
Militante percutante des droits humains, miraculeusement rescapée de la répression du régime burundais en 2015, la Burundaise Ketty Nivyabandi devient le nouveau visage d'Amnesty International Canada.Elle a en effet été nommée Secrétaire générale de la branche Canada de cette prestigieuse organisation de défense des droits de l'homme. Sa nomination a ce poste a été annoncée lundi par Lana Verran, présidente du conseil d'administration d'Amnesty International Canada (section anglaise).Ketty réside au Canada depuis 2015 et détient le statut de réfugié dans le pays. Elle succède à Alex Neve, qui démissionne après plus de vingt ans dans le rôle.
Le Détenu n° RMP 724/NTH,Clément Nkurunziza, est toujours incarcéré à la Prison de Ngozi. Il a été arrêté le 22 mars 2018 à l'aéroport de Bujumbura à la descente d’un avion qui le ramenait manu militari des Etats-Unis d'Amérique. Motif de son arrestation et de son incarcération ? « Assassinat d'étudiants Hutu au Campus Mutanga de l’Université du Burundi dans la nuit du 11 au 12 Juin 1995.» Accusation gravissime!
La première exclusion d’étudiants du Campus « a été déjouée de justesse grâce à la perspicacité du Recteur Dr. Ir. Pascal Firmin Ndimira et du Vice-Recteur Dr. Athanase Bakunda. » « Ils n’ont rien ménagé, poursuit Iwacu,pour éviter le drame et pour organiser le retour d’étudiants qui, pris de panique et terrorisés par leurs camarades, avaient fui les résidences universitaires.»
Paul Rusesabagina, qui a mystérieusement disparu de Dubaï le mois dernier et a ensuite refait surface en tant que prisonnier au Rwanda, dit qu'il se rendait par avion au Burundi pour parler à des groupes religieux. L'ancien hôtelier dont l'histoire a inspiré le film «Hotel Rwanda», un film dépeignant le génocide rwandais de 1994, dit avoir été dupé par les autorités rwandaises pour qu'il rentre dans son pays d'origine le mois dernier où il fait maintenant face à des accusations de terrorisme et de meurtre. Il avait embarqué à bord d'un avion qui allait le transporter plutôt vers le Burundi.
« L'impunité persiste et l'espace démocratique reste très restreint ; rien n'indique que le niveau des violations des droits de l'homme ait diminué sous le nouveau gouvernement », a fait valoir, le Sénégalais Doudou Diène, Président de cette Commission lors de la présentation des résultats du 4ème rapport annuel sur le Burundi.La Commission a particulièrement dénoncé l'impunité « dont jouissent des responsables administratifs locaux et surtout les membres de la ligue des jeunes du parti CNDD-FDD, les Imbonerakure, qui sont les principaux auteurs de toutes ces violations, tout comme des agents sur Service national de renseignement (SNR) et de la police et des autorités administratives locales ».
Au cours des 10 dernières années, Kigali a cherché à extrader Charles Ndereyehe, soupçonné d'avoir joué un rôle actif dans le génocide des Tutsi. Après avoir été arrêté aux Pays-Bas le 8 septembre, il a été libéré de manière inattendue.
Germain Rukuki, ancien membre de l’ACAT-Burundi est emprisonné depuis juillet 2017. Le 30 juin 2020, la Cour suprême du Burundi a cassé l'arrêt de la Cour d'appel de Ntahangwa qui le condamnait, un an plus tôt, à 32 années d'emprisonnement pour « mouvement insurrectionnel, atteinte à la sûreté intérieure de l’État et rébellion ». La Cour suprême a demandé à ce qu'une nouvelle audience se tienne afin qu’il soit rejugé équitablement.