Des femmes chosifiées, cibles d’un drôle de trafic au Burundi
Parmi les complices de ce trafic d’êtres humains figurent des agents des forces de sécurité et surtout ceux chargés d’octroyer des documents de voyage, des agents de l’aéroport, des administratifs, des trafiquants étrangers et bien d’autres.
Plus de cent femmes et autres jeunes filles (101) ont été débarquées par la police dans leur cachette, ce lundi, en mairie de Bujumbura.
Coupées de toute communication avec l'extérieur et en attente d'embarquement, ces femmes ont déclaré aux médias locaux qu’elles étaient sur le point de s’envoler pour l'Arabie Saoudite, Qatar, Oman et bien d’autres pays arabes du Moyen-Orient.
Selon le porte-parole adjoint de la police burundaise, Moïse Nkurunziza, certaines d’entre elles étaient enfermées dans cette maison depuis deux semaines.
D’après les défenseurs des droits humains, ce trafic de la honte est structurellement organisé par les gros faucons du pouvoir CNDD-FDD qui en tirent des sommes d’argent faramineuses.
Parmi les complices de ce trafic d’êtres humains figurent des agents des forces de sécurité et surtout ceux chargés d’octroyer des documents de voyage, des agents de l’aéroport, des administratifs, des trafiquants étrangers et bien d’autres.
Miné par une crise politique et sécuritaire née de la décision de l’ancien président, Pierre Nkurunziza, de briguer un 3ème mandat jugé illégal, le Burundi reste un terreau privilégié pour tout trafic illicite et de tout acabit.
Selon les résultats d’un récent rapport américain sur la traite des personnes, les adultes et les enfants peuvent être contraints au travail forcé, à la servitude domestique, à la prostitution et à d’autres formes d’exploitation sexuelle à travers la région et ailleurs dans le monde.
Le régime CNDD-FDD qui tient la manette du pouvoir au Burundi depuis plus de 15 ans ne tarit pas d’ingéniosité pour tyranniser et déshumaniser à outrance les citoyens.
Non content de les tuer, les torturer et les appauvrir à vue d’œil, les as du crime, venus tout droit du maquis, rivalisent d’initiatives peu glorieuses pour s’enrichir et s’enrichir encore au détriment du citoyen et de la Nation.
Mais ce régime qui fait déjà honte à l’humanité entière dépasse les limites de l’imaginable avec son trafic organisé d’êtres humains, en l’occurrence des femmes et des jeunes filles vendues allègrement au Moyen-Orient.