Ndayishimiye a l'habitude de faire passer le message en riant. Sous forme de blague. Mais il vise, non le public auquel il s'adresse généralement, mais une poignée de rivaux qui l'attentent au tournant pour le déposer, mort ou vif.En août 2022, il avait ouvertement fait allusion à un complot pour le renverser. Un projet de coup d'Etat. C'est alors qu'il a éjecté sans façon le général Alain Guillaume Bunyoni, alors premier ministre.
Selon des militants des droits humains, l'homosexualité reste comme un tabou au sein de la société burundaise. Elle est même considérée comme une pratique importée par les blancs.Il sied de faire remarquer qu'au Burundi on note encore une sous-documentation des violences sexuelles contre les hommes et les garçons du fait des normes sociales et de la criminalisation des rapports homosexuels.
Il s'agit, pour le Burundi, d'une première rencontre en terre étrangère, des représentants des partis de l'opposition et de la mouvance présidentielle. On y trouve en effet aussi bien Agathon Rwasa (leader du parti d'opposition CNL) que Tatien Sibomana, représentant du parti UPRONA (aile de l'opposition) ainsi qu'un représentant de l'UPRONA, aile officielle. Parmi les participants à cette rencontre inédite se trouve aussi Léonce Ngendakumana du parti d'opposition FRODEBU. Quant au parti présidentiel, CNDD-FDD, il y est représenté par son responsable provincial à Cankuzo.
Le CNDD-FDD a donc pris tout le contrôle du circuit, d'amont en aval.Visiblement, une fois sur place, les étudiants burundais moulés dans le système du parti présidentiel se comportent moins comme des étudiants que comme des militants.A titre illustratif, la section du parti CNDD-FDD en Russie vient de tenir un congrès au lendemain du congrès du même parti organisé en janvier dernier au Burundi. Un nouveau comité a été mis en place et les membres qui le composent ont été portés à la connaissance du grand public.
Selon le président du sénat, il est temps de revisiter la constitution pour « changer les choses et les représentants du peuple le feront savoir à la population et au président de la République ».Quel que soit le niveau, la nomination à des postes de responsabilité va se faire sur base du mérite et non de l'ethnie. « Il est grand temps que les gens soient nommés aux différentes fonctions grâce à leurs compétences et non à leur ethnie », a martelé le président du sénat.
Au lieu de sanctionner les auteurs des détournements des deniers publics comme le prévoit la loi, le Chef de l'Etat leur demande de tout restituer à la caisse de l'Etat.Il leur a simplement donné des numéros de comptes bancaires ouverts à la Banque centrale, BRB, par lesquels ils devront faire passer l'argent de l'Etat qu'ils ont indûment empoché : 1110/334 pour les FBU, 3302/021.62 pour les USD et 3320/831 pour les Euros. Cet arrangement entre le chef de l'Etat et les détourneurs de deniers publics est atypique.
Révérien Ndikuriyo, l'autre puissant acteur dont le discours public devient de plus en plus clairement contre celui du Président Ndayishimiye est le grand survivant de ce mini changement a la tête du parti au pouvoir. Tenant du radicalisme et de l'aversion ethnique hérités du défunt président Pierre Nkurunziza, sa miraculeuse survie au tsunami annoncé est aussi remarquable. Selon des sources au sein du parti de l'aigle, les laudateurs et proches du général Ndayishimiye ont décidé de temporiser pour attendre que le fruit soit plus mûr afin qu'il y ait moins de casses.
D'aucuns pensaient déjà en effet que le général Evariste Ndayishimiye, a pris son courage à deux mains pour casser, notamment, le gang de commerçants véreux qui s'enrichissent illicitement et à vue d'œil. Barthélémy Ntakarutimana, alias Gisiga, en est un.Sorti de nulle part, cet opérateur économique qui, en 2011, n'était encore qu'un simple quidam ou commerçant de rue est aujourd'hui assis sur un matelas de dollars. Son fric épais a été amassé grâce au soutien de son parrain, Gabriel Nizigama, ancien ministre et ex-chef de cabinet civil à la présidence de la République.
La dernière fois qu'un congrès ordinaire du CNDD-FDD a été annoncé via un communiqué d'un ministère remonte à 2007. A cette époque, les missions diplomatiques et consulaires ont été conviées à l'événement par un communiqué du ministre de l'Intérieur d'alors, Evariste Ndayishimiye. Ceux qui n'ont pas la mémoire de poule se souviennent, du coup, que le président du CNDD-FDD à cette époque était un certain Hussein Radjabu. Ce dernier n'a pas survécu à la grand-messe du parti.
Les Hutus ont pris d'assaut la police et l'armée. Au niveau de l'administration publique, cet Accord avait prévu 60% des hutus et 40% de tutsis. Là encore, la promesse n'aura engagé que ceux qui y ont cru.Le déséquilibre est partout, y compris dans l'administration communale ou décentralisée. Pourtant, d'après les négociateurs d'Arusha, ce genre d'équilibres constituait un gage de la stabilité politique au Burundi.
Evariste Ndayishimiye mène tout le monde en bateau avec de très beaux et encourageants discours sur sa détermination à mettre fin à la corruption, à l'impunité, à l'immoralité qui gangrènent le pays mais c'est pour en rester là. D'où la grosse déception des Burundais. Au lieu du changement promis, ils ont sous leurs yeux le chaos structurel. La gangrène sociale initiée et laissée par Pierre Nkurunziza va en se métastasant et le général Evariste Ndayishimiye y est pour beaucoup : la mort est semé à tout va, les viols, assassinats, enlèvements et autres disparitions forcées
Y aurait-il un coup d'Etat en préparation au Burundi? C'est certainement ce que disent certains extrémistes hutus qui viennent d'alerter l'opinion sur l'imminence d'un coup d'Etat en préparation contre le président Evariste Ndayishimiye.En s'appuyant sur des déclarations d'un certain Luc Michel, présenté comme un « géopoliticien Belge, ami du Burundi », un site web ultra hutisant évoque en effet ce qu'il appelle « un changement de régime » en préparation.Il sied de préciser, d'entrée de jeu, que Luc Michel se présente comme un militant politique belge d'extrême droite.
Les faits sont flagrants mais l'incident constitue, pour Révérien Ndikuriyo, une excellente occasion de radicaliser le bras de fer non officiel entre lui et le chef de l'Etat.Les prises de becs et les crocs-en-jambe entre les deux grosses pointures du régime CNDD-FDD ne sont plus qu'un secret de polichinelle. Alors que le chef de l'Etat prône l'ouverture démocratique pour consolider l'Etat de droit, Révérien Ndikuriyo défend, becs et ongles, la tyrannie du parti présidentiel dont il continue à militariser les jeunes et autres forces vives pour quadriller tout le Burundi.
Le président semble croire que l'image du pays et de son régime est écornée « À cause de ces gens-là, qui veulent faire des rapports biaisés... ». Comme un malade qui blâme le médecin qui vient de diagnostiquer sa maladie, le président fait un mauvais choix de cible pour son ire. Et pourtant il y a une façon générale de répondre aux questions qui dérangent sans jouer aux constations défensives. N'aurait-il pas été juste de soulever la questions de manque de capacités au sein de la police, justice and administration au niveau local?
En effet, au regard des vives tensions entre lui et l'aile dure de son parti incarnée aujourd'hui par le secrétaire général Réverien Ndikuriyo, le général Evariste Ndayishimiye n'exclut plus dans son for intérieur l'éventualité d'un coup de force qui mettrait brutalement fin à son premier septennat ou à sa vie tout court.Depuis l'éjection de l'ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni, le 7 septembre dernier, les deux camps vivent une paix armée ; tant et si bien que le parti présidentiel est au bord de l'implosion.
Tout en rappelant que la société Suissmed International est l'actionnaire principal de Kira Hospital, Jean David Pilliot se dit indigné qu'un conseil d'administration puisse se tenir à son insu. « Nous nous opposons formellement à la convocation d'une telle instance », a-t-il déclaré, en s'associant à son collège Martinault, également membre du Conseil d'administration et mandataire de SuissMed International.«Nous sommes indignés de constater qu'une instance en l'occurrence le conseil d'administration puisse être convoquée sans que nous en soyons informés officiellement»
Selon des sources bien informées, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye aurait mis en place une équipe d'experts chargés d'élucider tout un tas de dossiers économiques impliquant le général Bunyoni avec un fort relent de corruption.Il s'agit notamment de la récente longue pénurie de carburant née de la perturbation des activités du patron de la société Interpetrol à qui Bunyoni aurait demandé une rançon en échange des exonérations abusives et imméritées. Il avait tissé un réseau mafieux avec lequel il partageait le butin, en pétrole ou dans bien d'autres affaires
Même si Bunyoni est au banc de touche, en même temps que d'autres faucons comme Déo Guide Rurema, Domitien Ndihokubwayo, Gabriel Nizigama ou encore Etienne Ntakarutimana, son influence serait tentaculaire jusqu'au sein de l'armée et de la police.La victoire du général Ndayishimiye sur ceux qui rêvent de son éjection serait éphémère. Il devrait accélérer le processus pour faire barrage à une fronde interne qui, s'il n'y prend pas garde, pourrait le surprendre désagréablement.
Un autre cas de blanchiment, invoqué dans la conférence à l'intention du haut commandement de l'armée du 29/07/2022, est celui du taureau de Mbonyingingo[i]. C'est un cas bien connu à Vugizo. La CVR a travesti ce qui s'est passé, à dessein, et dit que « A Vugizo(Makamba), un hélicoptère militaire a tiré sur des gens en train de dépecer un taureau d'un muganwa nommé Mbonyingigo Aloys ». La CVR veut nous vendre l'idée qu'il s'agit de gens paisibles entrain de dépecer un taureau qu'ils avaient légitimement acquis. La vraie histoire est autre.
Les grosses pointures qui quittent le gouvernement sont, notamment, l'ancien ministre des Finances Domitien Ndihokubwayo ainsi que celui qui avait en charge l'Agriculture Déo Guide Rurema. Le casting Nkurunziza se vide à vue d'œil. Seul le ministre chargé des affaires de la communauté est-africaine, Ezéchiel Nibigira, reste à bord.Ce remaniement ministériel intervient au lendemain de l'approbation, par le parlement, du nouveau Premier ministre, le général Gervais Ndirakobuca. Ce dernier a remplacé le général Alain Guillaume Bunyoni qui occupait ce poste depuis 2020.
Militants percutants des droits humains, Maîtres Armel Niyongere, Dieudonné Bashirahishize, Vital Nshimirimana et Lambert Nigarura vivent en exil et sont voués aux gémonies par le régime CNDD-FDD au pouvoir au Burundi, simplement parce qu'ils ont refusé de se taire face à l'insoutenable vague de violations des droits humains, orchestrée par le défunt président Pierre Nkurunziza dans sa quête aveugle d'un 3ème mandat mondialement reconnu comme mortifère en 2015.Ils ont pris leur courage à deux mains et ont tout déballé à la face du monde.
La destitution du général Alain Guillaume Bunyoni intervient quelques jours après que le chef de l'Etat ait déclaré, sans nommer personne, que certains de ses proches planifiaient un putsch contre lui en raison de son combat acharné contre la corruption au sommet de l'Etat. Selon des sources, Bunyoni a failli renverser par coup d'Etat le général Ndayishimiye le 2 septembre dernier. Pour barrer toutes les routes à un éventuel coup d'Etat, le nouveau Premier Ministre, s'est assuré de nommer ses fidèles dans toutes les provinces et dans toutes les branches de police
Estimés à plus de 3000, ces déplacés du site de Ryanyoni en commune Giheta s'y sont installés depuis 1998. Au plus fort de la traque des rescapés du génocide de 1993. C'est à quelques encablures du lieu de crémation de plusieurs dizaines d'élèves tutsis du Lycée de Kibimba. Cette présence de ces déshérités dont des parents et autres proches ont été happés par la machine génocidaire du FRODEBU et du CNDD-FDD est tout un symbole. Des évidences. Témoins de l'horreur imprescriptible. Cela titille l'esprit du chef de l'Etat qui, pour sauver les meubles, a ordonné sa fermeture
« Il y a des gens parmi mes proches qui avaient planifié une manifestation populaire un samedi, après plusieurs semaines de pénurie de carburant ; ils voulaient mon départ mais Dieu me l'a révélé et leur plan a été déjoué », a déclaré le président burundais le 25 août en pleine séance de prière organisée par son parti, le CNDD-FDD. Selon des observateurs, le président burundais faisait allusion à son premier ministre, Alain Guillaume Bunyoni, comme le principal artisan de sa chute annoncée. Le général Bunyoni se sait aussi dans la ligne de mire du chef de l'Etat.
Selon Emery Pacifique Igiraneza, président de ce mouvement politique, tous les Burundais devraient se lever comme un seul homme pour barrer la route au CNDD-FDD, un parti fossoyeur du peuple et de toute la nation burundaise. Pour y parvenir, insiste-t-il, il faudra réhabiliter les accords d'Arusha et défendre pour refaire du Burundi un Etat de droit qui sera un havre de paix pour les Burundais dans leur diversité.
Bien plus, en cette période de blues généralisé, de gâchis et de chaos socio économiques synonyme de l'incapacité du régime CNDD-FDD à répondre aux préoccupations économiques structurelles (pénurie de tout, tout le temps), la démarche s'apparente aussi à une stratégie de diversion, propre à ceux qui sont à court d'idée pour voir le bout du tunnel.Sauf que les citoyens, toutes ethnies confondues, ne seraient pas aussi idiots pour se laisser rouler dans la farine!
Révérien Ndikuriyo a damé le pion au chef de l'Etat en visitant plus de communes que lui depuis sa prise de fonction présidentielle le 18 juin 2020. Plus qu'un chef de parti, il se pose en chef d'Etat potentiel. En témoignent ses séances de moralisation des jeunes Imbonerakure et plus récemment des Intwari ou femmes affiliées également au parti présidentiel. Dans ses discours, le secrétaire général du parti au pouvoir adopte, fidèle à lui-même, un ton plutôt belliqueux et va-en-guerre. Selon des observateurs avisés, il incarnerait l'aile dure du parti.
Selon des données cohérentes qui commencent à fuiter depuis l'état-major du CNDD-FDD, le passage de 18 à 5 provinces est, hors mis tout autre maquillage démagogique, mû par le souci de noyer les entités historiquement hostiles au CNDD-FDD (opposition) dans le bastion indiscuté du CNDD-FDD. Tout se contera donc dans les 5 provinces en l'occurrence Bujumbura, Buhumuza, Gitega, Burunga et Butanyerera. Difficile, dans ces conditions, de faire la part des choses
Tué à la machette par une main inconnue à Mayotte, principale île du département d'outre-mer et de la région d'outre-mer française située dans l'océan indien.Mohamed Feruzi se croyait à l'abri de la machine à tuer du parti qu'il avait pourtant servi avec zèle et dévotion aux premières heures du premier mandat de Pierre Nkuruziza. Ce dernier l'avait en effet catapulté à la tête de la province de Muyinga.A cette époque, en parlant de nombreux corps des militants du mouvement FNL, front national de libération, tués par des agents du Service National des Renseignement.
Dans une déclaration publiée lundi, l'ONG internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) décrit une situation plus chaotique que jamais. De son point de vue et compte tenu des résultats de ses enquêtes sur terrain, le Burundi poursuit inexorablement sa descente aux enfers sur le terrain des droits de l'homme sur fond de refus obstiné des autorités d'ouvrir la porte au rapporteur spécial de l'ONU.
L'Etat de droit reste un vœu pieux tandis que le respect des droits de la personne humaines et les libertés fondamentales sont loin d'être une réalité.A l'instar de plusieurs défenseurs des droits humains ayant braqué leurs projecteurs sur le terrain burundais au cours des deux dernières années, le parti CNL note aussi « la persistance des cas d'arrestations suivies des emprisonnements arbitraires, des disparitions forcées...le verrouillage de l'espace politique »
L'intégration de Sadiki Kajandi au sein de la CVR pose problème ; dans la mesure où il est explicitement cité parmi ceux qui ont activement participé aux massacres programmés des tutsis dans la commune de Mutaho, province de Gitega, en 1993.Son nom apparait en tout cas noir sur blanc sur le rapport de la Commission d'enquête de l'ONU publié en 1996. Ce rapport historique est le seul document de l'ONU qui reconnaît le génocide planifié et perpétré par le FRODEBU contre les Tutsis du Burundi depuis le 21 octobre 1993.
Au cœur de cette humiliation et discorde fratricide entre co-militants se trouve d'un côté Pascal Nyabenda, vice-gouverneur de la Banque centrale et ancien président de l'Assemblée Nationale et fervent défenseur du 3ème mandat ravageur de Pierre Nkurunziza. De l'autre côté, le secrétaire communal (Mpanda) du parti CNDD-FDD, Evariste Ndayishimiye. Les deux faucons du parti de l'aigle se sont déclarés une guerre sans merci par partisans interposés. Mais sur l'échelle du rapport de force, la balance pèse nettement du côté du secrétaire communal du parti.
S'il est indécent de gloser sur une telle horreur, il est encore plus révoltant de constater le peu de compassion dont a fait montre le gouvernement vis-à-vis des familles des victimes. Pas le moindre jour de deuil national déclaré. Aucune décision de mettre les drapeaux en berne en signe de deuil pour ces vaillants héros fauchés sur le champ de bataille. Le gouvernement les traite comme de la vraie chair à canon. Dans sa première conférence de presse organisée à son Palais de Bujumbura le 10 mai, le Chef de l'Etat n'y a même pas fait allusion.
Le régime dictatorial de Gitega se serait senti humilié par la bonté de cet ancien refugiée, d'abord parce que le Burundi n'a ni condamné l'agression ukrainienne ni affiché la moindre compassion envers des millions des citoyens jetés de but en blanc sur la voie de l'exil ; ensuite et surtout parce que le 7 avril dernier, le Burundi a dit « non » lors du vote sur la décision de l'Assemblée générale de l'ONU, qui suspend la Russie de son siège au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en raison de son invasion de l'Ukraine.
Pour l'occasion, Agathon Rwasa a stratégiquement placé cette journée sous un thème hautement évocateur : « Femmes Inyankamugayo, luttons sans cesse pour nos droits, le développement de notre parti CNL et de notre mère patrie ».Si cette fête des femmes politiques encore fidèles à Agathon Rwasa leur a permis de se trémousser et de s'adonner aux yo-yo et autres chants politiquement colorés et endiablés, elle fut surtout une excellente occasion, pour l'opposant, de décrocher des flèches acérées et toxiques contre le régime CNDD-FDD qui opprime les citoyens.
Alors que le chef de l'Etat burundais s'active pour faire semblant de vouloir tirer le pays de l'isolement légendaire dans lequel l'a confiné le défunt président Pierre Nkurunziza et ses sbires (dont Gélase Ndabirabe et Evariste Ndayishimiye), Gélase Ndabirabe, désormais président de l'Assemblée nationale navigue à contre-courant et milite tout aussi activement pour le « rejet des colons et tous leurs ménestrels payés pour louer et quémander.»
Selon de nombreux observateurs, le régime CNDD-FDD s'use à régler des comptes de façon ciblée au lieu de penser son développement intégral comme promis lors de la campagne électorale. Aux yeux de l'opinion, le front sur lequel il est le plus ardemment attendu est notamment en rapport avec la lutte contre la corruption et les malversations économiques : ces deux fléaux doivent être jugulés pour pouvoir remettre le pays sur les rails du progrès.
Et le CNL de se demander si cette communication est une « manœuvre de préparer l'opinion pour les échéances électorales prochaines 2025-2027» ou une « conséquence du bricolage des élections de 2020 par le CNDD-FDD». «Visiblement le parti au pouvoir reconnaît l'enracinement et la popularité du parti CNL». Quoi qu'il en soit, la fraude électorale est consubstantielle au CNDD-FDD et le CNL estime que le chaos artistique qui prévaut dans tous les aspects de la vie du Burundi ne devrait mener qu'à la déchéance du régime CNDD-FDD si cela dépendait uniquement des électeurs.
Dans tous les cas, après la retraite globale de Gitega, c'est le train-train de la vie quotidienne qui reprend. Tant et si bien que les conseils que le Chef de l'Etat a adressés à ceux qu'il a mis en avant pour booster l'économie du pays resteront lettre morte.Le pillage de ce qui reste de l'économie se poursuivra sans vergogne, l'arrogance de la minorité aisée qui se sert dans la caisse commune également. Parallèlement, la répression des opposants réels ou supposés ne fléchira pas pour autant.
Ainsi, à peine rentré du Luxembourg après sept ans d'exil , le militant anti-corruption, Gabriel Rufyiri, aura eu l'occasion de réaliser à quel point le Burundi reste encore un Etat policier, à mille lieu du pays de cocagne que lui a vanté le président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors de son récent séjour à Bruxelles.Evariste Ndayishimiye vit un autre monde et préside un autre pays de rêve que ne connaissent pas encore les Burundais, englué dans les vicissitudes d'un Etat policier.
Vis-à-vis du sort des opposants en exile, le Président burundais, Evariste Ndayishimiye n'y va pas par le dos de la cuillère : seuls les hutus qui se sont gourés en prenant la voie de l'exile au plus fort de la répression programmée du président défunt, Pierre Nkurunziza peuvent regagner leurs pénates et rentrer au bercail.Foncièrement manichéen dans sa conception non officielle de la société burundaise, le chef de l'Etat estime qu'il y a de bons et de mauvais opposants à l'extérieur. Du coup, il a pris l'option de rassembler les siens pour les ramener dans son giron.
Pour prouver au monde que son goût du sang est toujours intact plus de 5 ans après, Révérien Ndikuriyo, aujourd'hui à la tête du parti présidentiel, vient de récidiver, déculottant, cette fois, son idéologie assassine ou plutôt celle du parti CNDD-FDD dont il est l'un des initiateurs. « Je dois vous dire une chose, si vous trouver quelqu'un qui veut troubler la paix (opposant dans le langage du parti), il faut l'éliminer tout de suite » a-t-il déclaré en pleine séance de prière organisée par le parti CNDD-FDD au sein de la Permanence du même parti à Bujumbura.
Un analyste qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat craint la réédition du scénario à la rwandaise sous le régime de Juvénal Habyarimana. Un scénario catastrophe. Pour rappel, sous le régime MRND de Juvénal Habyarimana, l'ethnie était mentionnée sur les cartes d'identité de tous les citoyens Rwandais. La planète entière en connaît les résultats: Un génocide historique. Près d'un million de tutsis et quelques autres hutus non acquis à la cause de la solution finale ont été tués, happés par l'un des plus grands génocides du siècle.
« Les tutsi nous ne sommes même pas 10% dans le rang des officiers supérieurs de la Force de la Défense Nationale du Burundi, FDN », susurre un militaire, médusé. Cette stratégie de pousser les tutsis à la sortie tout en engageant massivement des hutus se fait en violation de l'Accord de paix et de réconciliation des Burundais signés à Arusha en août 2000. Selon l'esprit de cet Accord, les quotas ethniques devraient être 50% pour les hutus contre 50% pour les tutsis. Les tutsis représentent plus de 95% des soldats mis à la retraite chaque année
Evariste Ndayishimiye devient, l'unique chef de l'Etat à jouer le tambour avec tenue traditionnelle des tambourinaires.Historiquement, le tambour se jouait pour glorifier la plus haute autorité, Sa Majesté le Roi, notamment à l'occasion de la fête des semailles. Aujourd'hui, alors qu'il incarne la plus haute autorité du pays, Evariste Ndayishimiye renverse les perspectives et joue du tambour pour amuser la galerie.Sur le plan symbolique, son message à l'opinion est plus limpide que l'eau de roche
Autrefois considéré comme l'élément le plus discipliné et professionnel des services de sécurité, l'armée a sombré dans le chaos et a rejoint les pires éléments de l'appareil répressif. Depuis plus de 5 ans, au lendemain de la répression brutale de 2015 contre l'opposition au 3e mandat de Nkurunziza, le service militaire des renseignements s'attelle à kidnapper et tuer des militaires et autres civils soupçonnés d'être de mèche avec l'opposition ou les mouvements armés qui sapent le régime CNDD-FDD
Ikiriho, ce média religieusement soumis au parti présidentiel, CNDD-FDD, accuse ouvertement Esdras Ndikumana de carburer pour l'opposition radicale et de ternir l'image du Burundi. Ikiriho va au-delà de blagues de mauvais goût au ridicule en niant le fait qu'Esdras Ndikumana a été sévèrement torturé par les services secrets burundais avant qu'il ne décide de quitter le Burundi.
«Je pense que seules les personnes coupables d'assassinats devraient rester en prison ; les autres doivent comparaître en justice étant libres », a déclaré le magistrat suprême.Avec de telles déclarations, le Chef de l'Etat a aggravé une situation déjà catastrophique. Il a également piétiné des lois en vigueur en matière de répression des corrompus/corrupteurs.Car au regard de la loi, cette position officielle du chef de l'Etat burundais est contraire aux instruments juridiques régissant la lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics au Burundi.
« Vous savez qu'il y a en RDC une coalition d'armées nationales qui se sont engagées à neutraliser les forces négatives, les Burundais qui se laissent attirer par ces rébellions périssent donc en terre étrangères, personne n'est enlevé à partir du sol burundais comme le prétendent les mauvaises langues », a ajouté le porte-parole du Ministère de la sécurité publique.Avec de telles déclarations, le porte-voix du ministère en charge de la sécurité publique fait montre d'un cynisme sans pareil. Il fait abstraction de la réalité sur place au Burundi.
Selon des observateurs, la CVR n'a été guidée que par l'unique sentiment de haine poisseuse en vers les tutsis. Sans contester la gravité des crimes commis dans les deux camps adverses en 1972, d'aucuns se demandent pourquoi elle a fermé les yeux sur les autres tragédies qui émaillent l'histoire du Burundi, en l'occurrence celles de 1993 (génocide contre les tutsis, reconnu et qualifié par l'ONU). D'autres estiment que la CVR n'a ni la qualité, ni la compétence d'officialiser un génocide. C'est une prérogative du Conseil de sécurité de l'ONU ou des instances judiciaires.
Les deux poids lourds du système CNDD-FDD sont allés jusqu’à s’accuser sous des propos à peine voilés, de complot de leur assassinat. Ainsi, Evariste Ndayishimiye fait tout pour faire comprendre qu’ à raison des reformes qu’il est entrain de mener, il risque d’être assassiné par de corrompus devenus puissants et qui sont du système CNDD-FDD. Son premier ministre, profitant d’une occasion lui donnée lors d’une messe fait un discours similaire. Selon lui ses ennemis sont des plus hautes sphères du pouvoir.
Mais non content d'avoir mis la main sur l'armée, la police, l'appareil judiciaire, etc. ; le CNDD-FDD veut éjecter les tutsis des ONG étrangères qui continuent à les embaucher, quoique sur base du mérite (examens). Paradoxalement, le CNDD-FDD s'appuie sur les Accords de Paix d'Arusha pour le Burundi pour imposer ces quotas ethniques dans des domaines ou cette imposition n'est aucunement envisagée par ces accords; alors que les domaines concernées par ces quotas ethniques sont gaillardement dominées par les seuls hutus.
En l'espace d'une année, plus de 200 militants de son parti ont été arrêtés et une vingtaine d'autres assassinés par les agents du Service national des renseignements, SNR. Ce week-end, Agathon Rwasa a énergiquement dénoncé ces « arrestations intempestives des responsables et militants de son parti ». « Depuis une année, plus de 200 cas d'arrestations et emprisonnements arbitraires el plus de 20 cas d'autres militants du CNL tués ou portés disparus », a-t-il déclaré.
Sans rejeter la demande burundaise, le diplomate onusien a donné trois conditions préalables, mais dangereusement herculéennes, pour que le Burundi soit digne d'une telle faveur.D'abord, selon l'ONU, tout pays demandeur doit présenter un contingent techniquement outillé pour intégrer sa force de maintien de la paix, où qu'elle soit. Le Burundi dispose d'un centre de formation de maintien de la paix au nord de Bujumbura.
Le ministre a alors pris la Covid-19 comme prétexte pour interdire aux tutsis de se rendre en masse sur le lieu du crime qui, ironie du sort, est à quelques mètres de la maison familiale du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye. Ici, la Covid-19 n'est qu'un bon prétexte tout trouvé. La protection des tutsis contre la pandémie reste le cadet des soucis du ministre.
Dans son dernier rapport présenté au Conseil des droits de l'homme le 23 septembre dernier, la Commission d'enquête de l'ONU sur les droits de l'homme au Burundi a déclaré que derrière un semblant de normalisation, « des violations des droits de l'homme se poursuivent et l'espace démocratique reste fermé » au Burundi.Cette commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme au Burundi a été créée en septembre 2016 dans la perspective de mener des investigations spécifiques au Burundi ; au plus fort de la crise née de la contestation du 3ème mandat.
Le diable se trouve dans les détails. Car en même temps que les autorités burundaises vouaient aux gémonies Alexis et François, présentés comme la quintessence de l'opposition tutsie, elles déroulaient un tapis rouge à un certain Jean Bosco , ancien leader de la rébellion CNDD-FDD qui vient de regagner le pays après six ans d'exil. Ainsi, vu du côté des autorités hutues, les opposants ne se valent pas: les hutus peuvent rentrer sans s'inquiéter de rien et se soumettre à une cure de repentance. Mais les tutsis sont des terroristes invétérés.
Ceux qui sont voués aux gémonies par les autorités burundaises sont, comme d'aucuns s'y attendaient, des figures du monde politique et de la société civile en exil.A y regarder de près, les coupables désignés ont ceci de commun et de particulier pour le régime CNDD-FDD : il lui été incapable de les faire taire définitivement comme c'est quotidiennement le cas pour d'autres opposants internes.Ils deviennent, ainsi, des hommes à abattre et le procureur général de la République les a présentés, mercredi soir, comme un « groupe de terroristes » agissant depuis l'étranger.
Excepté quelques apparitions pour ses remontrances appuyées à l'endroit des entreprises publiques en mode banqueroute, Alain Guillaume Bunyoni s'est fait rare comme une comète.Il s'efface volontiers et se laisse damer le pion par un autre général, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika. Ce Super Ministre de l'intérieur, sécurité publique et développement local est devenu le véritable propriétaire de tous les dossiers. Le chef de l'Etat l'a récemment fait monter de grade. Il est comme vice premier ministre. Un alter ego du général Alain Guillaume Bunyoni.
Mais au niveau de l'opinion, le débat est moins centré sur le sort de l'administrateur mais sur l'habituel silence du ministre de l'intérieur, Gervais Ndirakobuca, et, d'une manière générale, le silence des autorités burundaises sur les propos haineux et volontiers divisionnistes et discriminatoires, régulièrement tenus par des responsables administratifs à l'endroit des membres de la communauté ethnique tutsie, notamment ceux qui ont pris le chemin de l'exil pour échapper à une répression programmée.
A l'instar du Guinéen Alpha Condé, avide de mandats mais brusquement éjecté à l'entame de son 3ème fort controversé, l'ancien président burundais, Pierre Nkurunziza, a échappé de peu au tragique destin d'Alpha Condé, coulé par un coup d'Etat.A y regarder de très près, le ressort de l'obsession du coup d'Etat qui, au Burundi, hante le successeur de Pierre Nkurunziza n'est autre que sa conviction d'être aussi assis sur une chaise éjectable suite au chaos artistique entretenu par le régime CNDD-FDD, qui tue, emprisonne, exile et pille le peu qui reste de l'économie.
Alors qu'il s'adressait à des jeunes entrepreneurs à Bujumbura au début de cette semaine, le chef de l'Etat a dit tout le mal qu'il pense des deux journalistes qui, a-t-il déclaré, sont devenus « ennemis du Burundi ». « Il ne nous reste que deux journalistes qui détruisent notre pays. Mais un s'est ravisé. Il a reçu notre message. Dis-lui qu'il a bien fait de se ressaisir. On m'a confié que Kaburahe a dit qu'il ne le fera plus. Dites-lui que c'est bien. Dites-lui de dire aussi à son ami de se raviser ».«Un journaliste est aussi un entrepreneur.
« Tel père, tel fils ; nous avons un chef d'Etat qui est aussi général major ; vous devez continuer à vous entraîner militairement sans avoir peur du qu'en dira-t-on », a publiquement déclaré Révérien Ndikuriyo. En compagnie de son épouse, le Chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye suivait les propos du chef du parti présidentiel, visiblement indigné. Car l'appel à la militarisation de la Ligue des jeunes Imbonerakure vient renforcer la thèse de l'ONU qui, en 2015, a qualifié cette Ligue de « Milice », en raison des exactions commises sur des citoyens paisibles.
Chaque leader du parti devra, dorénavant, « mettre le peuple au cœur de tous ses actes », a déclaré Révérien Ndikuriyo.Dans un discours circonstanciel qu'il a adressé aux participants, le Chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, a appelé les responsables du CNDD-FDD à abandonner leur course aux intérêts bassement matériels qui ne leur apportent que la ruine. « Il y a des gens paresseux qui se servent dans la caisse de l'Etat ou grugent les citoyens qu'ils sont censés servir ; ils croient s'enrichir mais c'est de la pauvreté morale, qui mène à la pauvreté matérielle
Avant de s'envoler pour Bujumbura, Jérémie Minani a confié à la presse qu'il va « se mettre à la disposition de la République », qu'il n'est plus « membre d'aucun parti politique » et que l'exil est « lassant ».Sans doute que son compagnon d'infortune, Pamphile Muderega, est aussi de cet avis. Dans tous les cas, il est évident que le régime burundais joue son va-tout pour noyauter l'opposition radicale en exil en lui privant de ses membres en l'occurrence les ex-frondeurs qui ont rompu leurs amarres avec leur parti, au plus fort de la contestation du 3è mandat.
«La situation n'a pas du tout évolué dans le bon sens et le général Ndayishimiye le sait très bien. Dans une lettre que lui a adressée la Ligue Iteka - une ligue des droits de l'homme -le 18 juin dernier, il est fait mention de 554 tués, dont 250 cadavres retrouvés ici et là et enterrés à la va-vite, sans enquête, ni identification des victimes depuis qu'il est au pouvoir », a déclaré le président du CNL. En déclarant publiquement que la situation des droits de l'homme va en s'améliorant au Burundi, Evariste Ndayishimiye a péché par excès de cynisme.
Autant le chef de l'Etat burundais se veut rassurant envers les tutsis dans son discours officiel, autant il fait un appel du pied à l'ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye, président de la CVR, pour vendre « sa moisson d'ossements des hutus » à l'opinion nationale et internationale. Afin, peut-être, de justifier a priori l'horreur à venir et dont les tutsis paieront le prix sous le signe de la colère, de la revanche hutue
Trahi par son fusil qui a été utilisé pour mitrailler des innocents le 26 juin dernier dans la commune de Rutegama, le directeur de la prison de Muramvya, Télesphore Manirambona, vient d'être démis de ses fonctions, a-t-on appris d'une ordonnance signé de la main de Madame Jeanne Nibizi, ministre burundais de la Justice. La prison de Muramvya est désormais contrôlée par Monsieur Elie Girukwigomba, un officier de police.Cet ancien directeur de prison est toujours écroué à la prison est la police enquête sur sa participation présumée dans l'embuscade meurtrière
A titre illustratif, environ trente militants du parti sont sous les verrous depuis le 26 juin dernier, sinistre date du carnage de Rutegama dont le gouvernement a décidé de taire le bilan sans parvenir, cependant, à cacher les nombreux corps calcinés et enterrés dans une totale discrétion.En plus de ces dizaines de récentes arrestations et emprisonnements, le CNL signale plusieurs autres militants détenus dans les différents cachots du pays.«Le parti CNL s'inquiète de ces arrestations en cascade et des emprisonnements arbitraires qui s'en suivent
Le satisfecit est d'abord sur le terrain diplomatique : Retrait, coup sur coup, du Burundi de l'agenda du Conseil de sécurité de l'ONU et du Conseil paix et sécurité de l'UA, fermeture du bureau local de l'Envoyé spécial du SG de l'ONU à Bujumbura, levée des sanctions prises contre le Burundi par l'Organisation internationale de la francophonie, rapprochement -quoi que timide- avec le Rwanda.
La Chambre basse du parlement burundais en arrive à sa 4ème conférence hyper médiatisée avec l'ancien Président Sylvestre Ntibantunganya comme consultant pour éclairer l'opinion, en particulier l'ONU qui devrait rapidement qualifier ces événements de « génocide contre les hutus du Burundi ». Mais le débat ne fait pas l'unanimité. A commencer par le consultant Sylvestre Ntibantunganya, leader du parti FRODEBU, concepteur et exécutant du génocide perpétré contre les tutsis en 1993.
Par contre, ses nombreux crimes dans le placard continueront de résonner jusqu'à la fin des temps. Voilà sa réelle signature sur cette terre. Une marque de fabrique estampillée Pierre Nkurunziza: des vies innocentes fauchées, des centaines de milliers de Burundais forcés à l'exil, une économie nationale anémiée, tout avenir volé à plusieurs générations. Selon des défenseurs des droits humains, l'héritage de Pierre Nkurunziza en la matière est de bout en bout très sombre. Le tableau aura été particulièrement sombre au cours de son 3ème mandat présidentiel controversé.
En mémoire de feu Pierre Nkurunziza, leur illustre disparu, la date du 8 juin de chaque année sera désormais dédiée au patriotisme. A Gitega, les cérémonies seront présidées par son tombeur, Evariste Ndayishimiye, actuel président du Burundi. Mais pour beaucoup, la date du 8 juin renvoie à la désillusion d'un homme à l'ego surdimensionné. Un Néron des temps moderne qui, aveuglé par un 3ème mandat présidentiel volé au peuple burundais, se sentait pousser des ailes jusqu'à s'ériger en Guide Eternel.
«Le président Nkurunziza n'est plus, comment doit-il rester Guide ? Je pense que cette loi comporte des lacunes. S'il faut penser au patriotisme, il faut penser à tous ceux qui se seraient fait remarquer par leurs actions pour les décorer lors des célébrations de l'indépendance nationale. Je crois qu'il n'y a pas d'acte plus patriotique que le fait de lutter pour l'indépendance du Burundi », a fait remarquer l'honorable Agathon Rwasa.
Car si, dans la conception onusienne, la responsabilité de protéger consiste, notamment dans «la prévention de ces crimes, y compris l'incitation à les commettre, par les moyens nécessaires et appropriés», le Burundi dont les policiers et leurs adjuvants Imbonerakure, tuent, kidnappent et violent à longueur de journées, aurait aussi menti en se rangeant du côté du monde libre où la vie est sacrée et respectée.
Mais selon des proches du parti UPRONA, ces trois militants sont aussi et surtout accusés d'avoir demandé la tenue des élections pour le renouvellement des organes dirigeants. Le mandat des dirigeants actuels a expiré le 14 août 2019. Ils dénoncent, par conséquent, une décision fantaisiste, illégale et illégitime. « On n'a fait que demander que des nouveaux organes du parti soient mis en place car le mandat d'Abel Gashatsi a expiré au mois d'août 2019, de même que celui de son comité exécutif. Il n'a pas de prérogatives d'exclure quiconque car il est illégitime »
Selon la Ligue, parmi les victimes enregistrées figurent 9 femmes et 14 enfants mineurs. Les personnes ciblées sont politiquement rangées. En effet, la Ligue des droits de l'homme ITEKA a recensé, parmi les assassinés, neuf militants du parti présidentiel et deux militants du parti CNL (opposition) kidnappés, ainsi que sept autres militants du CNL arbitrairement arrêtés.Parlant des responsables de ces nombreux cas de violation des droits de l'homme, la Ligue ITEKA désigne du doigt la milice Imbonerakure, des policiers, des agents du Service national des renseignement.
A côté de ces incohérences de la CENI et du CNC, les chercheurs ont basé leur démarche analytique sur un corpus de scrutins glanés dans quelques bureaux de votes.« Nous détenons des photographies de PV venant de plus de 1200 bureaux de votes, soit près de 10% de l'ensemble des bureaux répartis sur tout le territoire. ...statistiquement, les échantillons qui permettent d'estimer le vote global sont toujours très restreints ».Leur conclusion est donc sans appel : l'élection présidentielle a été truquée. Mais ils se refusent de désigner l'auteur de ces tripatouillages.
Le géant général a pris son courage à deux mains deux semaines après la répression aveugle et sanguinaire des citoyens opposés au 3ème mandat illégal du président défunt, Pierre Nkurunziza. Son 3ème mandat évoque encore pour beaucoup la métaphore du désastre et le général Cyrille et ses compagnons dont le général Godefroid Niyombare celle du courage et du patriotisme aux risques et périls plus qu’évidents.
Selon Emery Pacifique Igiraneza, la question de la gouvernance et de l'état de droit, la protection et la sécurité des réfugiés dans les pays voisins, la question des déplacés intérieurs et la problématique des prisonniers politiques et d'opinion ont été au cœur de notre cadre d'alerte. Au chapitre des perspectives, le Bureau de coordination de MAP-Burundi Buhire promet de rester sur cette lancée. Ce Mouvement promet en effet, pour cette année, « des conférences sur la Commission Vérité Réconciliation (CVR), la diaspora, la jeunesse et les femmes, etc....
«le gouvernement ou ses agents, y compris la police, le Service national des renseignements (SNR), le personnel militaire et des éléments des Imbonerakure, ont commis des meurtres arbitraires ou illégaux, souvent contre des partisans présumés de l'opposition politique ou contre ceux qui ont exercé leurs droits légaux», rapportent les USA tout en se référant à de nombreux rapports indépendant sur la situation des droits de l'homme au Burundi.
Alors que le décès de l'ancien président burundais a laissé de marbre l'actuel président Evariste Ndayishimiye (aucun mot de compassion, aucun jour de deuil national), la récente mort du Président tanzanien John Magufuli (que Dieu ait son âme) laisse encore les autorités burundaises inconsolables.
Cet Accord historique avait pourtant mis fin à une décennie de guerre civile et ressoudé le tissu social alors horriblement écartelé. Selon une récente analyse de l'Institut français des relations internationales (IFRI), l'Accord d'Arusha est étranger aux institutions issues des élections générales de 2020. Le Burundi est contrôlé de bout en bout par des «sécurocrates» de l'ancien mouvement rebelle CNDD-FDD ou «les leaders militaires du mouvement pendant la guerre civile».
C'est donc désormais chose faite : au Palais Ntare Rugamba en mairie de Bujumbura, la salle du Conseil des ministres est estampillée Pierre Nkurunziza. Bien plus, moins d'une année après le décès inopiné de Pierre Nkurunziza, Evariste Ndayishimiye vient de lui dédier encore le tout nouveau Lycée technique de Bugendana, en commune Bugendana, province de Gitega. Comme clou du spectacle, Evariste Ndayishimiye a décerné au président défunt, à titre posthume, un certificat d'honneur pour « avoir personnellement contribué à l'érection de ce bâtiment flambant neuf ».
Gervais Ndirakobuca (alias Ndakugarika), super Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire l’a officiellement déclaré, arguant que le message distillé aux ouailles dans ces chambres de prières reste incertain, incontrôlé et potentiellement destructeur du tissu social et des églises.Comme pour lui emboîter le pas et avec davantage de précisions, le Président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe en a fait un sujet de prédication, le 14 mars, lors de sa visite à l’église méthodiste libre de la paroisse Cibitoke.
Alors que les rebelles rwandais (FDLR) perpétraient sporadiquement des attaques sur le sol rwandais pour se replier ensuite dans la partie burundaise de la réserve de la Kibira, au vu et au su des militaires burundais en faction dans cette épaisse jungle naturelle qui jouxte les deux pays, le mot d'ordre de Gitega semble avoir brusquement changé.L'armée burundaise a la mission de démanteler le groupe rebelle qui déstabilise le Rwanda et c'est aujourd'hui en cours dans la commune de Mabayi.
Depuis le début de cette année, au moins huit personnes ont été tuées dans des circonstances pour le moins floues.Une vingtaine d'autres sont incarcérées dans la prison centrale de Murembwe. Une bonne frange de ces détenues est constituée par des membres des familles des personnes déjà exécutées, parfois sur fond de fallacieuses accusations de rébellion.Manifestement, les tutsis ou opposants de la commune de Burambi traînent un boulet ou un péché atavique dont seuls les policiers détiennent encore le secret. C'est ainsi qu'ils ne les quittent plus d'une semelle.
Manifestement, le Burundi de l'ère Ndayishimiye reste étonnamment le même mouroir qu'il était sous l'ère Nkurunziza. Au chapitre des droits de l'homme, le satisfecit de l'Union européenne qui ronge les freins pour reprendre son soutien financier au régime burundais aurait d'autres motivations non-officielles. Pour enrayer la spirale de violation du droit humain le plus élémentaire (droit à la vie), le gouvernement burundais devrait «jouer pleinement son rôle de garantir les droits et les libertés publiques et de protéger la population sans distinction »
« La liberté de la presse ne pourrait être rétablie dans la situation actuelle où les autres libertés et droits n’existent pas au Burundi : liberté d’association, liberté d’expression, sécurité physique pour tous, les privations arbitraires des libertés des citoyens, les disparitions forcées, les milliers de citoyens qui croupissent en prison, pour avoir exprimé leurs opinions », ont-ils déclaré.
Formé en Russie, le jeune homme avait été embauché à son retour par une société minière russe au Burundi, laquelle traite avec le gang rebelle dans l'exploitation et la commercialisation des produits. Il y a quelques mois, Thierry Kubwimana a eu la malheureuse idée de décrocher, a démissionné pour s'orienter dans le domaine du commerce (import/export) comme son père biologique. Compte tenu de ce qu'il avait déjà vu au sein de la société russe, le gang l'en a dissuadé mais sans succès.
Avant d’égrener les fallacieux résultats de son rapport, Pierre Claver Ndayicariye a pris soin de vanter d’abord la paix, la sécurité….autant d’avancées notoires du pays, enregistrées grâce au régime CNDD-FDD piloté par l’illustre Pierre Nkurunziza, «Sokuru», chantre de «la souveraineté financière du Burundi qui lui a permis d’organiser un processus électoral digne de ce nom»
Du haut du gros magma de fric déjà amassé, Olivier Suguru devait prendre son temps pour potasser toute la littérature haineuse débitée sur sa personne par les commis du régime qu'il sert religieusement.Pour rappel, le même journal avait déjà tiré à boulets rouges sur Olivier Suguru en 2014 sous la plume d'un certain Grant Ndikuriyo, présenté comme son ancien camarade de classe et compagnon d'aventure.
Un rapide coup d'œil sur la section des information du site [www.afroamerica.net] montre un fait clair et indéniable: le "réseau" n'a rien d'un réseau et certainement pas de standards professionnels ou aucune once de rigueur et d'autorité pour décerner des titres ou distinctions à quiconque, encore moins aux hommes ou femmes d'État.Notre enquête a révélé que ce soi-disant "network" est dirigé par des extrémistes hutus rwandais exilés aux États-Unis (Baltimore). Le fondateur est soupçonné d'avoir joué un rôle central dans le génocide de 1994 contre les tutsis au Rwanda.
Tout est dans la force du symbole. Pierre Buyoya cristallisait peu ou prou la nomenklatura tutsie qui aurait vassalisé les hutus des décennies durant. Sa mort est donc un non-événement en cette période de revanche et de réification massive des tutsis.
MAP-Burundi Buhire est un mouvement politique citoyen pour la refondation de la Nation burundaise. Son but ultime est de doter le Burundi d'un nouvel ordre politique, axé sur une volonté citoyenne, sans distinction de parti politique, d'ethnie, de religion, de région, de niveau d'études, de rang social, de sexe, de carrière professionnelle.
Dans les milieux extrémistes hutus, sa mort est vivement regrettée et à la fois célébrée car elle intervient avant que Buyoya, activement recherché par la justice, n’ait été rapatrié pour répondre des crimes dont il est accusé. « Je parie que Pierre Buyoya s'est suicidé, pour échapper au jugement contre les crimes qu'il a commis au Burundi », a déclaré un internaute via twitter.