Le Président burundais diabolise les personnes homosexuelles

Selon des militants des droits humains, l'homosexualité reste comme un tabou au sein de la société burundaise. Elle est même considérée comme une pratique importée par les blancs.Il sied de faire remarquer qu'au Burundi on note encore une sous-documentation des violences sexuelles contre les hommes et les garçons du fait des normes sociales et de la criminalisation des rapports homosexuels.

Par
Burundi Daily
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6.3.2023
Categorie:
Politique

Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye a déclaré, mercredi soir à Bujumbura, que "tout Burundais qui s'adonnera à l'homosexualité sera maudit par sa nation".

« La tendance à l'homosexualité est source de malédiction pour le pays, les homosexuels appellent la colère de Dieu et la sanction divine  pour le pays», a déclaré le Président burundais.

Le chef de l'Etat burundais a fait ces déclarations lors d'un dîner de prière organisé par le parlement burundais au Palais des Congrès de Kigobe à Bujumbura.

«Le monde évolue dans le sens contraire à celui établi par le Dieu Tout Puissant. Les hommes s'adonnent aux mauvaises mœurs dont la promotion de l'homosexualité, l'avortement,...C'est ainsi qu'on observe des guerres, çà et là, des catastrophes naturelles, etc. », a déclaré le  Président Ndayishimiye.

Fervent catholique pratiquant, le chef de l'Etat burundais a toujours fustigé l'homosexualité depuis sa prise de fonction en juin 2020.

La loi criminalise les relations sexuelles entre personnes de même sexe au Burundi.

La Constitution du pays interdit dans son article 29, « le mariage entre personnes de même sexe ».

En outre, dans son article 567, le Code pénal burundais condamne, depuis 2009, des rapports entre personnes de même sexe et les rend punissables de trois mois jusqu'à deux ans d'emprisonnement.

«Quiconque a des relations sexuelles avec une personne de même sexe est puni d'une servitude pénale de trois mois à deux ans et d'une amende de cinquante mille francs à cent mille francs ou d'une de ces peines seulement».

Selon des militants des droits humains, l'homosexualité reste comme  un tabou au sein de la société burundaise. Elle est  même considérée comme une pratique importée par les blancs.

Il sied de faire remarquer qu'au Burundi on note encore une sous-documentation des violences sexuelles contre les hommes et les garçons du fait des normes sociales et de la criminalisation des rapports homosexuels.

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