Dix-neuf ans après que le parti CNDD-FDD est au pouvoir, les hauts responsables sont bien obligés de se rendre à la triste évidence : l’avion « Burundi » n’a plus de pilote, il est entrain de s’écraser, et le peuple avec. Est-ce à cause de l’absence du pilote dans le cockpit ? Existe-t-il un pilote, mais qui ne dispose pas de capacités nécessaires de pilotage, pour conduire ce gros avion « BURUNDI », et le conduire à bon port ?
Pourquoi ne pas mettre en place une politique de stabilisation des communautés congolaises, toutes tendances confondues, afin de favoriser la cohabitation pacifique et une cohésion nationale inclusive dans le respect des valeurs culturelles des uns et des autres, tant qu'elles ne sont pas contraires aux règles morales et d'éthique définies par la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen ?
En effet, l'absence de liberté d'expression et les obstacles à la participation au processus politique poussent souvent les individus à envisager l'expatriation comme une mesure de sécurité et de survie.Ce désir de partir est également alimenté par le manque de responsabilisation des dirigeants politiques, l'opacité des procédures gouvernementales, la prévalence de la corruption, l'inefficacité du système judiciaire et l'exclusion des citoyens des prises de décisions.
Le message de cette théorie est clair : si nous voulons construire une société cohésive et ordonnée, nous devons commencer par résoudre les désordres et les crimes évidents si petits soient-ils. Les ordures dans les marchés et dans les rues locales doivent être enlevées rapidement, les rues et les routes doivent être propres, les passagers doivent faire la file d'attente aux arrêts de bus selon le principe du premier arrivé, premier servi, les clients des banques doivent être servis dans l'ordre de leur arrivée.
Le phénomène de conflit en RDC est un paradoxe très énigmatique. La RDC est un Etat souverain né des cendres de l'historique Conférence de Berlin (1885) et signataire de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, des pactes et conventions internationaux sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales et de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales, mais quelle ne respecte guère.
Je garde en mémoire cette déclaration d`un paysan de Rango, en 1990, devant les membres de la Commission de l`Unité, venus s`enquérir de la question de l`unité entre les villageois. La déclaration était des plus directes et significatives de la réalité. Elle se traduit en Kirundi comme suit : « Dans notre commune de Rango, il n’y a aucun problème d`unité. Hutu et Tutsi, nous partageons tout. Nous nous entraidons, lorsque c’est nécessaire. Le problème se trouve chez vous les élites, qui vous battez pour des postes. Allez régler vos problèmes de partage des postes...»
Dans les dictatures, toute opposition aux politiques, aux points de vue ou aux opinions de l'exécutif est considérée comme une opposition à l'État. L'État de droit incarné par le pouvoir judiciaire est considéré par les dictateurs comme un outil de répression contre toute contestation, légitime ou non, à leur autorité absolue. Ils agissent souvent comme s'ils étaient au-dessus des lois. Les régimes dictatoriaux ont peu de considération pour le respect de l'état de droit, surtout lorsqu'il limite la portée de leur pouvoir.