Dix-neuf ans après que le parti CNDD-FDD est au pouvoir, les hauts responsables sont bien obligés de se rendre à la triste évidence : l’avion « Burundi » n’a plus de pilote, il est entrain de s’écraser, et le peuple avec. Est-ce à cause de l’absence du pilote dans le cockpit ? Existe-t-il un pilote, mais qui ne dispose pas de capacités nécessaires de pilotage, pour conduire ce gros avion « BURUNDI », et le conduire à bon port ?
La situation économique actuelle est très préoccupante. Avec la lenteur des réformes économiques, le FMI a déjà révisé les objectifs macro-économiques. En particulier, le taux de croissance économique (PIB), qui était prévu à 6% pour 2024, a été revu à la baisse à 4,3%. Des analystes estiment, plutôt, que la croissance économique sera plus faible et pourra se situer entre 1,5 et 1,8% en 2024. Cette baisse de la croissance économique étant causée par plusieurs facteurs.
Ce 15 septembre 2022, le Gouvernement du Burundi met fin à l’institution d’« Ubushingantahe », une institution qui, durant des siècles, a joué un rôleclé dans la résolution des conflits locaux, permis de maintenir l’ordre et la sécurité, a assuré la cohésion sociale et le vivre-ensemble, dans ce petit pays d’Afrique Centrale. Elle a, enfin, servi de contrepoids aux dérives potentielles des autorités. Sans parti-pris politique, ethnique ou même familial.
Je garde en mémoire cette déclaration d`un paysan de Rango, en 1990, devant les membres de la Commission de l`Unité, venus s`enquérir de la question de l`unité entre les villageois. La déclaration était des plus directes et significatives de la réalité. Elle se traduit en Kirundi comme suit : « Dans notre commune de Rango, il n’y a aucun problème d`unité. Hutu et Tutsi, nous partageons tout. Nous nous entraidons, lorsque c’est nécessaire. Le problème se trouve chez vous les élites, qui vous battez pour des postes. Allez régler vos problèmes de partage des postes...»
Tout le monde reconnait, aujourd'hui, que Jean Baptiste BAGAZA aura été l'artisan de la reconstruction économique du Burundi, après plusieurs années, de traumatismes, de frustration et de mauvaise gestion des ressources nationales. L`on peut, néanmoins ethnique, déplorer son autoritarisme et son refus de discuter de la question dans la gestion du pouvoir. Nonobstant ces lacunes au niveau politique, les populations burundaises ont beaucoup apprécié son engagement envers la satisfaction des besoins essentiels, l`autosuffisance alimentaire, etc
Malgré leur résistance, les Barundi ont été vaincus. Après des combats meurtriers, la perte de nombreux soldats du Roi, et les rébellions de MACONCO et KILIMA, qui s`étaient associés aux envahisseurs allemands, l`armée des Badasigana n`en pouvait plus. Le véritable artisan de cette dernière phase de la bataille fut le capitaine Von BERING. La résidence du Roi fut encerclée et les Allemands étaient décidés à finir avec le Mwami.
« Muraho ? Ese murajya he ?» (Bonjour, où allez-vous ?). Bien que j`avais compris, je ne répondis pas, ou plutôt, je répliquai, en anglais : «I don`t understand. Could you please speak in English ? ». Il se passa alors un dialogue de sourds. Je le vis alors aller consulter son chef, un militaire, avec un petit groupe. Je les entendis dire entre eux en Kinyarwanda : « Izo ni za Nyenzi zitwinyegezamwo. Ntabwo akomeza turamugumana ».Qui se traduit comme : « Ce sont de ces Inyenzi (Tutsi) qui se dissimulent parmi nous. Nous ne les laisserons pas partir ». C`était terrible.
Le mercredi 18 octobre, à l’Église Saint-Michel, le service funèbre commença immédiatement, présidé par Monseigneur Michel Ntuyahaga. Les funérailles, proprement dites,eurent lieu dans l’après-midi sur la colline Vugizo aménagée pour cela, en présence d’une foule estimée en milliers.
Le Burundi est à la croisée des chemins. Les burundais ne peuvent plus continuer à observer leurs frères et sœurs mourir de faim, de maladies et de répression, à cause d`un système qui ne les protège pas. Une nouvelle gouvernance est nécessaire, non seulement pour le Burundi d`aujourd`hui, mais et surtout, pour les générations futures. Le Gouvernement doit aussi s`attaquer à la corruption, qui est devenue endémique. Un franc détourné est la santé d`un enfant qu`on sacrifie, c`est aussi sa scolarisation, son avenir et l`avenir de la Nation toute entière. Que les burundais le sache : la Nation est en danger
Tout a commencé le 1er juillet 1965, lors du troisième anniversaire de l`indépendance du Burundi. En l'absence du roi Mwambutsa et du Premier Ministre, Gervais Nyangoma, alors Directeur Général auprès du Premier Ministre, prononça le discours de circonstance. Dans son discours, Nyangoma exprima trois positions sur la vie du pays : sa position par rapport à l’avènement de l’indépendance, ses considérations sur le gouvernement monarchique et ses perspectives d’avenir.