Il a en effet abordé la question de l’impact colonial sur les frontières ainsi que son impact sur les populations ethniques, parlant le Kinyarwanda dans la région des Grand-Lacs: «Les Congolais ont bénéficié de l’héritage rwandais, les frontières qui ont été érigées durant la période coloniale ont affecté et divisé nos peuples. C’est évident. Vous pouvez remonter dans l’histoire»Certaines réactions parlent de la fourberie de l’histoire de la région des Grands Lacs.
Le phénomène de conflit en RDC est un paradoxe très énigmatique. La RDC est un Etat souverain né des cendres de l'historique Conférence de Berlin (1885) et signataire de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, des pactes et conventions internationaux sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales et de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales, mais quelle ne respecte guère.
Le M23 est un des 187 groupes armés liés à leurs communautés en RDC. Dans ce contexte d’un environnement où pullulent des groupes armés, la fin des activités du M23 ne peut pas amener la paix en RDC. La dissolution du M23 signifierait un groupe armé de moins sur le terrain mais pas la paix pour le pays. Cependant, l’éradication de la culture des rébellions doit commencer par mettre fin à la culture de haine ethnique, manipulation politicienne, populisme et tribalisation des institutions congolaises.
Il est évident qu'avec l'avènement des belges au Rwanda après l'échec de l'Allemagne à la première guerre mondiale comme au Congo depuis sa colonisation a été l'élément catalyseur de la haine anti-Tutsi entretenue depuis plusieurs décennies dans les pays de la région des grands lacs ayant abouti au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 avec son corollaire de la haine véhiculée aujourd'hui dans les trois anciennes colonies belges (Congo, Rwanda et Burundi) qu'il veut sciemment perpétuer.