Le cocktail FARDC/Armée burundaise et autres mercenaires affine armes et munitions en vue d'une solution finale à Minenembwe.

Selon des sources concordantes, Kinshasa n'aurait pas encore dit son dernier mot à propos de Goma, Bukavu et autres villes conquises par le mouvement rebelle M23. Selon des sources interrogées par TV5MONDE, plusieurs centaines de soldats des FARDC (FARDC) sont arrivés à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika frontalière du Sud-Kivu, pour prendre la direction d'Uvira.

Sur les réseaux sociaux, le porte-parole de l'alliance AFC/M23, Lauwrence Kanyuka, a alerté le 6 juillet la communauté nationale et internationale « face au déploiement massif et provocateur de troupes et d'équipements militaires par le régime illégitime de Kinshasa sur l'ensemble du front ». Il accuse ces forces coalisées, incluant la Force de Défense Nationale du Burundi » de braquer délibérément leurs armes lourdes vers des zones densément peuplées.

Manifestement, Félix Tshisekedi a pris l'option de distraire la communauté internationale à travers des accords de paix (Washington/Doha) tout en affûtant ses armes pour surprendre et pendre l'ennemi au grand jour. Pour y arriver, il mise sur le coup de main des mercenaires, roumains et belges en l'occurrence. Il est prévu que ces soldats étrangers apportent expertise militaire et équipements sophistiqués à l'armée congolaise et des militaires alliés burundais aux équipements encore à l'âge de la pierre taillée.

D'ici peu, le cocktail FARDC/FDNB et autres mercenaires s'apprêtent à faire feu sur Minenembwe, terre abritant massivement les membres de la communauté Banyamulenge et atteindre toutes les villes conquises afin de les remettre dans le giron de Kinshasa. Les drones CH4 sont fin prêts. Les avions de combat aussi. Parallèlement, le régime congolais accélère le déploiement massif de ses forces armées vers des régions stratégiques comme Bukavu, Goma en vue des attaques massives et concomitantes.

Dans cette hypothèse, la première victime collatérale de ces violents affrontements annoncés sera sans doute le Burundi. L'aéroport de Bujumbura, proche d'Uvira, est soupçonné comme étant le point de départ (et de passage) des drones qui vont neutraliser le M23. En supposant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, cette attaque de Minenembwe planifiée par Kinshasa pour laver son affront provoquera un nouveau carnage aux dimensions génocidaires dans la région des grands lacs.

Pour rappel, un accord de paix, dont les dispositions doivent toutefois encore être mises en œuvre, a été signé le 27 juin à Washington par les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda. Une rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame doit avoir lieu dans les prochains mois.

Parallèlement, une tentative de médiation entre Kinshasa et le M23 est en cours depuis plusieurs mois à l'initiative du Qatar.