Pour nombre d'observateurs, cette décision inattendue suscite tout un faisceau de questions.D'abord parce qu'elle tombe à la veille d'un déplacement du Chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye aux Etats-Unis et au lendemain de la déchéance de la personnalité ciblée.Alors Evariste Ndayishimiye y serait-il pour quelque-chose ? Rien n'est mois sûr et Bunyoni devrait le garder à l'esprit. Selon une source auprès de la Cour pénale internationale, CPI, un mandat d'arrêt contre le général est imminent et tout serait finement préparé pour son arrestation.
Pour rappel, en représailles à trois attaques simultanées menées par des groupes armés à Bujumbura et ses environs, les forces de sécurité et leurs supplétifs Imbonerakure ont rasé des quartiers et collines entiers et exécuté sommairement des centaines de personnes.Ce carnage est intervenu après des mois de violence d'Etat organisée en écho à un vaste mouvement de contestation populaire du 3ème mandat du défunt président Pierre Nkurunziza.Le Burundi a basculé dans l'indicible.
Depuis quelques mois, les habitants des provinces riveraines de l'est de la RDC ont le blues. Les Imbonerakure missionnés par le pouvoir pour collecter les cotisations écument monts et vallées pour amasser les fonds qui, ensuite, sont acheminés en RDC pour nourrir les combattants burundais en proie au feu rebelle hyper nourri, à la faim et à la maladie. Il s'agit d'un effort de guerre qui ne dit pas son nom. Et qui révolte plus d'un.
Selon des sources auprès du Tribunal, parmi les personnalités concernées par d'imminents mandats d'arrêt de la CPI figurent le général Alain Guillaume Bunyoni récemment éjecté du sérail par ses compagnons du maquis qui contrôlent le pouvoir sous le label CNDD-FDD.Devant la CPI, six chefs d'accusations vont peser sur les responsables à indexer collectivement et individuellement : « Il s'agit notamment de meurtre et la tentative de meurtre, de l'emprisonnement ou la privation grave de liberté, de la torture, du viol, de la disparition forcée et de la persécution »
Ancienne membre de la cour constitutionnelle, la grande histoire du Burundi la retiendra en effet comme l'une des artisans clés du 3ème mandat ravageur comme le brave Sylvère Nimpagaritse, à l'époque vice-président de la cour constitutionnelle, en a fait un poignant témoignage. Kanyana serait donc l'alter ego de Nduwimana. Car de l'avis de nombreux observateurs, c'est du pareil au même. Les deux militants zélés du CNDD-FDD s'équivalent intrinsèquement.
Le président semble croire que l'image du pays et de son régime est écornée « À cause de ces gens-là, qui veulent faire des rapports biaisés... ». Comme un malade qui blâme le médecin qui vient de diagnostiquer sa maladie, le président fait un mauvais choix de cible pour son ire. Et pourtant il y a une façon générale de répondre aux questions qui dérangent sans jouer aux constations défensives. N'aurait-il pas été juste de soulever la questions de manque de capacités au sein de la police, justice and administration au niveau local?
A peine rentré de New York où il avait eu l'occasion de rouler dans la farine la communauté internationale en martelant que le Burundi est devenu un havre de paix et de justice, le président Evariste Ndayishimiye a sorti son artillerie pour rappeler aux Burundais que ce genre de discours n'engagent que ceux qui y croient. Le pays reste en mode «terreur» et les policiers réputés sanguinaires comme Kazungu ont encore pignon sur rue. C'est justement ce dernier qui a été sollicité pour arrêter maître Sandra, avocat de Christophe Sahabo
S'il est indécent de gloser sur une telle horreur, il est encore plus révoltant de constater le peu de compassion dont a fait montre le gouvernement vis-à-vis des familles des victimes. Pas le moindre jour de deuil national déclaré. Aucune décision de mettre les drapeaux en berne en signe de deuil pour ces vaillants héros fauchés sur le champ de bataille. Le gouvernement les traite comme de la vraie chair à canon. Dans sa première conférence de presse organisée à son Palais de Bujumbura le 10 mai, le Chef de l'Etat n'y a même pas fait allusion.
Le régime dictatorial de Gitega se serait senti humilié par la bonté de cet ancien refugiée, d'abord parce que le Burundi n'a ni condamné l'agression ukrainienne ni affiché la moindre compassion envers des millions des citoyens jetés de but en blanc sur la voie de l'exil ; ensuite et surtout parce que le 7 avril dernier, le Burundi a dit « non » lors du vote sur la décision de l'Assemblée générale de l'ONU, qui suspend la Russie de son siège au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en raison de son invasion de l'Ukraine.
Ainsi, le tour est joué. Nul besoin de sonder une boule de cristal pour comprendre la stratégie à tridimensionnelle du régime. Pour le moment, les dés sont pipés pour les millions de Burundais qui espéraient encore trouver la moindre faille qui leur permettrait d'échapper à l'emprise du CNDD-FDD qui mine le pays à tout point de vue depuis près de vingt ans.
Il y a d'autres obervateurs qui disent que le régime de Gitega veut mettre la main sur le seul hôpital moderne du pays et le seul hôpital qui génère suffisamment de revenus pour attirer la convoitise des faucons du régime. D'autres suggèrent même qu'Evariste Ndayishimiye estime que la clinique appartiendrait en partie ou en totalité à son prédécesseur, feu Pierre Nkurunziza.Ces derniers jours, il a été noté que Ndayishimiye est entrain de défaire tous les grands projets initiés par son prédécesseur.
Ainsi, à peine rentré du Luxembourg après sept ans d'exil , le militant anti-corruption, Gabriel Rufyiri, aura eu l'occasion de réaliser à quel point le Burundi reste encore un Etat policier, à mille lieu du pays de cocagne que lui a vanté le président burundais, Evariste Ndayishimiye, lors de son récent séjour à Bruxelles.Evariste Ndayishimiye vit un autre monde et préside un autre pays de rêve que ne connaissent pas encore les Burundais, englué dans les vicissitudes d'un Etat policier.
"Quand un sujet est largement médiatisé, ça permet ensuite de mobiliser les négociateurs ou les bailleurs de fonds internationaux qui sont eux-mêmes sollicités par les parlements, par les électeurs. Il y a une chaîne qui va se faire et qui va permettre d'apporter davantage d'aides ou d'essayer d'avancer dans la résolution de conflits."
Mais comme toujours en pareille circonstances, la police s'est empressée pour ceinturer le lieu, afin que personne ne soit témoin des scènes d'horreur en live.Des véhicules pick-ups de la police ont rapidement évacué les blessés couverts de bâches. Aucune ambulance n'a été dépêchée sur place. Ce qui est bizarre aux yeux de la population.Le drame s'est précisément déroulé entre la 3ème et la 4ème avenue, un endroit couramment fréquenté par des jeunes du quartier de Bwiza et des quartiers proches comme Buyenzi, Jabe et Nyakabiga.
Dans la zone urbaine de Ngagara, au nord de Bujumbura, deux vastes terrains abritant respectivement le Lycée central Saint Gabriel et le Lycée de l'amitié (ex lycée Saint Albert) doivent être publiquement rétrocédés à l'Etat burundais.Ces deux sites avaient été attribués par l'Etat aux réfugiés rwandais ayant pris refuge au Burundi en fuyant le génocide perpétré contre les tutsis par le régime hutu.La diaspora rwandaise du Burundi y avait alors érigé deux lycées indépendants (privés).
« Féroce député de l'opposition et fervent défenseur des droits humains, M. Banciryanino a documenté au cours de ces cinq années, des assassinats politiques et des disparitions forcées qui auraient été perpétrés par les forces de sécurité de l'État. En outre, il s'est opposé avec véhémence au retrait du Burundi du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, CPI, ce qui lui a valu des menaces de mort et une persécution sans relâche »
Des rwandophones, il y en a pourtant beaucoup au Burundi. Des Rwandais accusés d'avoir pris part dans le génocide contre les tutsi de 1994 au Rwanda vivent et exercent leur petits commerces au Burundi depuis longtemps. Pourtant ceux-ci n'inspirent ni peur ni panique au sein de la population. Les autorités burundaises ne sont certainement pas pressées de mener des enquêtes sur leur présence au Burundi ni sur leur implication présumée dans un crime de génocide punissable internationalement.
Il frappe les fesses de sa victime comme quelqu'un qui sait que la loi ne peut pas le toucher, Il fait preuve d'une arrogance et d'un flair autoritaire comme quelqu'un qui sait que le pouvoir est derrière lui, Il sait qu'il est la loi, Il sait qu'il est le pouvoir, Il sait qu'il est le juge, jury et le exécuteur
En matière de violation des droits de l’homme, le Burundi restera à jamais un pays de tous les superlatifs.Alors qu’il monopolise depuis des lustres la Une des médias en ce qui est d’ignobles actes d’assassinats, d’enlèvements et autres exécutions extrajudiciaires, voilà qu’un administrateur communal en rajoute une couche en faisant de toutes les femmes du ressort de sa commune des citoyennes entièrement à part, privées de liberté de mouvement à certaines heures.
Non content de le voir condamné à la prison vie depuis 2017 et de voir sa sise à Kinanira saisie, Evariste Ndayishimiye, magistrat suprême à ses heures, a ordonné, le 24 octobre dernier, la saisie de tous ses biens meubles et immeubles, ainsi que ceux de son épouse Christine.Davantage. Pour prouver à la ville et au monde que le Burundi est plus une jungle qu’autre chose, il a ordonné à ses agents policiers du Service National des Renseignements de cambrioler, avant de squatter, la maison appartenant uniquement à son épouse et située au Quartier Sororezo.
Le texte de la résolution du Conseil demande aux autorités burundaises de garantir l'égalité d'accès à la justice pour tous ; de mener des enquêtes sur toutes les violations des droits de l'homme ; de veiller à ce que les auteurs d'infractions aient à répondre de leurs actes devant un tribunal ; et d'offrir aux victimes des recours équitables.
Parmi les policiers écroués figure un officier, ancien responsable de la position policière de Rusarenda, en commune de Mbuye dans la province de Muramvya. C'est à cet endroit que le forfait a été commis le 26 septembre dernier.Les policiers-assassins y avaient été déployés après le passage d'hommes armés dans cette région proche de la réserve naturelle de la Kibira. Tous les cinq policiers appartiennent au quatrième groupement mobile d'intervention (GMIR-Gitega).
« Ces derniers jours, plusieurs personnes sont victimes d'arrestations arbitraires pendant que d'autres sont tuées et/ou kidnappées, accusées de collaborer avec des groupes armés rebelles. Les proches des victimes témoignent que la majorité sont de la composante ethnique tutsi dont des ex-membres de l'ancienne armée (Forces Armées Burundaises) aujourd'hui démobilisés », constate cette organisation de la société civile.