Le cas du Docteur Christophe Sahabo assombrit le tableau des droits humains en pleine session du Conseil onusien des droits humains

Selon de nombreux observateurs, le Burundi n'a aucun intérêt à faire du docteur Christophe Sahabo une victime expiatoire de tous les mots imputés aux Tutsis d'hier et d'aujourd'hui. S'il est accusé de quelque crime que ce soit, il a droit à un procès équitable, rapide et juste. En attendant, il est supposé innocent. Il a donc droit aux soins, même s'il avait déjà été condamné. Ce qui n'est pas encore le cas depuis son arrestation le 30 avril 2022.

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Burundi Daily
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17.9.2024
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Politique

L'ONU devrait en avoir le cœur net. En matière des droits humains, le Burundi restera lanterne rouge encore pour longtemps à l'échelle mondiale.

Le cas du désormais « mourant » Docteur Christophe Sahabo, arraché manu militari des mains des médecins qui tentaient de lui redonner vie mercredi dernier et rejeté dans la prison de Ruyigi en est une parfaite illustration.

En pleine audience au niveau du Tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura,  Christophe Sahabo avait eu un malaise dû à son hypertension doublée du mal d'asthme. Selon son médecin traitant, il était au bord d'une insuffisance rénale et avait besoin de rester hospitalisé.

Mais en proie à la colère et la haine indicible et atavique envers lui, les gangsters du régime CNDD-FDD ont interrompu les soins intensifs sous le regard ahuri des médias, des défenseurs des droits humains, y compris les représentants de la Commission nationale prétendument indépendante des droits humains, CNIDH.

Cet ordre honteux pour toute la nation a été donné par le patron du Service National des Renseignements, SNR, le général Etienne Ntakarutimana. Il aura rendu un très mauvais service à son boss. Au chef de l'Etat en l'occurrence. Car tous les dérapages renseignés en matière de gouvernance et de non-respect des droits humains lui incombent illico presto.

Selon de nombreux observateurs, le Burundi n'a aucun intérêt à faire du docteur Christophe Sahabo une victime expiatoire de tous les mots imputés aux Tutsis d'hier et d'aujourd'hui. S'il est accusé de quelque crime que ce soit, il a droit à un procès équitable, rapide et juste. En attendant, il est supposé innocent. Il a donc droit aux soins, même s'il avait déjà été condamné. Ce qui n'est pas encore le cas depuis son arrestation le 30 avril 2022.

Aujourd'hui, le monde entier retient qu'il y a « une république de l'Afrique de l'Est qui refuse à un ancien grand patron de l'un des meilleurs hôpitaux privés du pays de se faire soigner », note un internaute navré.

Il serait, dans ces conditions, d'espérer que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU ne va pas renouveler le mandat du rapporteur spécial sur les droits de l'homme au Burundi au cours de ce même mois.

Les zélés du CNDD-FDD vont encore une fois s'égosiller pour dénoncer le complot. Alors que les véritables comploteurs sont ces agents de l'Etat qui violent la loi au vu et au su de tous.

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