Le nouveau MAE du Burundi, Edouard Bizimana va-t-il contenir sa haine viscérale contre les Tutsis ? Rien n'est moins sûr !

Dans son tout récent remaniement ministériel consécutif aux élections parlementaires et communales du juin/juillet, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, a placé l'ambassadeur Edouard Bizimana à la tête du ministère des Affaires étrangères, de l'Intégration régionale et de la Coopération au développement du Burundi.

A peine nommé, le nouveau ministre qui prend la place de l'ambassadeur Albert Shingiro, attendu pour un poste juteux au sein de la CEEAC, selon des sources concordantes, suscite déjà des inquiétudes, compte tenu de ses penchants ethniques tranchés.

En effet, Edouard Bizimana n'a jamais fait mystère de son aversion envers les tutsis d'ici ou d'ailleurs dans la région.

Ses récents tweets l'illustrent à souhait. Notamment lorsqu'il regardait de haut le MAE du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, en le toisant à qui mieux mieux !

Et pour preuve, au plus fort de la brouille entre le Rwanda et le Burundi, Edouard Bizimana s'est fendu d'un tweet pour cracher son venin contre le MAE du Rwanda.

Voici sa publication sur son compte X :  « Finalement, il faut comprendre l'attitude de Olivier Nduhungirehe, un hutu de service et ancien Interahamwe qui cherche à se faire accepter par l'establishment tutsi rwandais en tenant des propos que même ses chefs n'oseraient pas tenir".

C'est clair comme l'eau de roche. Un tel tweet devrait le poursuivre tout au long de sa carrière.  C'est à se demander si une telle accusation n'est pas digne d'un hutu, extrémiste version FDLR.  Un tel ministre sera-t-il un vrai artisan de la paix entre le Burundi et le Rwanda ? Wait and see !

Pour le reste, Edouard Bizimana, 57 ans, marié et père de 4 enfants,  se présente comme titulaire titulaire d'une licence en lettres anglaises modernes de l'Université de Yaoundé au Cameroun (1998), d'une maîtrise et d'un doctorat en relations internationales de l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). Sa thèse de doctorat portait sur « Les conflits armés et la protection de l'environnement dans la région des Grands Lacs ». Comme une bonne frange de militants DD, il apparaît sur scène en 2004, via le Ministère des Affaires Etrangères du Burundi en tant que Conseiller du Directeur Général pour la Coopération avec l'Europe et l'Amérique du Nord. Il a ensuite occupé les fonctions de chef adjoint du protocole au bureau du deuxième vice-président (2006) et de premier conseiller à l'ambassade du Burundi à Washington, DC (2007-2010). Il a sillonné d'autres pays, en l'occurrence l'Allemagne et la Russie.