RDC/Kivu : la perspective d'un accord de paix estampillé Doha fait tiquer le Burundais Evariste Ndayishimiye

Evariste Ndayishimiye joue les coudes pour occuper le terrain en décimant les tutsis Banyamulenge. Son raisonnement est à la fois simple et limpide comme l'eau de roche : dans l'hypothèse où l'accord de paix serait signé après que les troupes burundaises auront pris le contrôle des hauts plateaux, alors son allié naturel, Félix Tshisekedi, pourrait exiger que les lignes de front soient figées sur ces positions.Voilà le CQFD. Le plan visant à vider Minembwe de sa population tutsie Banyamulenge, désignée comme ennemie simplement parce qu'elle est tutsie.

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12.11.2025
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Diplomatie

Ridiculement écarté de la médiation de Doha sur la crise à l'est de la RDC alors qu'il se prend pour une incontournable partie prenante, le président burundais Evariste Ndayishimiye boit jusqu'à la lie la coupe de l'humiliation.

Ses militaires sont en première ligne au front et, ironie du sort, le M23 en fait une bouchée, particulièrement ces derniers jours dans les hauts plateaux de Minembwe.

Les Congolais, autant que les Burundais, se demandent pourquoi un tel sacrifice de la part d'un pays qui n'était pourtant nullement concerné par ce conflit essentiellement congolo-congolais. Mais visiblement, le président burundais suit une logique stratégique qui le pousse à s'accrocher, y compris avec les dents, à l'est de la RDC. Evariste Ndayishimiye serait tétanisé par la perspective d'un accord de paix entre Kigali et Kinshasa ; lequel accord souligne et recommande le retrait, illico presto, des militaires burundais du terrain congolais.

Conscient de l'horreur indicible que ses militaires ont fait subir aux tutsis dits Banyamulenge dans les hauts plateaux de Minembwe, Evariste Ndayishimiye joue les coudes pour occuper le terrain en décimant les tutsis Banyamulenge.

Son raisonnement est à la fois simple et limpide comme l'eau de roche : dans l'hypothèse où l'accord de paix serait signé après que les troupes burundaises auront pris le contrôle des hauts plateaux, alors son allié naturel, Félix Tshisekedi, pourrait exiger que les lignes de front soient figées sur ces positions.

Voilà le CQFD. Le plan visant à vider Minembwe de sa population tutsie Banyamulenge, désignée comme ennemie simplement parce qu'elle est tutsie, fait partie d'une stratégie destinée à conserver une emprise durable sur ces zones stratégiques, bourrée de minerais et de combattants RED-TABARA qui sape le régime hutisant de Gitega/Bujumbura.

Tout est donc stratégiquement coordonné depuis le labo mortifère du CNDD-FDD dont Evariste Ndayishimiye est l'actuel porte-étendard.

Pour y voir plus clair, rappelons les récents propos du SG du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo. Comme pour rallier l'opinion publique à ce projet, le secrétaire général du CNDD-FDD, Révérien Ndikuriyo, y a récemment fait allusion en affirmant que les hauts plateaux de Minembwe ont toujours appartenu au Burundi. Un audio y relatif a créé un buzz sur les réseaux sociaux. Selon lui, il s'agirait « de l'héritage du roi Ntare Rugamba, qui aurait anticipé que la croissance démographique du pays nécessiterait une expansion territoriale ».

Evariste Ndayishimiye agit donc en conquérant génocidaire qui veut marcher sur les corps sans vie des Banyamulenge dans les hauts plateaux de Minembwe pour donner plus d'espace à ses congénères hutus à qui son parti a promis la libération.

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