Les Banyamulenge exigent le retrait immédiat des militaires burundais des hauts plateaux de Minembwe

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6.11.2025
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La Region

Excédés par les indicibles exactions des soldats burundais dispersés massivement dans plusieurs localités de Minembwe dans le Sud-Kivu, à l'est de la RDC, les membres de la communauté ethnique tutsis dits Banyamulenge exigent leur retrait immédiat.

Il sied de rappeler, d'entrée de jeu, que depuis quelque temps, Minembwe est aussi devenu la cible de bombardements effectués à l'aide de drones pilotés depuis Bujumbura, la capitale économique du Burundi, ce qui a accentué l'insécurité, la précarité et l'inquiétude des habitants.

Minembwe vit sous un blocus innommable, n'ayant aucun accès aux médicaments, ni aux autres produits de première nécessité tels que les médicaments, les vivres, le sucre, le sel, le savon, etc.

Ce mardi, ils ont organisé une manifestation monstre pour exprimer énergiquement leur ras-le-bol face à l'encerclement imposé par les militaires burundais autour de toutes les zones d'approvisionnement de leur localité en denrées alimentaires et autres biens de première nécessité.

C'est pour toutes ces raisons que les communautés des Hauts Plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira se sont rassemblés à Minembwe pour dénoncer le blocus humanitaire imposé par l'armée burundaise sans que rien ne puisse justifier sa présence en terre congolaise pour décimer tutsis congolais dits Banyamulenge.

Selon, les manifestants, chiffres à l'appui, il est manifeste que l'étendue des dégâts infligés aux Banyamulenge est sans pareil : plus de 328 000 déplacés, 548 villages détruits, etc.

Pour rappel, depuis décembre 2021, l'armée burundaise a envoyé des centaines de militaires dans la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Des vagues successives de soldats, renforcés par des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, ont été envoyés en mission pour combattre les groupes d'opposition armés burundais de l'autre côté de la frontière.

Aujourd'hui, près de 15000 militaires burundais et quasiment autant de jeunes Imbonerakure sont massés à l'est de la RDC pour contrer l'avancée fulgurante du M23, un mouvement rebelle congolais en guerre contre les FARDC et ayant déjà le contrôle de plusieurs villes congolaises dont Goma et Bukavu.

Ces derniers jours, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, joue son va-tout pour empêcher la chute de la ville d'Uvira, frontalière de Bujumbura, dans les mains du M23.

Dans l'hypothèse où Uvira tomberait dans l'escarcelle du M23, les dés seraient pipés pour le général Evariste Ndayishimiye qui a déjà fermé les frontières terrestres avec le Rwanda, son voisin du nord.

C'est ainsi que la pression s'accentue et que les Banyamulenge, symbole vivant de l'ennemi du régime hutisant de Bujumbura, sont la cible d'une aveugle répression orchestrée par les militaires burundais, missionnés précisément par Evariste Ndayishimiye.

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