Droits de l'homme : l'ONU proroge d'un an le mandat de sa Commission au Burundi

Le texte de la résolution du Conseil demande aux autorités burundaises de garantir l'égalité d'accès à la justice pour tous ; de mener des enquêtes sur toutes les violations des droits de l'homme ; de veiller à ce que les auteurs d'infractions aient à répondre de leurs actes devant un tribunal ; et d'offrir aux victimes des recours équitables.

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Burundi Daily
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7.10.2020
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Diplomatie

Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté, mardi, une résolution qui proroge pour une nouvelle période d'un an le mandat de la Commission d'enquête sur le Burundi.

L'objectif de cette prorogation de mandat est de permettre à la Commission de poursuivre ses investigations, « y compris en ce qui concerne les fondements économiques de l'État ».

Dans cette même résolution, le Conseil des droits de l'homme a condamné « toutes les violations des droits de l'homme commises au Burundi, y compris dans le contexte du récent processus électoral ».

Les votes pour proroger le mandat de la commission d'enquête sur le Burundi

Ces violations comprennent les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, les arrestations et détentions arbitraires et les actes de torture. Le Conseil a également condamné l'impunité généralisée pour les violations des droits de l'homme, tout en constatant que deux poursuites judiciaires récentes ont abouti à la déclaration de culpabilité de membres de l'Imbonerakure, du Conseil national pour la défense de la démocratie − Forces pour la défense de la démocratie, de l'administration locale et de la police.

Le texte de la résolution du Conseil demande aux autorités burundaises de garantir l'égalité d'accès à la justice pour tous ; de mener des enquêtes sur toutes les violations des droits de l'homme ; de veiller à ce que les auteurs d'infractions aient à répondre de leurs actes devant un tribunal ; et d'offrir aux victimes des recours équitables.

Le Conseil a également exprimé sa préoccupation devant la situation difficile des Burundais qui ont fui leur pays, y compris les 333.700 Burundais qui sont réfugiés dans les pays voisins. Il engage le gouvernement burundais et les pays qui accueillent des réfugiés à veiller à ce que soient remplies les conditions d'un retour en toute sécurité et d'une réintégration durable des réfugiés qui rentrent chez eux.

Les militants des droits humains au Burundi saluent cette décision.

Pour rappel, la commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme au Burundi a été créée en septembre 2016 dans la perspective de mener des investigations spécifiques au Burundi.

Son mandat a été renouvelé chaque année depuis lors.

Gitega a toujours refusé de collaborer avec les enquêteurs de cette commission.

En octobre 2017, le gouvernement burundais s'est également désengagé de la Cour pénale internationale (CPI).

Le Burundi a, également, fermé le bureau local du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, l'accusant de "complicité" dans l'élaboration de rapports accablants sur le Burundi.

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