Le monde libre indigné par l'emprisonnement et la torture de l'honorable Fabien Banciryanino
« Féroce député de l'opposition et fervent défenseur des droits humains, M. Banciryanino a documenté au cours de ces cinq années, des assassinats politiques et des disparitions forcées qui auraient été perpétrés par les forces de sécurité de l'État. En outre, il s'est opposé avec véhémence au retrait du Burundi du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, CPI, ce qui lui a valu des menaces de mort et une persécution sans relâche »
La détention et la torture de l'ancien député burundais Fabien Banciryanino suscite une vive indignation du côté du monde libre. Dans une déclaration cosignée par l'Action mondiale des parlementaires (PGA) et le Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne (CRWDP), les deux institutions se disent écœurées, face à l'emprisonnement d'un ancien député pour des propos tenus en pleine session parlementaire.
Le 8 octobre 2020, l'ancien député de l'opposition, Fabien Banciryanino, a été arbitrairement arrêté pour atteinte à la sécurité de l''État, diffamation et calomnie et rébellion contre les institutions».
« Nous dénonçons les accusations portées contre M. Banciryanino pour avoir condamné les violations des droits de la personne dans son pays et exhortons les autorités à le libérer immédiatement et sans condition ».
« En tant que parlementaires, il est de notre devoir de surveiller les actions de l'exécutif, et nous ne devons pas être réduits au silence ou persécutés pour nos discours constitutionnellement protégés et prononcés au sein du parlement ».
« Féroce député de l'opposition et fervent défenseur des droits humains, M. Banciryanino a documenté au cours de ces cinq années, des assassinats politiques et des disparitions forcées qui auraient été perpétrés par les forces de sécurité de l'État. En outre, il s'est opposé avec véhémence au retrait du Burundi du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, CPI, ce qui lui a valu des menaces de mort et une persécution sans relâche », ont-ils rappelé.
Dans cette optique, PGA et le CRWDP souligne qu'en tant que norme de jus cogens, chaque État a le droit d'enquêter, de poursuivre et de punir les personnes accusées de torture. Cette obligation peut conduire certains États à poursuivre les responsables en vertu du principe de la compétence universelle. Il est donc impératif que l'appareil étatique cesse de commettre ces violations et qu'il protège les droits de M. Banciryanino, des journalistes et des défenseur.es des droits humains.
En tant qu'État partie aux principaux traités relatifs aux droits de la personne, le Burundi a violé ces textes par la détention et la torture de l'honorable Fabien Banciryanino. C'est aussi incompatible avec le Droit international des droits de la personne, et plus particulièrement avec les dispositions consacrées dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).