Le Rapporteur spécial de l'ONU sur le Burundi foule le camp de Mahama au Rwanda : Que d'émotion et de sympathie

Depuis sa nomination, le Rapporteur spécial a demandé au Gouvernement burundais d'avoir accès au pays pour se rendre dans le pays.En l'absence de réponse, le Rapporteur spécial a décidé de recueillir des informations de première main auprès de la diaspora burundaise et d'autres parties prenantes basées au Rwanda.Que ce soit sous l'ère Nkurunziza ou celle de son successeur Ndayishimiye, les autorités burundaises ont toujours été réfractaires à l'idée de collaborer avec l'ONU en matière des droits de l'homme.

Par
Burundi Daily
on
29.3.2024
Categorie:
Diplomatie

Déjà déclaré persona non grata au Burundi, Fortuné Zongo, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Burundi vient de séjourner au Rwanda où il a eu l'occasion de visiter des réfugiés burundais du camp Mahama. Il se dit ému. Touché par leur capacité de résilience. Il appelle la communauté internationale à les soutenir davantage.

«Votre résilience est une inspiration pour tous et je reste déterminé à vous soutenir», a-t-il déclaré.

«En ces temps critiques, j'exhorte les agences des Nations Unies et les autres organisations donatrices à maintenir ou accroître leur engagement et à ne pas réduire le financement destiné aux réfugiés burundais », a déclaré le Rapporteur spécial.

«J'encourage les réfugiés burundais à ne pas perdre espoir pendant cette période difficile», a déclaré mercredi le diplomate burkinabé.

Fortuné Zongo a salué le modèle du camp de réfugiés de Mahama et a déclaré qu'il espérait qu'il servirait de camp modèle.

L'expert présentera son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme au Burundi au Conseil des droits de l'homme en septembre 2024 et à l'Assemblée générale de l'ONU en octobre 2024.

Depuis sa nomination, le Rapporteur spécial a demandé au Gouvernement burundais d'avoir accès au pays pour se rendre dans le pays.

En l'absence de réponse, le Rapporteur spécial a décidé de recueillir des informations de première main auprès de la diaspora burundaise et d'autres parties prenantes basées au Rwanda.

Que ce soit sous l'ère Nkurunziza ou celle de son successeur Ndayishimiye, les autorités burundaises ont toujours été réfractaires à l'idée de collaborer avec l'ONU en matière des droits de l'homme.

Pourtant, comme le relèvent régulièrement les défenseurs des droits humains, le Burundi est encore une terre de non-droit. De violations aveugle et systématique des droits humains, à commencer par le plus fondamental à savoir le droit à la vie.

Le régime CNDD-FDD qui prend le pays en otage depuis près de deux décennies a poussé des centaines de milliers de Burundais à l'exil, en prison.

Dans le pire des cas, des centaines de milliers d'autres ont été tués ou ont disparu.

La seule crise du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza a forcé près d'un million de Burundais à l'exil. Près de 300.000 d'entre eux se sont installés au Rwanda voisin.

Tags: