La toxicité du climat des affaires fait effet même au sein du système DD: Lancement de FOMI à Dodoma....Evariste Ndayishimiye assiste aux cérémonies
Le camouflet pour l'autorité burundaise vaut tout son pesant d'or. Car si l'opérateur économique venu de nulle part surfe aujourd'hui sur les vagues du succès en Tanzanie et bientôt dans d'autres contrées africaines, son usine à Bujumbura a du mal à satisfaire le marché local en engrais.La population se lamente et ne cache pas son inquiétude face à l'indisponibilité de l'engrais version FOMI. Les caciques du CNDD-FDD, y compris malheureusement le chef de l'Etat, lui mettent les bâtons dans la roue et affinent des stratégies pour lancer leurs propres usines à engrais.
Constamment happé par l'ailleurs, le couple présidentiel burundais a assisté ce weekend à l'ouverture officielle de l'usine de fabrication d'engrais organo-minéraux, FOMI, à Dodoma en Tanzanie. Fruit d'un investissement d'environ 180 millions de dollars (selon TanzaniaInvest), cette entreprise a été érigée dans cette ville tanzanienne par l'homme d'affaire burundais Adrien Ntigacika, pur produit du système DD, huilé par un des climats des affaires les plus toxiques de la planète.
En Tanzanie, l'événement était d'une ampleur nationale. La présidente Samia Suluhu Hassan rehaussé de sa présence les cérémonies d'ouverture. Curieusement, le couple présidentiel burundais (Evariste et Angéline Ndayishimiye) n'a pas raté la fête. Samia Suluhu Hassan a levé le voile sur la plaque d'inauguration qui portait son nom comme autorité solennelle ayant officiellement ouvert la FOMI à Dodoma, capitale politique de la Tanzanie.
Le nom du Chef de l'Etat burundais n'apparaît pas sur la plaque. Le drapeau burundais n'était même pas arboré sur place à côté du drapeau tanzanien. Après le rituel cérémonial, l'histoire ne retiendra rien de la présence officielle du Burundi dans la fête.
Le camouflet pour l'autorité burundaise vaut tout son pesant d'or. Car si l'opérateur économique venu de nulle part surfe aujourd'hui sur les vagues du succès en Tanzanie et bientôt dans d'autres contrées africaines, son usine à Bujumbura a du mal à satisfaire le marché local en engrais.
La population se lamente et ne cache pas son inquiétude face à l'indisponibilité de l'engrais version FOMI. Les caciques du CNDD-FDD, y compris malheureusement le chef de l'Etat, lui mettent les bâtons dans la roue et affinent des stratégies pour lancer leurs propres usines à engrais.
Au lieu d'assainir le climat des affaires pour attirer des investissements étrangers ou locaux, le régime CNDD-FDD s'attelle à tout siphonner. Les généraux et autres gros faucons du parti au pouvoir ont occupé tout l'espace et se sont lancés dans le business et pris à eux seuls tous les marchés juteux.
Le Burundi est d'ailleurs notoirement connu pour être un pays de non-droit en matière de liberté d'affaires.
A titre de rappel, le Burundi vient en bas du classement du rapport « Index of Economic Freedom », produit l'année dernière après une évaluation de 176 pays à partir de 12 indicateurs répartis en quatre catégories principales : l'état de droit (incluant la protection des droits de propriété, l'intégrité gouvernementale et l'efficacité judiciaire), la prépondérance du gouvernement dans l'économie, l'efficacité réglementaire et l'ouverture des marchés.