Bien que récemment élu membre du Conseil des droits de l'homme, le Burundi est à l'agenda d'une réunion onusienne sur les droits de l'homme, fin octobre.

Mystère et désolation pour les autorités du Burundi. Pourtant, le pays vient d'être brillamment élu membre du Conseil des droits de l'homme pour la période allant de 2024 à 2026.Le ministère des Affaires étrangères s'était réjoui, sur le réseau X, « d'une élection qui témoigne de la confiance de plus en plus grandissante des États membres de l'ONU ». Il aura vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.Le Burundi n'inspire pas encore confiance à la communauté internationale.

Par
Burundi Daily
on
17.10.2023
Categorie:
Diplomatie

Au lendemain du renouvellement, pour un an, de son mandat de rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi, et, bien que récemment élu membre du Conseil des droits de l'hommle des Nations Unies, le diplomate burkinabé, Fortuné Zongo s'apprête à présenter gaillardement son rapport pays à l'Assemblée générale de l'ONU, le 25 octobre 2023.

En prélude à sa présentation, le diplomate séjourne au Canada pour recueillir des informations de première main sur la situation des droits de l'homme au Burundi. Il a pris l'option de rencontrer des Burundais de la diaspora ; après que le régime CNDD-FDD lui ait refusé l'accès au territoire burundais pour enquêtes et autres contacts utiles dans sa mission.

Disparitions forcées, assassinats ciblés, emprisonnements abusifs à la pelle, expropriations éhontées de paisibles citoyens par l'Etat-ogre, etc......Le tableau qu'il va brosser devant la grand'messe de l'ONU est, a priori, sombre, cela va sans dire.

Car le Burundi reste aujourd'hui comme hier une terre de non-droit ; de violations flagrantes et récurrentes des droits humains, y compris le plus fondamental, à savoir le droit à la vie.

L'ONU déplore particulièrement « le rétrécissement de l'espace dont dispose la société civile et la persistance de l'impunité face aux violations qui se poursuivent ».

Le maintien du Burundi sous la surveillance de l'ONU en matière de droits humains a plu aux militants des droits humains forcés à l'exil par le régime CNDD-FDD.

« Nous remercions les sept pays africains dont l'Afrique du Sud et le Maroc qui se sont abstenus. Leur choix a permis le renouvellement du mandat du rapporteur spécial pour le Burundi et même l'augmentation du budget qui lui est alloué », s'est félicité le président d'ACAT-Burundi, Armel Niyongere, qui a dénoncé « la persistance de graves violations des droits de l'homme dans le pays ».

Fortuné Zongo se présentera à l'ONU, requinqué par un mandat annuel supplémentaire que le Conseil de l'ONU pour les droits de l'homme vient de lui accorder, au grand dam de Gitega qui ne comprend toujours pas pourquoi il reste sous les radars de l'ONU en matière des droits humains.

Mystère et désolation pour les autorités du Burundi. Pourtant, le pays vient d'être brillamment élu membre du Conseil des droits de l'homme pour la période allant de 2024 à 2026.

Le ministère des Affaires étrangères s'était réjoui, sur le réseau X, « d'une élection qui témoigne de la confiance de plus en plus grandissante des États membres de l'ONU ». Il aura vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Le Burundi n'inspire pas encore confiance à la communauté internationale.

Tags: