L'armée burundaise porte main-forte aux extrémistes hutus pour brûler maisons et autres biens des tutsis à l'Est de la RDC

L'armée burundaise n'a pas encore réagi à ces allégations qui deviennent, pourtant, de plus en plus récurrentes.Pour rappel, en mai dernier, des militaires burundais déployés à l'est de la RDC avaient été accusés de collaborer avec des rebelles rwandais.A cette époque, le Burundi avait fermement rejeté de telles allégations.« Nous déplorons que certaines personnes mal intentionnées comme la télévision rwandaise RTV aient lancé des accusations sans fondement contre les soldats burundais déployés au Nord-Kivu », avait alors déclaré le colonel Floribert Biyereke.

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Burundi Daily
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6.10.2023
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Sécurité

Officiellement dépêchés à l'est de la RDC pour des opérations de maintien de la paix aux côtés des autres soldats de la région, des militaires Burundais ont changé de mission en prêtant main forte aux rebelles hutus FDLR pour massacrer, brûler maisons et autres biens appartenant aux paisibles citoyens tutsis congolais.

L'indignation est à son comble pour la communauté tutsie de la région.

Selon l'honorable David Karambi, Président de la Communauté tutsie du Nord Kivu, les dégâts sont immenses.

« Ce matin, en toute indignation et stupéfaction, nous, membres de la communauté tutsie du Nord-Kivu, assistons tous impuissamment  à la nième exaction commise à notre endroit avec l'incendie de tout le village de Nturo, localité Nyamitaba, groupement Bahati Kayembe en territoire de Masisi », a-t-il déclaré jeudi dans un communiqué.

Des images relayées via les réseaux sociaux montrent effectivement des militaires en tenue officielle de l'armée burundaise et des rebelles FDLR à côté d'un village entier consumé par le feu.

Les tutsis victimes de cette barbarie s'étonnent  particulièrement  du silence des autorités congolaises et, d'une manière générale, de la région et même de la planète entière.

« Nous dénonçons le silence des autorités congolaises et de toutes les organisations aussi bien locales, régionales et internationales, témoins de ces actes macabres récurrents dont nous sommes victimes depuis deux ans et ce, en toute impunité de leurs auteurs ».

L'armée burundaise n'a pas encore réagi à ces allégations qui deviennent, pourtant, de plus en plus récurrentes.

Pour rappel, en mai dernier, des militaires burundais déployés à l'est de la RDC avaient été accusés de collaborer avec des rebelles rwandais.

A cette époque, le Burundi avait fermement rejeté de telles allégations.

« Nous déplorons que certaines personnes mal intentionnées comme la télévision rwandaise RTV aient lancé des accusations sans fondement contre les soldats burundais déployés au Nord-Kivu », avait alors déclaré le colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l'armée burundaise.

Le Burundi a déployé à l'est de la RDC trois bataillons  pour mettre en œuvre la décision des chefs d'Etat de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) sur la restauration de la paix dans l'est de la RDC. Deux dans la province du Sud-Kivu et un autre dans la province du Nord-Kivu.

Mais bien avant ce déploiement officiel, de nombreux militaires burundais ainsi que des jeunes Imbonerakure, fourmillaient déjà dans cette région pour traquer des rebelles burundais en l'occurrence ceux du mouvement RED-TABARA( résistance pour un Etat de droit) déterminé à saper le pouvoir de Gitega dans le souci de rétablir un Etat de droit, respectueux des Accords d'Arusha pour la paix et la réconciliation des Burundais (août 2000).

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