Accord de coopération sécuritaire entre Kinshasa et Gitega : le Burundi trouve sa zone d'influence
Devant les médias locaux, Evariste Ndayishimiye explique la portée : «L'accord concerne surtout l'entraide entre systèmes de défense. Cela concerne la formation ou encore les patrouilles au niveau des frontières. D'ailleurs, on le faisait déjà avant le déploiement de la force régionale de la communauté des États de l'Afrique de l'Est. Nous voulons actualiser ce que nous faisons ensemble».Le chef de l'Etat burundais en profite pour souligner l'étroitesse des liens naturels entre le Burundi, qu'il incarne, et la RDC.
Selon certaines indiscrétions, la crème de l'armée et de la police burundaise écumait déjà l'est de la RDC pour se servir discrètement en minerais qui y abondent. Ou exploiter de vastes étendues de terres hyper fertiles comme chacun sait.
Mais c'était jusque-là en catimini. En alléguant voler au secours des frères Congolais en proie aux attaques rebelles du M23 et autres.
Désormais les généraux burundais vont s'adonner aux mêmes faits et gestes sans aucun masque.
Et pour cause. Lors d'une visite officielle de 48 heures en RDC, le Chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye vient de leur donner accès au sol et sous-sol congolais à travers un accord « sécuritaire », signé avec son homologue congolais Félix Antoine Tshisekedi.
Officiellement ou plutôt stratégiquement, ce précieux sésame s'acquiert à travers « un protocole d'accord en matière de défense et de sécurité », signé lundi 28 août entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi.
Ledit accord a été doublement scellé par Alain Tribert Mutabazi, ministre de la Défense du Burundi, et Jean-Pierre Bemba, de la RDC.
Devant les médias locaux, Evariste Ndayishimiye explique la portée : «L'accord concerne surtout l'entraide entre systèmes de défense. Cela concerne la formation ou encore les patrouilles au niveau des frontières. D'ailleurs, on le faisait déjà avant le déploiement de la force régionale de la communauté des États de l'Afrique de l'Est. Nous voulons actualiser ce que nous faisons ensemble».
Le chef de l'Etat burundais en profite pour souligner l'étroitesse des liens naturels entre le Burundi, qu'il incarne, et la RDC.
« Le Burundi et la RDC sont comme l'arbre et l'écorce. Quand vous attaquez l'un, vous attaquez l'autre. Ça veut dire que même en dehors de la mission de l'EAC, il y a d'autres missions de défense communes, nous avons des frontières communes. Nous avons des criminels transnationaux qu'il faut gérer ».
Pour rappel, l'armée burundaise, la police et les Imbonerakure ont été déployés à l'est de la RDC avant que la force de l'EAC n'y soit autorisée.
Dans cette optique, elle s'était employée à suivre les déplacements des rebelles burundais RED Tabara et FNL, toujours au Sud-Kivu. Voilà, au fond, l'autre face de la mission des éléments burundais en RDC.
A côté de l'autre, essentielle mais non officielle, de faire main basse sur les minerais dont regorge ce pays.