Législatives du 5 juin : le CNDD-FDD rafle la totalité des sièges et donne un coup de grâce à la démocratie.
Exit le débat démocratique au Burundi. Désormais, l'assemblée nationale, terreau de liberté d'expression et de débat franc et contradictoire, gage d'Etat de droit, est fermée à toute voix discordante. Le parti CNDD-FDD (conseil national pour la défense de la démocratie-forces de défense de la démocratie) au pouvoir depuis 2005 a raflé la totalité des sièges à l'Assemblée nationale lors des élections législatives organisées le 5 juin 2025, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante mercredi soir.
Exit le débat démocratique au Burundi. Désormais, l'assemblée nationale, terreau de liberté d'expression et de débat franc et contradictoire, gage d'Etat de droit, est fermée à toute voix discordante. Le parti CNDD-FDD (conseil national pour la défense de la démocratie-forces de défense de la démocratie) au pouvoir depuis 2005 a raflé la totalité des sièges à l'Assemblée nationale lors des élections législatives organisées le 5 juin 2025, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante mercredi soir.
« Au niveau national, le CNDD-FDD est arrivé en tête avec 96,51 pour cent des voix », a déclaré le président de la commission électorale, Prosper Ntahorwamiye, lors d'une cérémonie télévisée en direct.
A l'échelle nationale, d'après les résultats publiés par la CENI, le parti CNDD-FDD au pouvoir dispose de 96,61 % des voix tandis que ses principaux concurrents à savoir l'UPRONA (Union pour le progrès national) et CNL (congrès national pour la liberté) disposent, respectivement, de 1,38 % et de 0,58 %.
« Aucun des autres partis en compétition n'a obtenu 2% des voix, seuil constitutionnel pour siéger à l'Assemblée nationale, donc tous les 100 sièges en jeu reviennent au CNDD-FDD », a-t-il ajouté.
Plusieurs leaders de l'opposition ont rejeté les résultats du scrutin du 5 juin. Dans un communiqué publié mercredi, Olivier Nkurunziza, président de l'UPRONA, a déclaré que « les élections ont été caractérisées par de nombreuses tricheries dans toutes les communes et provinces du pays ». Pour Anicet Niyonkuru, président du parti de l'opposition CDP (conseil des patriotes), il s'agit d'une mascarade électorale. « Nous demandons au gouvernement d'organiser de nouvelles élections libres, transparentes et démocratiques ».
Pour rappel, près de 6 millions de Burundais en âge de voter ont été appelés, le 5 juin, à renouveler l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement composée de 123 sièges. Parmi eux, 100 députés sont élus au suffrage direct, tandis que 23 dont 3 issus de la communauté ethnique pygmée sont désignés par cooptation.
Lors des législatives précédentes en 2020, le CNDD–FDD avait obtenu une large majorité. Les Burundais sont également attendus aux urnes le 23 juillet prochain pour élire les membres du Sénat, dans ce pays d'environ 13,5 millions d'habitants.