Le tableau économique du Burundi est tout aussi sombre. L’incapacité chronique à attirer des investissements directs étrangers, conjuguée à une inflation galopante et à des pénuries chroniques, illustre la profondeur de la crise. Les infrastructures en ruine, l’insécurité alimentaire rampante et l’effondrement des secteurs clés, tels que l’agriculture et la santé, témoignent de la désintégration progressive d’un État qui devient de plus en plus incapable de répondre aux besoins fondamentaux de sa population.
Le Burundi est un exemple parfait de l’échec des nations. Mais les nations ne sombrent pas uniquement à cause des décisions de leurs dirigeants ; elles échouent aussi parce que leurs citoyens se résignent à l’échec. Depuis l’indépendance, le Burundi a connu 15 gouvernements distincts (selon les classifications), chacun ayant pris des décisions contribuant à l’instabilité actuelle. Pourtant, aucun régime n’a atteint le niveau d’inefficacité du gouvernement actuel, dirigé par le Président Évariste Ndayishimiye.