Le général Ndayishimiye planche sur la crise en RDC tout en surveillant Révérien Ndikuriyo

En effet, au regard des vives tensions entre lui et l'aile dure de son parti incarnée aujourd'hui par le secrétaire général Réverien Ndikuriyo, le général Evariste Ndayishimiye n'exclut plus dans son for intérieur l'éventualité d'un coup de force qui mettrait brutalement fin à son premier septennat ou à sa vie tout court.Depuis l'éjection de l'ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni, le 7 septembre dernier, les deux camps vivent une paix armée ; tant et si bien que le parti présidentiel est au bord de l'implosion.

Par
Burundi Daily
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20.11.2022
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Politique

Alors qu'il prend part à la conférence sur le climat à Charm el-Cheikh en Egypte, le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye en a profité pour présider un mini-sommet régional sur le climat sécuritaire prévalant à l'est de la RDC.

Evariste Ndayishimiye s'est notamment entretenu dans ce cadre avec ses homologues  rwandais et kényan, en l'occurrence Kagame et Ruto.

Le chef de l'Etat burundais s'est aussi entretenu avec le Secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres sur la situation qui prévaut au Burundi ainsi que sur le climat sécuritaire dans la région des grands lacs en général.

Face à Guterres comme devant ses pairs de la Communauté est-africaine, le président burundais s'est affiché frimant, riant à gorges déployées comme si tout baignait pour lui à l'international comme à l'interne.

Mais si, contrairement à son prédécesseur,  Ndayishimiye surfe sur les vagues du succès au-delà des frontières burundaises, il se sait assis sur un siège dangereusement éjectable. C'est ainsi qu'il ne quitte d'une semelle ses ennemis non officiels dans son propre camp..

En effet, au regard des vives tensions entre lui et l'aile dure de son parti incarnée aujourd'hui par le secrétaire général Réverien Ndikuriyo, le général Evariste Ndayishimiye n'exclut plus dans son for intérieur l'éventualité d'un coup de force qui mettrait brutalement fin à son premier septennat ou à sa vie tout court.

Depuis l'éjection de l'ancien premier ministre Alain Guillaume Bunyoni, le 7 septembre dernier, les deux camps vivent une paix armée ; tant et si bien que le parti présidentiel est au bord de l'implosion.

Pour la première fois depuis sa prise de fonction en juin 2020, le chef burundais a pris soin de renforcer la sécurité autour de la Radio d'Etat, RTNB, et de l'aéroport de Bujumbura avant de s'envoler pour Charm el-Cheikh.

Le site de la RTNB était quadrillé par des militaires depuis le putsch manqué de mai 2015, au plus fort de la contestation du 3ème mandat du défunt président  Pierre Nkurunziza. Aujourd'hui, le renforcement de sa sécurité est un signe visible d'une inquiétude grandissante sur un possible renversement des perspectives.

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