Le duel Ndayishimiye/ Ndikuriyo fait des victimes à Nyanza-lac : deux responsables du CNDD-FDD éjectés du parti

Les faits sont flagrants mais l'incident constitue, pour Révérien Ndikuriyo, une excellente occasion de radicaliser le bras de fer non officiel entre lui et le chef de l'Etat.Les prises de becs et les crocs-en-jambe entre les deux grosses pointures du régime CNDD-FDD ne sont plus qu'un secret de polichinelle. Alors que le chef de l'Etat prône l'ouverture démocratique pour consolider l'Etat de droit, Révérien Ndikuriyo défend, becs et ongles, la tyrannie du parti présidentiel dont il continue à militariser les jeunes et autres forces vives pour quadriller tout le Burundi.

Par
Burundi Daily
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11.12.2022
Categorie:
Politique

A Nyanza-lac, le Secrétaire communal du CNDD-FDD, Thaddée Ndayishimiye et son proche, Mélack Habonimana viennent d'être débarqués de ce parti pour avoir organisé et validé la destitution du Bureau du Conseil communal notoirement accusé de corruption.

Ils ont été accusés de «tentative de déstabilisation des organes dirigeants et association avec des opposants du CNL pour destituer des responsables mis en avant par le parti »

Il va sans dire qu'en débarquant le Bureau du conseil communal, ils ont naturellement chassé de son poste l'administrateur communal Marie-Goreth Irankunda, corrompue jusqu'à la moelle des os mais très soutenue par Révérien Ndikuriyo, selon des témoins avisés.

Outre le détournement éhonté des fonds, l'Administrateur communal est accusé de s'être illégalement appropriée, avec un groupe d'autres militants du parti, des propriétés foncières appartenant à l'État sur les collines de Mwimbiro et de Bukeye, initialement exploitées par la coopérative SANGWE (dominée par des militants du CNDD-FDD).

Les faits sont flagrants mais l'incident constitue, pour Révérien Ndikuriyo, une excellente occasion de radicaliser le bras de fer non officiel entre lui et le chef de l'Etat.

Les prises de becs et les crocs-en-jambe entre les deux grosses pointures du régime CNDD-FDD ne sont plus qu'un secret de polichinelle. Alors que le chef de l'Etat prône l'ouverture démocratique pour consolider l'Etat de droit, Révérien Ndikuriyo défend, becs et ongles, la tyrannie du parti présidentiel dont il continue à militariser les jeunes et autres forces vives pour quadriller tout le Burundi.

Il y a quelques jours, le patron du parti présidentiel, Réverien Ndikuriyo, interdisait aux Imbonerakure et autres militants zélés de son parti de dénoncer ceux qui s'accaparent illicitement du patrimoine commun ou qui détournent allègrement les deniers publics.

Les propos du leader du parti venaient en écho à ceux du Chef de l'Etat, Evariste Ndikuriyo. Ce dernier encourage depuis des mois tous les citoyens à désigner du doigt ceux s'en font plein les poches en se servant dans la caisse de l'Etat ou en dilapidant ses biens.

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