Relégation de l'Accord d'Arusha aux oubliettes de l'histoire par le CNDD-FDD: L'opposition se bat pour ressusciter les accords d'Arusha

A la veille d'un nième rendez-vous électoral au Burundi, l'opposition radicale vient de se coaliser avec d'autres forces vives et positives de la Nation pour attirer l'attention de la communauté internationale sur le mépris flagrant du CNDD-FDD au pouvoir vis-à-vis de l'Accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi.

Dans une correspondance signée de la main de l'honorable Léonce Ngendakumana, ancien président de l'Assemblée nationale et figure du FRODEBU, cette coalition ad hoc circonstanciellement dénommée « Cadre d'action pour la réhabilitation de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi » sollicite leur appui pour aider à réhabiliter l'Accord d'Arusha.

« Au nom des organisations politiques engagées au cadre d'action pour la réhabilitation de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, j'ai l'honneur de m'adresser à votre excellence en votre qualité de garants ou d'amis de l'Accord d'Arusha, en vue de solliciter votre précieux concours pour la réhabilitation de cet instrument dont la signature avait mis fin à des années de guerre civile et permis au pays de renouer avec une vie démocratique normale pendant au moins une décennie, redonnant ainsi espoir au peuple burundais », a déclaré Léonce Ndikumana.

Il sied de souligner, d'entrée de jeu, que ce cadre d'action « bénéficie d'un large soutien des forces citoyennes burundaises provenant des partis politiques de la société civile, des organisations des femmes, des jeunes, des médias, de la diaspora, des réfugiés et des intellectuels ».

Parlant du fossoyeur de cet Accord, la nouvelle dynamique de l'opposition n'y va pas par quatre chemins : C'est le CNDD-FDD qui l'a enterré vif.

« Il importe de déplorer que depuis l'arrivée du CNDD-FDD au pouvoir en 2005 et particulièrement à partir de l'année 2015, l'Accord d'Arusha a été systématiquement et régulièrement violé et méprisé, ce qui a conduit à une grave crise multidimensionnelle dans tous les secteurs de la vie nationale, dans laquelle le Burundi se trouve depuis lors », ajoute l'honorable Léonce, émissaire.

C'est ainsi que le concours des garants de l'Accord d'Arusha est plus que nécessaire pour aider le pays à remonter la pente.

« Votre contribution est d'autant plus souhaitable et urgente que le Burundi se prépare à de nouvelles échéances électorales qui sont susceptibles d'entraîner des tensions encore plus graves, voire des violences incontrôlables. Afin de renouer avec la paix, la sécurité, la démocratie et la justice pour tous, ces élections devraient respecter l'esprit et la lettre de cet Accord et pour cela, nous comptons énormément sur votre précieux appui ».

Les Organisations signataires sont, notamment, la Coalition des forces de l'opposition pour la restauration de l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, CFOR-ARUSHA, le Congrès national pour la liberté, CNL ; le Mouvement d'actions patriotiques, MAP-Burundi Buhire ;  l'Union pour la paix et le développement, UPD-Zigamibanga et l'Union pour le progrès national, UPRONA de l'opposition.