Révérien Ndikuriyo survit au congrès de Gitega: Une partie remise selon le camp Ndayishimiye

Le CNDD-FDD a organisé  son congrès ordinaire au chef-lieu de la province Gitega le 22 janvier 2023. D'aucuns s'attendaient à l'éjection du secrétaire général, Révérien Ndikuriyo, opposant déclaré du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye.

L'absence de celui qui fut longtemps numéro 2 du régime de feu Nkurunziza, et brièvement du régime actuel du Général Evariste Ndayishimiye a aussi été remarquable. L'absence du Général Bunyoni au sein du tout puissant cercle des sages qui gèrent le parti CNDD-FDD est signe que le divorce est tout à fait consommée entre le président Ndayishimiye et son ancien compagne de la rébellion, le Général Bunyoni.

Révérien Ndikuriyo, l'autre puissant acteur dont le discours public devient de plus en plus clairement contre celui du Président Ndayishimiye est le grand survivant de ce mini changement a la tête du parti au pouvoir. Tenant du radicalisme et de l'aversion ethnique hérités du défunt président Pierre Nkurunziza, sa miraculeuse survie au tsunami annoncé est aussi remarquable. Selon des sources au sein du parti de l'aigle, les laudateurs et proches du général Ndayishimiye ont décidé de temporiser pour attendre que le fruit soit plus mûr afin qu'il y ait moins de casses.

Ndikuriyo reste donc dans la ligne de mire du chef de l'Etat qui lui préfère un candidat sans aucune ambition du fauteuil présidentiel qui lui va comme un gant.

En attendant, les congressistes ont élu l'honorable Cyriaque Nshimirimana, actuel vice-président du sénat, au poste de secrétaire général adjoint. Il prend la place de Joseph Ntakarutimana, un autre  tutsi récemment désigné député de l'EALA (parlement communautaire d'Afrique de l'Est), dont il a d'ailleurs été élu président.

Des sources auprès de la direction du parti présidentiel indiquent que l'élection de Cyriaque aura été une surprise.

Une surprise, car chacun des deux camps rivaux avait son candidat ; à savoir l'ancien ministre du commerce Jean Marie Niyokindi (originaire de Mwaro) pour le chef de l'Etat, et l'ancien Ombudsman Edouard Nduwimana (originaire de Kayanza) pour Révérien Ndikuriyo.

Pour le reste, le congrès de Gitega aura aussi amendé les statuts du parti. Mais le Conseil des sages reste l'organe qui coiffe tous les autres et Révérien Ndikuriyo doit s'en mordre les doigts. Pour essayer de se créer une certaine protection et créer un autre vrai pole de pouvoir pouvant faire bras de fer avec le camp du Président Ndayishimite, Révérien Ndukuiriyo voulait que le parti retrouve son ancienne structure avec à sa tête un président comme c'est le cas pour les autres organisations politiques au Burundi. L'idée derrière ce souhait étant de faire sauter d'abord et se libérer du conseil des sages présidé par le chef de l'Etat.

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