Jusqu'à quand le président burundais se lassera-t-il de gueuler contre les as de la corruption?

Au lieu de sanctionner les auteurs des détournements des deniers publics comme le prévoit la loi, le Chef de l'Etat leur demande de tout restituer à la caisse de l'Etat.Il leur a simplement donné des numéros de comptes bancaires ouverts à la Banque centrale, BRB, par lesquels ils devront faire passer l'argent de l'Etat qu'ils ont indûment empoché : 1110/334 pour les FBU, 3302/021.62 pour les USD et 3320/831 pour les Euros. Cet arrangement entre le chef de l'Etat et les détourneurs de deniers publics est atypique.

Par
Burundi Daily
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29.1.2023
Categorie:
Politique

Contrats biaisés, vols des richesses minières, ventes frauduleuses de la production agricole à l'étranger, incompétence des cadres, détournements des devises... Le Président burundais ne ressasse qu'une chose : le mal de la corruption et des prises illégales d'intérêts.

Cela fait déjà plus de deux ans, en effet,  que le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, tient la manette du régime au Burundi. Sous d'autres cieux une période de deux ans de gestion et de commandement du pays est déjà assez suffisante pour marquer son passage en tant que chef de l'Etat.

Pour le cas du Burundi, le général Evariste Ndayishimiye est encore en phase de diagnostic. Il s'active encore à geindre ; à dénoncer la corruption de haut vol, à citer des cas concrets en nommant les auteurs éhontés qui, pour la plupart, se retrouvent dans son propre parti. Mais sans plus.

Ses élucubrations ne sont jamais suivies par des actions ou mesures légales conséquentes.

Au lieu de sanctionner les auteurs des détournements des deniers publics comme le prévoit la loi, le Chef de l'Etat leur demande de tout restituer à la caisse de l'Etat.

Il leur a simplement donné des numéros de comptes bancaires ouverts à la Banque centrale, BRB, par lesquels ils devront faire passer l'argent de l'Etat qu'ils ont indûment empoché : 1110/334 pour les FBU, 3302/021.62 pour les USD et 3320/831 pour les Euros.

Cet arrangement entre le chef de l'Etat et les détourneurs de deniers publics est atypique.

En cette matière, le chef de l'Etat ne peut que recourir aux institutions anti-corruption, aux lois et autres peines qui châtient les voleurs de l'Etat. Passer outre ce cadre légal revient à réconforter et même encourager ceux qui confondent la caisse de l'Etat à la leur.

La Cour anti-corruption punit les auteurs de ces délits économiques d'une amende équivalant au double de l'argent indûment perçu et d'une détention allant entre dix et 20 ans.

La restitution ne dispense pas de l'une et l'autre peine.

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