Le cafouillage dans le fonctionnement des institutions prédit l'échec du premier septennat du général Ndayishimiye

Son épouse Angéline Ndayishimiye qui a ouvert son bureau à la présidence de la République devient de plus en plus un chef de l'état bis. Sa volonté devient comme un ordre, selon des sources.Visiblement, en dépit de l'autoglorification du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye qui chante à tout va le progrès déjà enregistré moins de quatre après sa prise de fonction, tout semble indiquer que l'économie nationale a du plomb dans l'aile.

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Burundi Daily
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12.2.2024
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Politique

A quelques années de la fin de son premier septennat, le chef de l'Etat burundais, Evariste Ndayishimiye peine à synchroniser le fonctionnement des institutions dont il est l'incarnation.

La gouvernance est chaotique, le premier ministre est inaudible, son ministre de l'intérieur s'en mêle les pinceaux en marchant sur les platebandes de sa collègue de la solidarité....tout manque de clarté et de cohérence.

Pendant ce temps, Evariste Ndayishimiye isole le Burundi en fermant unilatéralement les frontières terrestres avec son voisin du nord, le Rwanda, arguant qu'il héberge des rebelles du mouvement RED-TABARA, basé pourtant à l'est de la RDC.

Pire encore. En faisant fi de l'aval du parlement, il dépêche son armée à l'est de la RDC pour neutraliser les combattants du M23 en guerre contre la RDC. Les militaires burundais y périssent comme des mouches et Evariste Ndayishimiye n'en pipe mot. C'est sidérant.

A l'interne, l'économie bat de l'aile. Evariste Ndayishimiye a fait main basse sur le peu de devises qui restent encore à la Banque centrale, BRB.

Et pour cause. Cette banque des banques est sous la coupe de la présidence au grand dam du ministre des finances.

Son épouse Angéline Ndayishimiye qui a ouvert son bureau à la présidence de la République devient de plus en plus un chef de l'état bis. Sa volonté devient comme un ordre, selon des sources.

Visiblement, en dépit de l'autoglorification du chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye qui chante à tout va le progrès déjà enregistré moins de quatre après sa prise de fonction, tout semble indiquer que l'économie nationale a du plomb dans l'aile.

Comme la Banque Mondiale et le FMI ne cessent d'alerter les autorités, la gestion des finances publiques est cafouilleuse, la politique de change reste étonnamment floue, tant et si bien que les principales devises (dollars/euros) franchissent déjà le seuil historique et psychologique de 5000 Fbu. Dans ces conditions, les investisseurs étrangers regardent ailleurs et la dette publique monte en flèche.  Le tableau est plus que jamais morose.

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