Victimes de la guéguerre entre Bunyoni et Ndayishimiye: Le lieutenant général de police Gabriel Nizigama et le colonel de police Innocent Alfred Museremu en mode « bâton ».

L'un et l'autre était habitué à un décret. Dans tous les cas, les deux s'attendaient, au minimum, à un arrêté de la primature. Les voilà acculés à boire jusqu'à la lie la coupe de l'humiliation que leur tend sans haine et sans amour le général Evariste Ndayishimiye, chef de l'Etat. L'heure est visiblement au règlement de compte au sein du système DD. Mais il sied de préciser, d'entrée de jeu, que le citoyen Lambda est le cadet des soucis du chef de l'Etat. Nul ne devrait donc pavoiser. La galère se poursuit.

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Burundi Daily
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3.6.2023
Categorie:
Politique

Le ministre burundais de l'intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire vient tout récemment de tendre une main secourable à deux géants de la police burundaise au creux de la vague : le lieutenant général de police Gabriel Nizigama et le colonel de police Innocent Alfred Museremu.

Le premier a été nommé comme un simple conseiller dans son cabinet. Le second est devenu chef de service chargé de l'action sociale au Commissariat Régional Est au sein de la police.

Pour qui connait un tant soit peu ces deux géants du système CNDD-FDD, l'ordonnance ministérielle qui détermine leurs nouveaux postes dans l'appareil policier burundais frise l'infamie. La sanction. Le bâton, pourrait-on dire.


L'un et l'autre était habitué à un décret. Dans tous les cas, les deux s'attendaient, au minimum, à un arrêté de la primature. Les voilà acculés à boire jusqu'à la lie la coupe de l'humiliation que leur tend sans haine et sans amour le général Evariste Ndayishimiye, chef de l'Etat. L'heure est visiblement au règlement de compte au sein du système DD.

Mais il sied de préciser, d'entrée de jeu, que le citoyen Lambda est le cadet des soucis du chef de l'Etat. Nul ne devrait donc pavoiser. La galère se poursuit. Les Burundais assistent à une guerre fratricide entre des faucons sans autre vision que celle de se gaver au détriment du peuple.

Pour revenir aux deux caciques du régime en disgrâce, leur descente aux enfers n'a d'égal que leur orgueil d'hier, doublé d'une cruauté sans précédent.

Sous le tout aussi regrettable règne de Pierre Nkurunziza, l'un comme l'autre s'était illustré dans la terreur, l'arrogance, l'insolence, la fanfaronnade et la vantardise envers ses subalternes et la population d'une manière générale.


Museremu a plusieurs cadavres dans son placard. Au plus fort de la contestation du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, Il a personnellement fusillé plusieurs jeunes tutsis qui tentaient de manifester leur malaise sur la voie publique. Des photos le montrent en effet sur la toile, en pleine action de mitraillage. Il n'a jamais été inquiété.

Alfred Innocent Museremu entrain de tirer sur des civils qui manifestaient contre le 3eme mandat de feu Pierre Nkurunziza en 2015


Quant à Gabriel Nizigama, il coiffait le commandement de la traque d'opposants dont il a aussi encouragé et recommandé la liquidation. Il a aussi à son actif de nombreux crimes économiques.

D'aucuns estiment donc qu'il s'agit, pour les deux, d'une justice immanente. Fruit de leur cruauté et manque d'humilité et de considération pour les autres.

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