Gel des comptes bancaires du général Bunyoni ; la traque du fric mal acquis ou une volonté expresse de le ruiner
Le seul espoir de l'homme à plusieurs cadavres dans le placard est l'érection de Révérien Ndikuriyo au sommet de la République pour restaurer la loi de la jungle version Pierre Nkurunziza.Car si Ndayishimiye se construit son microcosme politique à lui, en foulant aux pieds les droits humains comme son prédécesseur, il a pris l'option d'écarter tous ceux qui déifient Pierre Nkurunziza. Révérien en est la parfaite incarnation. Bunyoni le produit pur jus.
Pas de répit pour le général Alain Guillaume Bunyoni, embastillé depuis quelques mois après son éjection de la haute sphère de la République.
Poursuivi pour moult infractions dont la prise illégale d'intérêts et l'enrichissement illicite, le général 'a plus d'accès à ses comptes bancaires dont on dit qu'ils sont hyper garnis.
Dans une correspondance fuitée mercredi, adressée au gouverneur de la Banque centrale, le tout nouveau procureur général de la République Alexis Manirakiza met officiellement son opposition à « tout mouvement sur les comptes bancaires de Alain Guillaume Bunyoni ».
Tout semble avoir été fait dans la précipitation. Car l'injonction date du 14 août et l'ordre de geler les comptes bancaires aussi.
Autre signe manifeste de la chute cocasse du mammouth : le procureur général ne mentionne pas son grade. Général. Le plus titré de toutes les forces de sécurité Burundaises. Le gouverneur de la BRB non plus.
Visiblement, les dés sont pipés. Le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye veut faire main basse sur le fric épais du général en disgrâce et en détention. La rupture est consommée.
Le seul espoir de l'homme à plusieurs cadavres dans le placard est l'érection de Révérien Ndikuriyo au sommet de la République pour restaurer la loi de la jungle version Pierre Nkurunziza.
Car si Ndayishimiye se construit son microcosme politique à lui, en foulant aux pieds les droits humains comme son prédécesseur, il a pris l'option d'écarter tous ceux qui déifient Pierre Nkurunziza. Révérien en est la parfaite incarnation. Bunyoni le produit pur jus.
Alain-Guillaume Bunyoni était de longue date considéré comme le véritable numéro deux du régime depuis la crise politique de 2015 et le chef de file des durs parmi les généraux œuvrant dans les coulisses du pouvoir.
Alors qu'il occupait la primature depuis juin 2020, il a été démis de ses fonctions le 7 septembre par le président Evariste Ndayishimiye et remplacé par le ministre de l'Intérieur Gervais Ndirakobuca. Cinq jours plus tôt, le chef de l'État avait dénoncé dans un discours des velléités de « coup d'État » de la part de ceux qui se croient « tout-puissants » et tentent de « saboter » son action.
