Assassinats ciblés : Le Burundi a brillé au chapitre du lugubre avec 358 cas en 2021

Parmi les victimes renseignées figurent au moins 61 femmes et 26 enfants. D'après les données chiffrées établies dans ce rapport, chacune des 18 provinces a été touchée par cette main assassine. Comme d'aucuns s'y attendaient, la province de Cibitoke, doublement frontalière du Rwanda et de la République démocratique du Congo, RDC, vient en tête avec un effectif d'au moins 84 personnes assassinées en espace d'une année. La province de Cibitoke est talonnée de près par les provinces de Muramvya (40 assassinats), Bujumbura-Mairie (37 assassinats) et Muyinga (25 assassinats)

Par
Burundi Daily
on
5.1.2022
Categorie:
Justice

Quoi qu'en en disent les autorités qui vantent toujours la paix et la sécurité retrouvées dans le pays après des années de massacres, le Burundi caracole encore en tête des pays-mouroir en mode « assassinats ».

Selon le dernier rapport de monitoring élaboré et publié par la Radio Publique Africaine, RPA, au moins 358 personnes ont été tuées, rien qu'au cours de l'année 2021.

Parmi les victimes renseignées figurent au moins 61 femmes et 26 enfants.

D'après les données chiffrées établies dans ce rapport, chacune des 18 provinces a été touchée par cette main assassine.

Comme d'aucuns s'y attendaient, la province de Cibitoke, doublement frontalière du Rwanda et de la République démocratique du Congo, RDC, vient en tête avec un effectif d'au moins 84 personnes assassinées en espace d'une année.

La province de Cibitoke est talonnée de près par les provinces de Muramvya (40 assassinats), Bujumbura-Mairie (37 assassinats) et Muyinga (25 assassinats).

Les auteurs de ce carnage annuel sont, notamment, des agents du Service National des Renseignements, SNR, des policiers, des Imbonerakure, des administratifs et des rebelles.

Reste que ces données, bien qu'alarmant en l'étant, ne sont que le signe visible de l'iceberg.

Car elles sont loin d'être exhaustives. Selon de nombreux militants des droits de l'homme qui ne cessent de scruter, à la loupe, le climat sécuritaire qui prévaut au Burundi, les personnes tuées après avoir été kidnappées par des agents du Service national des renseignements sont de loin plus nombreuses que les cas d'assassinats réellement renseignés.

Selon plusieurs ONGs des droits de l'homme, l'insécurité qui va toujours crescendo au Burundi n'est plus qu'un secret de Polichinelle : Les violations graves des droits humains se poursuivent dans un contexte d'insécurité depuis qu'Évariste Ndayishimiye est devenu président du Burundi il y a 21 mois.

D'après Human Rights Watch, « tant que les autorités burundaises ne s'attaqueront pas aux racines profondes de la crise de 2015 et à l'impunité qui perdure », le Burundi restera une terre d'horreur.

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