La traque des militaires, ex-FAB, reprend ses droits au Burundi
Issus des différents camps militaires du pays, plusieurs d’entre eux viennent d’être interpellés par la Police militaire et leur arrestation est vite suivie d’un interrogatoire musclé au sein du Service des renseignements. Puis ils finissent leur course dans les geôles de l’armée, notamment celle, plus connue, du camp militaire de Ngagara.
Plusieurs militaires burundais encore en activité et ayant presté sous le label des anciennes Forces armées burundaises (FAB), du nom de l’armée burundaise d’avant le brassage de combattants (2003), font encore l'objet d’une mystérieuse traque dont on ignore les tenants et les aboutissants.
Issus des différents camps militaires du pays, plusieurs d’entre eux viennent d’être interpellés par la Police militaire et leur arrestation est vite suivie d’un interrogatoire musclé au sein du Service des renseignements. Puis ils finissent leur course dans les geôles de l’armée, notamment celle, plus connue, du camp militaire de Ngagara.
Même si cette persécution qui ne dit pas son nom reste encore inconnue du grand public et que les parents et autres proches des militaires déjà arrêtés, séquestrés et coffrés ne sont au courant de rien, l’omerta est déjà cassée grâce aux témoignages des autres collègues, témoins oculaires de cette insoutenable scène d’horreur.
Des noms sont donc déjà connus et il est grand temps d’alerter l’opinion sur cette chasse de brebis galeuses. Parmi les militaires déjà arrêtés figure l’Adjudant-major Ntwengerabahizi Jean-Marie Vianney qui travaillait à Makamba est mis au noir dans le cachot militaire du camp Ngagara.
Sa famille, ses proches et d’autres militants des droits de l’homme devaient se mettre en alerte et suivre de très près son dossier afin que ce militaire ne soit pas un cas parmi des milliers de cas de disparitions forcées comme on en enregistre souvent au Burundi.
Les autres militaires qui sont déjà dans la nasse policière sont : le premier sergent major Niyongabo Jean-Bosco de l’ESCAP ; le premier sergent major Niyongabo Jean-Bosco de l’ESCEM ; le premier sergent major Niyongabo Jean-Bosco du 22ème Bataillon Blindés, le premier sergent Niyongabo Jean-Bosco de l’EMM ainsi que le soldat de première classe Girukwigomba Bernard du GMAEM.
Cette chasse aux ex-FAB est relancée à l’approche du 12 décembre 2015, date anniversaire des attaques armées simultanées de trois camps militaires burundais, dans la foulée de la contestation du 3ème mandat de l’ancien président Pierre Nkurunziza.
Ces attaques ont été suivies par une violente répression des opposants par l’armée, la police et leurs auxiliaires, les Imbonerakure. Plusieurs centaines de personnes y ont péri.