Torturé à l'extrême, un sexagénaire décède dans des mains policières à Rumonge

Par
Burundi Daily
on
27.1.2021
Categorie:
Justice

Egide Sindayigaya, âgé de soixante ans, a rendu son dernier soupir hier dans un cachot du Commissariat de la police en province de Rumonge.

Accusé de collaborer avec des rebelles, il avait été arrêté et atrocement torturé la semaine dernière dans la foulée de l'assassinat, le 16 janvier, de son jeune frère, Déo Niyongabo, sous-officier en retraite. Les deux frères vivaient paisiblement en commune Burambi.

Tout en revendiquant son assassinat, la police burundaise avait accusé son frère Déo d'être à la tête d'un groupe rebelle qui sape le pouvoir.

« Le Chef du groupe armé est Déo Niyongabo, alias Come, cet habitant de la colline Gishiha a été tué lors d'un échange de tirs avec des policiers », a déclaré Pierre Nkurikiye la semaine dernière.


Egide Sindayigaya avait été arrêté en même temps que trois autres voisins de Gishiha, en l'occurrence Thadée Niyonizigiye, Claver Ndayitezibiganza et Gérard Nkurikiye.


Tous les quatre avaient été présentés à la population de la zone de Maramvya comme des complices.


«Ces hommes appartiennent à un groupe de criminels qui perturbent la sécurité dans les communes de Burambi dans la province de Rumonge, Mugamba dans la province de Bururi (Sud) et Mugongo-Manga dans la province se Bujumbura (Ouest)», a déclaré Pierre Nkurikiye.


Comme pour les charger davantage, la police a exhibé des armes au public (cinq Kalachnikov, un pistolet et huit chargeurs garnis dont un pour pistolet).en affirmant qu'elles appartenaient à ce groupe rebelle. C'est alors qu'ils ont été embarqués vers le cachot du Commissariat à bord de la camionnette du Gouverneur de Province.


Après l'assassinat d'Egide, la police burundaise vient ainsi de décimer une famille entière. Un génocide qui ne dit pas son nom comme le veut les fins concepteurs de «kamwe kamwe» qui contrôlent le pays via le système CNDD-FDD.

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