Depuis leur cellule de Mpimba, chacun des 19 combattants de RED-TABARA a un pied dans la tombe

D'après leurs témoignages accablants, «la ration quotidienne qu'ils reçoivent ressemble aux immondices ».Alors que les autres prisonniers ont, par exemple, le droit de trier les haricots, grains de maïs avant de les cuisiner eux-mêmes, les 19 combattants doivent tout attendre du directeur de la prison de Mpimba, l'OPC1 Serge NIBIGIRA.Ce dernier aurait la mission de le tuer à petit feu pour ne pas attirer l'attention de la communauté internationale. Les autorités burundaises allégueront, demain, que ces détenus sont morts de leur belle mort naturelle.

Par
Burundi Daily
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21.1.2022
Categorie:
Justice

Plusieurs militants des droits de l'homme ont déjà tiré sur la sonnette d'alarme : les jours des 19 combattants du mouvement RED-TABARA, remis par le Rwanda aux autorités burundaises et enfermés à la prison centrale de Mpimba, sont comptés.

Ils vivent en effet dans des conditions désastreuses ; tant et si bien que « certains d'entre eux sont sur le point de mourir » et que « d'autres ont un problème sérieux de vue à cause des conditions carcérales inhumaines ».

La séquestration de ces présumes combattants inquiète même leurs codétenus.

D'après leurs témoignages accablants, «la ration quotidienne qu'ils reçoivent ressemble aux immondices ».

Alors que les autres prisonniers ont, par exemple, le droit de trier les haricots, grains de maïs avant de les cuisiner eux-mêmes, les 19 combattants doivent tout attendre du directeur de la prison de Mpimba, l'OPC1 Serge NIBIGIRA.

Ce dernier aurait la mission de le tuer à petit feu pour ne pas attirer l'attention de la communauté internationale. Les autorités burundaises allégueront, demain, que ces détenus sont morts de leur belle mort (naturelle).

Pour rappel, en juillet 2021, les autorités rwandaises ont remis, au Burundi, 19 rebelles burundais capturés en septembre 2020 sur le sol rwandais.

La remise de ces rebelles s'est déroulée à Gasenyi-Nemba, sur la frontière commune des deux pays, située dans le sud du Rwanda et le nord du Burundi.

Le Burundi était représenté par le colonel Ernest Musaba, tandis que le Rwanda était représenté par le brigadier général Vincent Nyakarundi, chef du service des renseignements au Rwanda.

A l'époque, le Président burundais, Evariste Ndayishimiye s'était réjoui de cette décision notant dans une publication sur twitter « Nous nous réjouissons, au nom du peuple burundais, de la décision des autorités Rwandaises de remettre à la justice burundaise 19 criminels qui ont endeuillé des familles au Burundi en 2020 ».

Présentés comme des combattants du mouvement rebelle burundais, RED-TABARA (Résistance pour un Etat de droit) qui sape le régime burundais depuis 2015, ces rebelles avaient été capturés en septembre 2020 sur le territoire rwandais par les Forces de défense rwandaises (FDR).

Les autorités burundaises avaient toujours demandé l'extradition de ces rebelles.


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