Valentin Bagorikunda, Emmanuel Ntahomvukiye…des durs du régime à la Cour constitutionnelle
Il est à rappeler que Valentin Bagorikunda s’est illustré dans la répression de l’opposition et la société civile au plus fort de la contestation du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.Même après sa nomination à la tête de l’Office national des Pensions et Risques professionnels (ONPR), Valentin Bagorikunda est resté intarissable de verve pour critiquer l’opposition et dénoncer les différents rapports onusiens sur la situation des droits de l’homme dans le pays.
Le sénat du Burundi vient d’approuver la mise en place d’une nouvelle équipe de magistrats à la Cour constitutionnelle.
L’ancien procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, devient ainsi le nouveau président de la Cour constitutionnelle en remplacement de Charles Ndagijimana; tandis que l’ancien ministre de la Défense, Emmanuel Ntahomvukiye devient son vice-président, en remplacement de Jérémie Ntakarutimana.
Il est à rappeler que Valentin Bagorikunda s’est illustré dans la répression de l’opposition et la société civile au plus fort de la contestation du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.
Même après sa nomination à la tête de l’Office national des Pensions et Risques professionnels (ONPR), Valentin Bagorikunda est resté intarissable de verve pour critiquer l’opposition et dénoncer les différents rapports onusiens sur la situation des droits de l’homme dans le pays.
Dans l’un de ses derniers tweets publié en octobre dernier, il a dénoncé la prorogation du mandat de la Commission d’enquête de l’ONU au Burundi. « La prorogation sans raison, pour la 5è fois du mandat de la commission est un harcèlement diplomatique et politique contre le Burundi ».
Lors des dernières élections générales, Valentin Bagorikunda avait critiqué Agathon Rwasa, l’accusant de collaborer avec des tutsis et l’Occident.
« La partie visible de la tête pensante de Rwasa et son parti CNL et son est la même lors du référendum du 17/5/2018 et pendant les élections de 2020. Il est facile de deviner l'autre partie invisible de cette tête ».
En le propulsant à la tête de la cour constitutionnelle, le régime burundais s’incruste de plus en plus en mode «belliqueux», douchant ainsi les espoirs de tous ceux qui commençaient à espérer voir le bout du tunnel après trois chaotiques quinquennats du défunt président, Pierre Nkurunziza.
Les autres membres approuvés par le sénat sont : Liboire Nkurunziza, Jeanne Habonimana, Salvator Ntibazonkiza, Bède Mbayahaga et Jean Pierre Amani.
La Cour constitutionnelle est la plus haute autorité constitutionnelle du Burundi.
Selon la constitution burundaise, cette Cour comprend 7 membres identifiés parmi les juristes reconnus pour leur intégrité morale, leur impartialité et leur indépendance pour un mandat de six ans non renouvelable.
Elle a notamment la mission de statuer sur la constitutionnalité des lois et des actes règlementaires pris dans les matières autres que celles relevant du domaine de la loi ; statuer sur la régularité des élections présidentielles, législatives et des référendums et en proclamer les résultats et donner un avis au président de la République avant que celui-ci ne proclame l’état d’exception en cas de crise.