Il est temps de faire face à la musique: Félicien Kabuga, le financier du génocide rwandais doit être remis à la justice internationale

Ce mercredi 30 septembre, la Cour de cassation française vient de rejeter le pourvoi de Félicien Kabuga, validant ainsi définitivement sa remise au Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux. Félicien Kabuga devrait être transférer à Arusha en Tanzanie où il sera remis au Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux, une structure chargée d’achever les travaux du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).

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Burundi Daily
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1.10.2020
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Justice

Au mois de juin, la cour d’appel de Paris avait conclu «qu’il n’y avait pas d’obstacle juridique ou médical à l’exécution du mandat d’arrêt international» contre Félicien Kabuga qui venait d'être arrêtée à Paris après plus de 25 ans d'évasion de la justice.

L'arrestation de Felicien Kabuga, l’homme qui est connu comme «le plus grand financier du génocide rwandais» avait marqué la fin d'une chasse de plus de deux décennies. Une chasse qui avait traversé l'Afrique et l'Europe. Kabuga avait 28 alias connus et utilisait un passeport d'un pays africain, selon des autorités françaises.

Juste après son arrestation, il avait été remis à la justice française qui devait décider si Kabuga allait être remis au Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux. Une décision qui ne tarda pas a tomber car en Juin, la cour d’appel de Paris avait conclu «qu’il n’y avait pas d’obstacle juridique ou médical à l’exécution du mandat d’arrêt international».

Comme prévu, Félicien Kabuga et sa défense avaient fait appel de la décision et l'affaire avait été portée devant la Cour de cassation de France.

Ce mercredi 30 septembre, la Cour de cassation française vient de rejeter le pourvoi de Félicien Kabuga, validant ainsi définitivement sa remise au Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux.Félicien Kabuga devrait être transférer à Arusha en Tanzanie où il sera remis au Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux, une structure chargée d’achever les travaux du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR).

Le fugitif de 84 ans vivait jusqu’à la date de son arrestation dans un appartement au troisième étage de la rue du révérend père Christian Gilbert à Asnières-sur-Seine, un quartier aisé de la frange nord de Paris.

Juste après l’arrestation de ce financier du génocide rwandais, ses voisins avaient décrit un homme âgé et frêle qui ne disait pas grand-chose et, avant le verrouillage causé par le coronavirus, se promenait souvent à l'extérieur de son appartement. Un habitant du même bloc avait déclaré que Kabuga aurait pu y vivre pendant quatre ou cinq ans.

 

La capacité de Kabuga à se cacher pour échapper à une chasse à l'homme internationale pendant plus de 25 ans a soulevé la question de savoir s'il avait des complices en dehors de sa famille.

 «Il est difficile d'imaginer qu'il aurait pu s'échapper en territoire français sans l'aide de complices», avait expliqué Patrick Baudoin de la Fédération internationale des droits de l'homme juste après l'arrestation du Rwandais le plus recherché.

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