Droits de l’homme : L’ONU devrait garder un œil rivé sur le Burundi

En septembre 2016, l’ONU avait mis en place une commission d’enquête sur la situation des droits de l’Homme au Burundi au plus fort d’une grave crise née de la décision de l’ancien président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal. Depuis lors, cette Commission produit, régulièrement, des rapports sur la situation des droits de l’homme dans le pays.

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Burundi Daily
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10.12.2020
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Justice

L’ONG des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a appelé, mardi, l’Organisation des nations unies (ONU) à «maintenir des rapports réguliers sur la situation des droits humains au Burundi », a-t-on appris d’une déclaration publiée via son site.

«Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait continuer à surveiller la situation des droits humains préoccupante au Burundi en accordant une attention particulière aux violations continues et à la justice», a déclaré Human Rights.

Selon cette organisation, «des incidents de sécurité et des informations faisant état de meurtres, de disparitions et d’arrestations arbitraires persistent au Burundi, malgré les espoirs initiaux de réforme après l’élection d’un nouveau président en mai 2020».

L’ONU n’a pas encore réagi à cet appel de HRW.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a proposé, le 4 décembre, le retrait du Burundi de l’agenda du Conseil de sécurité.

«En ce début d’une nouvelle phase pour le Burundi, le Conseil prie le Secrétaire général de cesser de faire rapport périodiquement sur la situation au Burundi. La situation dans ce pays sera désormais couverte dans le cadre des rapports réguliers du Secrétaire général sur la région des Grands Lacs et l’Afrique centrale», a déclaré sur son site le Conseil de sécurité de l’ONU.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a proposé, le 4 décembre, le retrait du Burundi de l’agenda du Conseil de sécurité.

Cette décision a été accueillie avec «enthousiasme» par les autorités burundaises.

«L’Etat burundais se réjouit de cette décision du Conseil de sécurité de l’ONU qui constitue un signal on ne peut plus fort et déterminant de la renormalisation des relations entre le Burundi et l’Organisation des nations unies », a déclaré lundi dans un communiqué Prosper Ntahorwamiye, porte-parole du gouvernement burundais.

Arguant que la situation sécuritaire est déjà normalisée, les nouvelles autorités burundaises issues des élections de 2020 ne cessaient de demander à l’ONU de retirer le Burundi de l’agenda du Conseil de sécurité.

En septembre 2016, l’ONU avait mis en place une commission d’enquête sur la situation des droits de l’Homme au Burundi au plus fort d’une grave crise née de la décision de l’ancien président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal. Depuis lors, cette Commission produit, régulièrement, des rapports sur la situation des droits de l’homme dans le pays.

En novembre dernier, le ministère burundais des Affaires étrangères a annoncé la «fermeture» d'ici le 31 décembre du bureau local de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Burundi.

En février 2019, Gitega a fermé le Bureau local du Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme.

En mai dernier, le Burundi avait aussi expulsé quatre experts de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), en pleine crise du coronavirus.

Le Burundi s’est aussi désengagé de la Cour pénale internationale, CPI, en octobre 2017.

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