Faut-il faire le deuil sur les bonnes relations entre le Rwanda et le Burundi ? La réponse est clairement oui. Sans aucun doute. Pour longtemps probablement. Et malheureusement pour les deux peuples. Ces relations demeureront sinistrées tant que le Burundi restera dans les griffes d'une alliance de forces toxiques qu'on pourrait regrouper dans un seul sigle : le CNDD-FDLR !
Cette période d’affrontements entre jeunes de quartiers et entre étudiants ensuite sur les campus universitaires comporte encore beaucoup de zones d’ombre. Celles-ci auraient mérité une enquête judiciaire professionnelle et approfondie. La justice burundaise aurait abouti rapidement à la conclusion évidente que Clément Nkurunziza ne peut pas, meme s'il était coupable, seul, porter la Croix de l’histoire tragique du Burundi. La justice burundaise l’a condamné par dogmatisme et non à la lumière d’une démonstration rigoureuse par les faits. Son jugement et sa condamnation ne sont pas crédibles car ils n’ont pas prouvé sa culpabilité supposée. Un non-lieu aurait dû être prononcé par des juges équitables.
La COI est convaincue de la nécessité de maintenir un mécanisme international indépendant qui puisse enquêter sur les violations des droits de l'homme et observer l'évolution de la situation des droits de l'homme dans le pays de manière objective. Elle est tout à fait prête à continuer son travail si le Conseil des droits de l'homme lui demande., mais la décision reste avec le Conseil.
Le Détenu n° RMP 724/NTH,Clément Nkurunziza, est toujours incarcéré à la Prison de Ngozi. Il a été arrêté le 22 mars 2018 à l'aéroport de Bujumbura à la descente d’un avion qui le ramenait manu militari des Etats-Unis d'Amérique. Motif de son arrestation et de son incarcération ? « Assassinat d'étudiants Hutu au Campus Mutanga de l’Université du Burundi dans la nuit du 11 au 12 Juin 1995.» Accusation gravissime!
La première exclusion d’étudiants du Campus « a été déjouée de justesse grâce à la perspicacité du Recteur Dr. Ir. Pascal Firmin Ndimira et du Vice-Recteur Dr. Athanase Bakunda. » « Ils n’ont rien ménagé, poursuit Iwacu,pour éviter le drame et pour organiser le retour d’étudiants qui, pris de panique et terrorisés par leurs camarades, avaient fui les résidences universitaires.»