L’UE maintient sous sanctions deux poids lourds du régime burundais

Le premier ministre et le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, considérés respectivement comme deuxième et troisième hommes forts du régime sont sous sanctions internationales pour les crimes commis depuis 2015.

Par
Burundi Daily
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4.11.2020
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Justice

C’est officiel. L’Union européenne vient de reconduire les sanctions ciblées visant deux poids lourds du régime burundais en l’occurrence Gervais Ndirakobuca et Godefroid Bizimana.

C’est en effet écrit noir sur blanc dans une récente note publiée dans le journal officiel de l’Union européenne.

«Le Conseil a l’intention de maintenir des mesures restrictives à l’encontre des personnes susmentionnées avec une nouvelle déclaration des raisons », peut-on lire dans la note assassine pour Gitega.

Ces sanctions portent sur «l’interdiction de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne et en le gel des avoirs».

Préalablement informés de cette décision, les deux caciques du régime burundais avaient jusqu’avant ce 29 septembre pour demander des clarifications au conseil sur les sanctions dont ils font objet. L’UE a reconduit les sanctions ciblées un mois plus tard.

Ministre burundais de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, surnommé Ndakugarika (je vais te tuer) est originaire de la province Cibitoke; comme son ami d’infortune, le Commissaire de Police Principal Godefroid Bizimana, Chargé de mission à la présidence de la République du Burundi.

Pour rappel, c’est en octobre 2015, au plus fort de la contestation du 3ème mandat illégal du défunt président Pierre Nkurunziza, que l’UE avait pris des sanctions contre ces deux personnalités en raison de leur rôle central dans la sanglante répression des opposants. A cette époque, Gervais Ndirakobuca était chef de cabinet au bureau du chef de l’État et Godefroid Bizimana, directeur adjoint de la police nationale du Burundi (PNB) à l’époque.

Bruxelles accusait l’un comme l’autre de s’être activement impliqué « dans des actes de violence, de répression, ou d’incitation à la violence, y compris par des actes constituant des atteintes graves aux droits de l’homme».

L’UE leur impute aussi « des activités considérées comme compromettant la démocratie ou faisant obstacle à la recherche d’une solution politique à la crise burundaise».

Ainsi, l’Union européenne refuse de se laisser berner par la logomachie des nouvelles autorités burundaises qui, tout en vantant la paix et la sécurité retrouvées, tyrannisent de plus belle les citoyens et continuent à violer impunément leurs droits.

Aucune autorité burundaise n’a encore réagi à cette décision de l’UE.

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