Après plus de 45 jours dans les mains des Services Secrets Burundi, le président Ndayishimiye décide enfin de transférer Dr Christophe SAHABO à Mpimba
Verbalement et arbitrairement condamné par le président de la république qui est Magistrat Suprême, le Dr Christophe Sahabo était donc déjà fixé sur son sort. Car la volonté du chef de l'Etat vaut un ordre dans un pays de non-droit qu'est le Burundi. Pourtant, le général Evariste Ndayishimiye n'a trouvé aucune anomalie dans le fait que le prévenu ait passé un mois et demi dans les griffes du SNR alors que la loi fixe un délai maximal de 14 jours de garde à vue dans les enceinte du sinistre SNR.. Il s'est empressé à donner le verdict en lieu et place de la justice.
Après 45 jours de détention dans les cachots de services secrets burundais, le très redouté Service National des Renseignements, SNR, le docteur Christophe Sahabo, ex-directeur général de Kira Hospital Swiss Clinic, forcé à la démission avant son arrestation , est désormais locataire de la prison centrale de Mpimba depuis mardi soir.
Soit une semaine jour pour jour après que le chef de l'Etat, Evariste Ndayishimiye, ait publiquement déclaré que sa place est effectivement en prison. « Moi, Procureur, je l'aurais aussi emprisonné car il est accusé de graves crimes financiers », a-t-il déclaré mardi dernier lors d'une conférence de presse.
Verbalement et arbitrairement condamné par le président de la république qui est Magistrat Suprême, le Dr Christophe Sahabo était donc déjà fixé sur son sort. Car la volonté du chef de l'Etat vaut un ordre dans un pays de non-droit qu'est le Burundi. Pourtant, le général Evariste Ndayishimiye n'a trouvé aucune anomalie dans le fait que le prévenu ait passé un mois et demi dans les griffes du SNR alors que la loi fixe un délai maximal de 14 jours de garde à vue dans les enceinte du sinistre SNR.. Il s'est empressé à donner le verdict en lieu et place de la justice.
Le général Evariste Ndayishimiye est donc personnellement responsable du destin tragique du docteur Christophe Sahabo. Les juges qui, demain, plancheront sur son cas sont naturellement au courant de son ordre.
Selon ses proches, une gamme variée de chefs d'inculpation pèsent sur le docteur Christophe SAHABO : faux et usage de faux, perturbation de l'économie nationale, infractions en rapport avec la constitution de la société - infractions en rapport avec le fonctionnement de la société Kira - abus de biens sociaux.
Il va bientôt écopé de plusieurs années de détention et comme l'intention initiale du SNR était de le liquider, le risque qu'il finisse sa course à Mpanda dans pas longtemps est trop élevée.
Aujourd'hui, la famille, les proches et les avocats du Docteur Sahabo se disent, malgré tout, soulagés. Ils auront accès au dossier et au détenu.
Pour rappel, le Dr Christophe Sahabo a été contraint à la démission le jour de son arrestation, il y a 45 jours.
Le président du Conseil d'administration d'origine française, Jean David Pillot, arrêté en même temps que lui, a été relâché dès le lendemain. Mais il n'a pu quitter le Burundi que quelques jours plus tard après avoir été forcé à la démission.
Depuis, un nouveau conseil d'administration présidé par un proche du pouvoir a été installé, sans l'accord de l'actionnariat majoritaire privé.