L'ONU prolonge d'un an le mandat du Rapporteur spécial sur les droits de l'homme au Burundi

La prolongation du mandat du Rapporteur de l'ONU sur les droits de l'homme au Burundi intervient au lendemain des élections législatives et communales remportées largement par le parti CNDD-FDD (Conseil national de la défense de la démocratie-forces de défense de la démocratie) au pouvoir depuis 2005.Le Burundi est placé sous le radar de l'ONU en matière des droits de l'homme depuis la crise politique et sécuritaire née des contestations contre le 3ème mandat du défunt président d'alors, Pierre Nkurunziza.

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7.10.2025
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Diplomatie

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a prolongé d'un an le mandat de son Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Burundi, ont rapporté mardi des organisations de défense des droits de l'homme.

« Le conseil des droits de l'homme de  l'ONU vient de prolonger le mandat du Rapporteur spécial des droits de l'homme sur le Burundi. La résolution a été adoptée à 23 voix pour, contre 9 et 15 abstentions », a déclaré sur X la Ligue burundaise des droits de l'homme, ITEKA.

Du coup, la Ligue Iteka salue la reconduction du Rapporteur spécial de l'Onu sur les droits de l'homme au Burundi et s'engage « à collaborer » avec lui sur la situation des droits de l'homme au Burundi.

L'ONG Action chrétienne pour l'abolition de la torture au Burundi (ACAT-Burundi) a également salué cette décision en estimant qu'il s'agit d'un signal fort pour « les victimes » des violations des droits humains dans le pays.

En octobre 2021, le Conseil des droits de l'homme a désigné l'ambassadeur burkinabé Fortuné Gaétan Zongo comme Rapporteur spécial sur les droits de l'homme au Burundi. C'est alors qu'il a démarré son premier mandat qui vient d'être  reconduit pour la 4ème année consécutive.

Selon l'ONU, le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme au Burundi a la mission d'enquêter «sur les violations des droits de l'homme et les atteintes aux droits humains commises au Burundi, en examinant les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels ».

La prolongation du mandat du Rapporteur de l'ONU sur les droits de l'homme au Burundi intervient au lendemain des élections législatives et communales remportées largement par le parti CNDD-FDD (Conseil national de la défense de la démocratie-forces de défense de la démocratie)  au pouvoir depuis 2005.

Le Burundi est placé sous le radar de l'ONU en matière des droits de l'homme depuis la crise politique et sécuritaire née des contestations contre le 3ème mandat du défunt président d'alors, Pierre Nkurunziza.

Selon des rapports des ONG et autres défenseurs des droits humains, la situation des droits de l'homme reste marquée par des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et une répression persistante des voix critiques.

Depuis 2016, les autorités burundaises ont refusé de collaborer avec les mécanismes onusiens des droits de l'homme. Le bureau du Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme a été fermé en décembre 2018.

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