Burundi/droits de l'homme : vive indignation de l'ONU face aux violations massives et structurelles !
Des experts des Nations Unies en droits de l'homme ont exprimé leur profonde indignation face à une vague de violations ciblant particulièrement la société civile et les opposants politiques au Burundi. Selon eux, ces atteintes graves visent à intimider la population en période électorale au profit du parti au pouvoir.
Des experts de l'ONU sur les droits de l'homme ont récemment exprimé leur vive indignation face à la vague de violations de divers pans des droits humains ciblant particulièrement la société civile et les opposants politiques au Burundi.
« Nous déplorons que ces graves violations des droits humains servent à intimider la population en période électorale, au profit du parti au pouvoir », ont-ils averti, dénonçant une recrudescence alarmante de cas de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d'exécutions extrajudiciaires, de torture et de violences sexuelles.
Selon l'ONU, entre janvier 2024 et mai 2025, au moins 200 cas de violences sexuelles, y compris des viols d'enfants, 58 disparitions forcées, 62 actes de torture, 892 détentions arbitraires et 605 exécutions extrajudiciaires ont été recensés dans le pays.
Les auteurs de ces graves cas de violations sont des agents de l'État ou des individus agissant avec leur complicité, notamment des membres du Service National de Renseignement, de la police, de la milice des jeunes du parti au pouvoir encore appelée Imbonerakure. D'autres ont été victimes de "justice populaire", le tout dans un climat d'impunité généralisée.
Les experts onusiens ont souligné la nécessité urgente de garantir que les victimes de torture, ainsi que les femmes et les filles ayant survécu à des violences sexuelles, aient accès à des soins appropriés, notamment à des services de santé sexuelle et reproductive complets et gratuits, ainsi qu'à un soutien psychologique.
Ils ont énergiquement déploré le fait que les autorités burundaises ne donnent jamais suite à leur appel récurrent et refusent encore de coopérer avec le rapporteur de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Burundi.
« Nous regrettons que le Gouvernement burundais n'ait pas donné suite aux préoccupations* que nous avons soulevées, et qu'il persiste à refuser de coopérer avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits humains au Burundi, et que le bureau du Haut-commissariat aux droits de l'homme dans le pays soit toujours fermé », ont-ils déclaré.
« Sans respect des droits et des libertés, et sans protection des défenseurs des droits de l'homme, des militants, de la société civile et des journalistes, avant, pendant et après les élections, celles-ci ne peuvent être considérées comme libres et équitables, » soutiennent les experts.
Les rapporteurs spéciaux/experts indépendants/groupes de travail sont des experts indépendants des droits de l'homme nommés par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Ensemble, ces experts sont désignés comme les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme.
Parmi ces experts ayant craché la vérité accablante sur le Burundi figurent, notamment, Fortuné Gaetan Zongo, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme au Burundi; Gabriella Citroni (Présidente-Rapporteuse), Grażyna Baranowska (Vice-Présidente), Aua Baldé, Ana Lorena Delgadillo Pérez and Mohammed Al-Obaidi, Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires ; Mme. Ganna Yudkivska (Présidente-Rapporteuse), M. Matthew Gillett (Vice-Chair on Communications), Mme. Miriam Estrada Castillo (Vice-Présidente), M. Mumba Malila, et M. Ethan Hee-Seok Shin, Groupe de travail sur la détention arbitraire ; Claudia Flores (Présidente), Ivana Krstić, (Vice-Présidente), Dorothy Estrada Tanck, Haina Lu et Laura Nyirinkindi, Groupe de travail sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles; Morris Tidball-Binz, Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ; Irene Khan, Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression ; Gina Romero, Rapporteuse spéciale sur le