Evariste Ndayishimiye limoge le banquier central pour dissimuler les excès de son épouse et de son entreprise PRESTIGE

Ce qui a alarmé l'équipe du FMI, selon des sources de la banque centrale, c'est le manque de réserves de devises malgré tous les prêts et aides reçus. Le pays dispose d'une petite réserve qui ne couvre que 0,5 mois d'importations. Le Burundi était déjà un mauvais élève en matière de réserves monétaires. Déjà, en 2018, le taux de réserves dans les pays d'Afrique de l'Est était de 5,25 % au Kenya, 8 % en Tanzanie, 10 % en Ouganda, 5 % au Rwanda et 3 % au Burundi.

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Burundi Daily
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12.10.2023
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Economie

Vue sous la lorgnette du FMI, l'économie burundaise a du plomb dans  l'aile. Le régime CNDD-FDD y est pour beaucoup.

Le verdict du Fonds monétaire international (FMI) au bout d'une mission de son équipe à Bujumbura est sans appel. Comme d'aucuns s'y attendaient, l'économie nationale bat de l'aile.

La mission du FMI a en effet constaté une situation économique catastrophique : des réserves en devises couvrant à peine 0,5 mois d'importations, une inflation de plus de 30%, une dépréciation de la monnaie de 58%, une dette publique, qui atteindrait 73% du PIB en décembre 2023.

Cette institution de Bretton-Woods donne un bilan synonyme d'un véritable gâchis en perspective.

« Le dynamisme économique est entravé par des chocs et divers défis, notamment des pénuries de carburant, une faible disponibilité de devises pour les importations et une persistance de pressions inflationnistes. La dépréciation de 38 % du taux de change nominal effectuée par la banque centrale le 4 mai 2023 a permis de réduire la prime sur le marché des changes parallèle , a annoncé le FMI dans un communiqué de fin de mission à Bujumbura.

«Les entretiens menés au cours de la mission ont porté sur les récentes évolutions macroéconomiques et les mesures mises en œuvre par les pouvoirs publics, les avancées dans la mise en œuvre de l'agenda de réformes du programme FEC, ainsi que sur les perspectives macroéconomiques et les actions planifiées à court terme », précise le texte.

Les autorités burundaises n'ont pas encore réagi au résultat de ce check-up. Sans doute qu'elles seront amenées à moyenner leurs ambitions de faire du Burundi un pays émergent en 2040, développé en 2060.

Aujourd'hui, le chef de l'Etat Evariste Ndayishimiye s'attelle à changer de manageurs à la Banque centrale, espérant trouver des hommes qui lui sont fidèles. Des hommes qui laisseront seuls lui et sa femme se servir dans les caisses publiques. Voici le péché majeur de Dieudonné Murengerantwarim l’ancien gouverneur de la banque centrale. Apparemment, à chaque fois qu'il servait la première dame et sa société de vente d'essence, PRESRTIGE, il se servait aussi de la mêmecaisse.

 

Dans un environnement corrompu, même les hommes les plus honnêtes finissent par succomber à l’attrait de la richesse facile et rapide. Sans doute que Dieudonné Murengerantwari, l'ancien banquier central, voyant comment la première dame et sa nouvelle société de vente de carburant utilisent la banque centrale comme une banque personnelle, a fini par croire que les les règles habituelles du jeu de banquier central n'étaient plus applicables.

 

Visiblement, Evariste Ndayishimiye n'a pas apprécié et, plus important encore, il lui fallait trouver un bouc émissaire pour ces manquements catastrophiques découverts par l'équipe d'inspection du FMI en visite au Burundi.

 

Ce qui a alarmé l'équipe du FMI, selon des sources de la banque centrale, c'est le manque de réserves de devises malgré tous les prêts et aides reçus. Le pays dispose d'une petite réserve qui ne couvre que 0,5 mois d'importations.

 

Le Burundi était déjà un mauvais élève en matière de réserves monétaires. Déjà, en 2018, le taux de réserves dans les pays d'Afrique de l'Est était de 5,25 % au Kenya, 8 % en Tanzanie, 10 % en Ouganda, 5 % au Rwanda et 3 % au Burundi.

 

Pour justifier cette situation catastrophique, Ndayishimiye a choisi d’ignorer les principales causes et a plutôt opté de limoger le banquier central. Un parfait bouc émissaire !

Par ce limogeage, Evariste Ndayishimite fait des yeux doux aux partenaires internationaux afin de l'aider à relancer l'économie burundaise qui a déjà mordu la poussière.

Le FMI se dit disposé à appuyer le pays. Mais sa médication sera dure à avaler. D'autant que le mal est profond et nécessite des remèdes de choc.

Selon le FMI, en plus d'une taxation élevée, qui porte la pression fiscale à 17% du PIB (la plus élevée de la s/région), une dose d'autres mesures économiques est attendue.  Autant dire que les Burundais devraient casquer davantage.

Ainsi, l'appui du FMI permettra notamment de : (a) rééquilibrer la position extérieure et ralentir le financement monétaire du budget ; (b) réformer la gouvernance et combattre la corruption; (c) créer un environnement favorable aux affaires et la promotion du secteur privé.

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